L'altitude de la commune varie de 41 mètres à 91 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 49 mètres d'altitude (mairie)[1]. Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[2].
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[8].
La commune fait partie du SAGE « Petit et Grand Morin », approuvé le . Le territoire de ce SAGE comprend les bassins du Petit Morin (630 km2) et du Grand Morin (1 185 km2)[9]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat Mixte d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SMAGE) des 2 Morin, qualifié de « structure porteuse »[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 704 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Torcy à 14 km à vol d'oiseau[13], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,4 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[17].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Oiseaux »[18] :
les « Boucles de la Marne », d'une superficie de 2 641 ha, un lieu refuge pour une population d’Œdicnèmes criards d’importance régionale qui subsiste malgré la détérioration des milieux[19],[20].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Condé-Sainte-Libiaire comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1],[21],
le « plan d'eau d'Isles-les-Villenoy » (156,87 ha), couvrant 3 communes du département[22]
Au , Condé-Sainte-Libiaire est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle appartient à l'unité urbaine de Bailly-Romainvilliers[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatorze communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[24],[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[25]. Cette aire regroupe 1 929 communes[26],[27].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (37,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (29,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (37,5% ), forêts (35,5% ), prairies (13,7% ), terres arables (13,3 %)[29].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[30],[31],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
La loi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Pays créçois, approuvé le [32].
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Condetum Sancte Libarie en 1353[35] ; Condé sainte Libière en 1719 (BMS)[36] et en 1757 (Cassini) ; Condé-sur-Morin 1793[37] ; Condé[38].
Du gaulois condate , « confluent », et de la sainte éponyme. Ainsi, dans le département, La Ferté-sous-Jouarre (au confluent de la Marne et du Petit Morin) s’appelait « Condé la Ferté », et Montereau (au confluent de la Seine et de l'Yonne) s’appelait « Condate »[39].
De 1793 à 1801, à la suite de la Révolution française, la commune porte le nom de Condé-sur-Morin[40].
Condé, alias Condetum Sancte Libiaire, est un village très ancien (condetum est un vieux mot d'origine celtique qui signifiait confluent). Un acte de janvier 1258 relate que Gilbert de Herbot de Compans cède, à l’Hôtel Dieu de Paris, deux arpents et demi de ses terres dans la commune de Condé et à cette époque déjà (XIIIe siècle), elle avait le titre de paroisse. Le village dépendait de la province de Champagne et de Brie. Après le mariage de Jeanne de Navarre (comtesse de Champagne et de Brie) et de Philippe le Bel (roi de France ; le 16 août 1284), cette province fut réunie à la couronne[39].
Aux XIIe siècle et XIIIe siècles, Condé était un pays de vignobles. La dernière belle récolte date de 1874 avec 1200 hl. Il existait à cette époque vingt viticulteurs. Quarante ans après, aucune vigne n’existait plus.
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [47],[48].
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Condé-Sainte-Libiaire est assurée par le SMA de Quincy Mareuil Condé-Sainte-Libiaire pour la collecte et . Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [49],[50],[51].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[52]. Le SMA de Quincy Mareuil Condé-Sainte-Libiaire assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à une entreprise privée[49],[53].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[57].
En 2021, la commune comptait 1 438 habitants[Note 7], en évolution de +2,35 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2017 , le nombre total d’emplois dans la zone était de 85, occupant 634 actifs résidants.
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 70,1 % contre un taux de chômage de 6,8 %.
Les 23,1 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 9,5 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,9 % de retraités ou préretraités et 6,6 % pour les autres inactifs[61].
En 2018, le nombre d'établissements actifs était de 90 dont 5 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 23 dans la construction, 16 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 4 dans l’Information et communication, 3 dans les activités financières et d'assurance, 8 dans les activités immobilières, 16 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 7 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 8 étaient relatifs aux autres activités de services[62].
En 2019, 17 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 15individuelles.
Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[63].
La commune dispose d'une boulangerie dans la rue Pasteur, 2 restaurants au quai de la Marne et une supérette en face de la mairie.
Le château de Condé-Sainte-Libiaire, XVIIe et XVIIIe siècles.
Le sentier de grande randonnée 14A traverse la commune.
Les promenades le long des cours d'eau se font dans un cadre agréable au milieu de la nature. L'île du Renard est certainement un des lieux plus attirants mais il est impossible de la visiter étant donné l'inexistence de passage.
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : Tiercé en pairle renversé: au premier d'azur au voilier contourné d'or voguant sur des ondes alésées d'argent, au deuxième d'azur à l'arc de sable encoché d'une flèche du même posé en pal, au troisième de gueules à la grappe de raisin en ombre de sable; au pairle renversé d'or, ployé en pointe, brochant sur la partition.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑En raison des arrondis, la somme des pourcentages n’est pas toujours égale à 100 %.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Michel Houel candidat à la mairie », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne)« Je quitte Condé la larme à l'oeil, mais il n'était pas question que je parte du canton. » Michel Houel, natif de Condé-Sainte-Libiaire et maire de la commune depuis vingt-neuf ans, se présente aux municipales à Crécy-la-Chapelle ».
↑Laura Frambourg, « Condé-Sainte-Libiaire : de nouvelles élections municipales se tiendront en février : Les habitants de Condé-Sainte-Libiaire devront se déplacer aux urnes en février 2019 pour élire un nouveau maire après la démission de Patricia Lemoine, dorénavant députée », La Marne (hebdomadaire), (lire en ligne, consulté le )« Patricia Lemoine, qui a quitté son poste en décembre, laisse l’intérim à son premier adjoint, René Salacroup, en attendant la tenue de nouvelles élections ».
↑Alexandre Métivier, « Seine-et-Marne : Franck Riester ministre, Patricia Lemoine devient députée : La maire de Condé-Sainte-Libiaire et présidente du pays Créçois était la suppléante dans la 5e circonscription du député Franck Riester, nommé ministre de la Culture et de la communication mardi », Le Parisien, édition de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ).