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Les connétables avaient anciennement l'intendance des écuries et des chevaux du roi, ayant sous leurs ordres les maréchaux[4]. Il va voir sa fonction accroître ses prérogatives sous les premiers Capétiens.
Instituée en 1060 par Henri Ier, la charge est d'abord assez semblable à celle de grand écuyer qui va lui succéder. Il devient le « chef souverain des armées du roi » après 1191[5].
La trahison du connétable de Bourbon en 1523 va rendre la monarchie prudente vis-à-vis du choix du titulaire de cet office, et remettre en question son existence même. L'office de connétable est supprimé le [6].
En l'absence du roi, il exerce le commandement de l'armée.
Il a la garde de l'épée nue du roi. Il doit lui en faire l'hommage et la porte le jour du sacre.
Dans la lettre patente du 10 février 1538, François Ier précise les charges et fonctions du connétable de France Anne de Montmorency :
lieutenant général et représentant du roi,
police des gens de guerre,
administrateur des finances de la guerre et nomme les commissaires pour les montres et les revues,
les maréchaux, les lieutenants généraux, les capitaines, les chefs des gens de guerre, les maîtres d'artillerie, les gouverneurs des villes et châteaux lui doivent obéissance.
Il exerce sa juridiction, grâce à un prévôt de la connétablie et maréchaussée de France à la Table de marbre, sur toute l'armée et règle des affaires de la guerre. La juridiction de la connétablie est aussi appelée justice militaire.
Après la suppression de l'office de connétable, la connétablie est exercée par les maréchaux de France et présidée par le plus ancien d'entre eux qui représente le connétable. Au sacre du roi, la fonction qu'occupait le connétable est alors remplie par un seigneur de la cour ou le doyen des maréchaux. Le prévôt de la connétablie existe jusqu'à la Révolution.
François de Bonne, duc de Lesdiguières (1543–1626), dernier connétable de France, de 1622–1626.
Lettre de Marie de Médicis à Louis XIII, faisant allusion à la conversion de Lesdiguières au catholicisme et sollicitant pour lui la charge de connétable, 23 juillet 1622 (Archives nationales)
↑L'écu des armes du connétable avait pour ornements extérieurs, de chaque côte, une épée nue, la pointe en haut, tenue par un dextrochère ou main droite, armée d'un gantelet et sortant d'une nuée.
↑ Comme son père Humbert V, il aurait été connétable de France si l'on en croit notamment la Biographie universelle de l'abbé Feller (p. 404 du tome I de l'édition de 1838, Besançon et Paris, Outhenin-Chalandre fils). Controversée, cette attribution a été défendue par Victor Chambeyron dans son Premier essai sur Belleville (Paris, Victor Didron, et Lyon, Périsse frères et al., 1845, p. 113).
↑ À noter toutefois, l'interversion des hachures dans cette gravure.
Loïc Cazaux, « Le connétable de France et le Parlement : la justice de guerre du royaume de France dans la première moitié du XVe siècle », dans Marie Houllemare et Philippe Nivet (dir.), Justice et guerre de l’Antiquité à la Première Guerre mondiale : actes du colloque, Amiens, 18-, Amiens, Encrage, coll. « Hier » (no 36), , 287 p. (ISBN978-2-36058-012-5, lire en ligne), p. 53-62.