Le consolamentum (ou consolament en occitan) est la pratique rituelle majeure du catharisme, qui s'est développé dans le Midi de la France entre la deuxième moitié du XIIe siècle et la fin du XIIIe siècle[1].
C'est une forme de baptême, mais elle ne se fait pas au nom de la Sainte-Trinité mais au nom du Christ seul puisque la doctrine des Cathares professe une divinité unifiée.
C'est un baptême spirituel par opposition au baptême d'eau de Jean le Baptiste. Il est donné par imposition des mains selon des rites qui rappellent ceux de l'église primitive, moins les éléments matériels (eau, onction, huile) que le catharisme ne reconnait pas vu qu'il pense que le monde matériel a été créé par le Diable[1].
Il s'ensuit une lecture à haute voix de l'Évangile de Jean, de son début « Au commencement était le verbe » (Jean 1,1) jusqu'au tiers du premier chapitre « la grâce et la vérité advinrent par l'entremise de Jésus-Christ » (Jean 1,17)[2]
Bien que leurs rites soient semblables, Alain de Lille au XIIe siècle et Jean Duvernoy de nos jours distinguent deux cérémonies [1]:
Pour recevoir le consolamentum, le mourant doit être parfaitement conscient (pouvoir réciter le Notre Père). Mais les personnes dont la vie est menacée (les soldats par exemple), peuvent demander au préalable la convenenza qui leur permet d'être consolé même si inconscient.
Il est à noter que les femmes tout comme les hommes peuvent recevoir le consolamentum, être élevée au rang de Parfaite et le transmettre à leur tour[1].