En 1951, selon l'article 2 du traité de San Francisco signé avec le Japon, ce dernier reconnaît et renonce à tous les droits, titres et revendications sur la Corée. Cette renonciation inclut Quelpart (Jeju-do), l'île Dagelet (Ulleungdo) et Port Hamilton (Geomundo). La Corée demande à plusieurs reprises aux États-Unis que les rochers Liancourt soient inclus dans les territoires que le Japon doit céder mais les États-Unis considèrent les rochers Liancourt comme une partie du territoire japonais et rejettent la revendication sud-coréenne : « En ce qui concerne l'île de Dokdo, aussi connue sous le nom de Takeshima ou rochers Liancourt, cette formation rocheuse généralement inhabitée n'a selon nos informations jamais été administrée par la Corée et, depuis 1905, est sous la juridiction des îles Oki de la préfecture de Shimane du Japon. L'île apparaît n'avoir jamais été réclamée par la Corée »[8], confirmé le 10 août 1951 par le sous-secrétaire d'État des États-UnisDean Rusk (voir "Documents Rusk").
Malgré ces échanges officiels entre les États-Unis et la Corée du Sud, cette dernière prétend que le Traité de paix n'exclue pas Dokdo comme territoire coréenne[9].
Peu avant la fin de la guerre de Corée, le président sud-coréen Syngman Rhee proclame le la souveraineté de son pays sur une partie de la mer du Japon comprenant les Rochers : la ligne Syngman Rhee. Cette ligne fut tracée unilatéralement par la Corée du Sud et en complète violation du droit international[10]. En 1954, la Corée du Sud prend de manière unilatérale le contrôle des îles en y installant un contingent permanent de garde-côtes. En 1954, le Japon propose de porter l'affaire devant la Cour internationale de justice, ce que la Corée du Sud rejette, affirmant que les rochers Liancourt sont irrémédiablement des territoires sud-coréens, et ne peuvent donc pas être traités par des négociations diplomatiques ou un règlement judiciaire entre la Corée du Sud et le Japon[11].
Le différend sur les rochers existant toujours entre les deux pays, le Japon a renouvelé la proposition de le renvoyer devant la Cour internationale de justice en 1962, puis en 2012, mais cette démarche n'a toujours pas été acceptée par la Corée du Sud[12].
Il existe des interprétations contradictoires sur la réalité historique de la souveraineté des îlots. Les revendications coréennes sont en partie basées sur des références à une île coréenne appelée Usan-do dans divers documents historiques, cartes et encyclopédies tels que le Samguk sagi, les Annales de la dynastie Joseon, le Dongguk Yeoji Seungnam, et le Dongguk munheon bigo. Selon le point de vue coréen, celle-ci désigne les rochers Liancourt d'aujourd'hui, alors que les chercheurs japonais ayant étudié ces mêmes documents déclarent que les différentes références à Usan-do se réfèrent à différentes époques à l'îlot Jukdo voisin d'Ulleungdo, ou à une île inexistante située entre Ulleungdo et la Corée[13].
Les chercheurs ne s'entendent pas sur les premiers contrôles administratifs des îlots en raison d'ambiguïtés dans les premières chroniques historiques et les cartes, en partie à cause des changements de nom des îles dans la région au cours des siècles.
Le Samguk Sagi (« Histoire des Trois royaumes », 1145) indique qu'en 512, 13e année du règne du roi Jijeung(en) de Silla, l'un des Trois Royaumes de Corée, le général Kim Isabu conquis l'État insulaire d'Usan, qui doit dès lors payer un tribut annuel à la cour de Silla[14]. Le Samguk Sagi mentionne qu'Usan était un royaume indépendant basé sur l'île d'Ulleungdo[15],. L'île d'Ulleung était appelée soit par le nom du pays (Usan-guk) ou par le nom de l'île (Ulleung-do).
« Roi Jijeung (de Silla) /
La treizième année (l'an 512), en juin de l'été, le pays d'Usan (Usan-guk) est devenu tributaire. Ils nous rendent hommage avec leurs produits locaux. Usan-guk se situe sur une île à l'est de la province de Myeongju (Gangwon actuel), autrement appelée l'île d'Ulleung (Ulleungdo). (...) »
Le Taejong-Sillok (태종실록, « Annales du roi Taejong »[16]) indique :
L'inspecteur Kim Inu est retourné d'Usan-do, en ramenant des produits locaux en tribut, comme du bambou, des peaux de phoque, des tissus de ramie bruts, de la laine de soie et du gingembre. Kim ramène trois indigènes d'Usan-do. Il signale qu'il y avait quinze foyers vivant sur l'île, ce qui correspond à 86 habitants. En rentrant de l'île, Kim Inu traverse deux typhons, atteignant vivant le continent avec peine[17].
Le gouvernement coréen affirme qu'Usan-do désigne les rochers Liancourt. Bien qu'il soit impossible de vivre sur ces rochers sans aide extérieure, une distinction à noter est que « Usanguk » se réfère à un État basé sur Ullengdo, alors qu'Usan-do se réfère à une île. Les chercheurs japonais affirment qu'Usan-do ici ne désigne pas aux rochers Liancourt car les bambous ne se produisent pas aux rochers Liancourt et 86 personnes ne peuvent pas y habiter[18].
Trois jours après le 8 février 1417, le gouvernement du continent a décidé de faire évacuer de force l'Ulleungdo, pour assurer la collecte de la contribution par les habitants de l'île[19]. Du début du xve siècle à la fin des invasions japonaises de la Corée (1592–1598), la cour Joseon était incapable, et ne désirait pas, maintenir une population civile sur Ulleungdo et a continué la « politique des îles vacantes »[réf. nécessaire]. Ainsi, Ulleungdo n'était, que de temps en temps, habitée par des clandestins jusqu'au XVIIe siècle. Après ces invasions japonaises, l'île d'Ulleungdo a été complètement vidée de leurs habitants.
Le Sejong-Sillok (세종실록, « Chronique du roi Sejong », 1432) mentionne Usan-do[20],[21], mais l'interprétation du contexte est contestée. Le texte est interprété comme suit : « Deux îles, Eosan (於山) et Mureung (武陵), sont situées dans la mer de l'Est. Les deux îles ne sont pas loin l'une de l'autre, et le jour calme et ensoleillé, elles sont visibles d'un côté comme de l'autre. Durant la période Silla, elles s'appelaient Usan-guk (pays d'Usan), d'autres l'appelaient Ulleungdo (île Ulleung)[22] ». La Corée du Sud insiste sur le fait que cela constitue une preuve évidente qu'Usan-do se réfère aux rochers Liancourt, les seules îles visibles uniquement depuis Ulleungdo en temps clair[21].
Le Dong'guk yeoji seungnam (동국여지승람, « Enquête sur la géographie augmentée de la nation de l'Est (Corée) », 1481) et sa révision Sinjeung dongguk yeoji seungnam (新增東國輿地勝覽, « Nouvelle édition de la recherche élargie de la géographie de Corée », 1530) mentionnent que « les arbres et la plage » peuvent être clairement vus par beau temps.
« Usando, Ulleungdo. Quelques-uns l'appellent Mureung (武陵), d'autres l'appellent Ureung (羽陵) ; les deux îles se trouvent dans la Mer de l'Est. Trois sommets droits supportent le ciel, celui qui est au sud est bas. Le jour calme et ensoleillé, les cimes des arbres sur les sommets des montagnes, les plages au pied de montagnes sont clairement visibles. Avec le vent convenable, accessible en deux jours. Certains affirment qu’Usan et Ulleung sont en réalité une seule et même île. Sa superficie est de 100 li. »[23]
Les cimes des arbres et la plage ne sont pas visibles entre Ulleungdo et les rochers Liancourt même les jours ensoleillés. L'auteur du document insinue qu'il n'y a pas deux îles en réalité mais une seule île ("Certains affirment qu'Usan et Ulleung sont à l'origine une seule et même île."). Effectivement, il n'y a que la description de l'île d'Ulleung (les "arbres", "trois sommets"...).
La révision de ce livre en 1531 comprend la carte Paldo Chongdo (« Carte des huit provinces ») qui montre les deux îles séparées d'Usan-do et d'Ulleung-do au milieu de la mer du Japon. Usan-do est placé à l'ouest d'Ulleungdo, ce qui est clairement une erreur puisqu'il n'y a pas d'île à l'ouest d'Ulleungdo.
Les Annales de la dynastie Joseon (14 août 1695, 朝鮮王朝実録粛宗20年8月14日 ) parlent également de la visibilité des arbres de l'autre côté. « Les arbres aux sommets d'Ulleungdo sont clairement visibles depuis la terre, les montagnes et les rivières se tordent et se retournent, et la topographie est plate, les habitants laissant des traces de leur passé. Beaucoup de choses peuvent être cultivées sur cette terre. Tout ceci est clair ; c'est écrit dans le « Yeoji seungram » de notre pays (Corée) et transmis de génération en génération. »[24]
La Corée du Sud se réfère également à l'Ulleung-Do Sajuk (울릉도 사적, 蔚陵島事蹟). Cette chronique est compilée par l'officier du gouvernement coréen Jang Han-sang (장 한상; 張漢相) en 1696 après l'incident An Yong-bok sous les ordres du royaume de Joseon. En cela, il déclare que, depuis Ulleungdo, « peut être vu à l'ouest les robustes monts Daegwallyeong (大關嶺) ; En regardant vers la mer à l'est, j'ai vu vagement une petite île dans la direction jin (辰) (est-sud-est), pas plus d'un tiers de la taille d'Ulleung et à pas plus de 300 li (environ 100 km) de distance[25] ». En outre, Jang déclare également dans une partie suivante de la chronique : « Je suis monté au sommet de l'île pour voir les limites du Japon, mais aucune île japonaise ne pouvait être vue et je ne peux donc pas approfondir la distance jusqu'à la frontière[26] »[réf. nécessaire]. Cette preuve est utilisée par des experts sud-coréens pour démontrer que les Coréens de l'époque considéraient cette île au sud-est comme sous contrôle coréen.
Dans ce rapport de Jang Han-sang, avant la phrase ci-dessus, on lit également « A environ 5 li (environ 2km) à l'est (d'Ulleungdo) se trouve une petite île, pas très haute, recouverte de bambou Haejang (海長竹)[27] .» Sur la carte d'Ulleungdo, faite par l'inspecteur Bak Chang-seok (朴昌錫) en 1711, figure une île juste à côté d'Ulleungdo, avec indication "bosquets de bambou Haejang, appelée Usando"[28]. Le bambou Haejang est une espèce particulière qui peut atteindre jusqu'à sept mètres de haut, ce qui signifie que la petite île décrite ici, ne correspond pas aux rochers Liancourt puisque ceux-ci sont stériles n'ayant pas de terre propice à la culture du bambou[29].
Dans Takeshima Tōkai Yuraiki Bassho Hikae (竹島渡海由来記抜書控), écrit par Ōya Kyuemon, il est indiqué qu'en 1618, le shogunat Tokugawa aurait garanti les droits de pêche aux familles Ōya et Murakawa de Yonago, et qu'en 1661, il a imposé sa gouvernance féodale sur « Takeshima », qui a ensuite été référé à Ulleungdo. Sur la route vers Ulleungdo (Takeshima), les pêcheurs japonais faisaient escale sur les rochers Liancourt (Matsushima). En 1677, un vassal du nom de Saito Hessen compile le Onshu shicho goki (隠州視聴合紀 « Chroniques sur les observations dans la province d'Oki »), un ensemble de récits basés sur ses observations faites sous les ordres du daimyō d'Izumo (Unshū 雲州).
Oki est au milieu de la mer du Nord et s'appelle Okinoshima. En allant plus loin pendant deux jours et une nuit dans la direction nord-ouest, on atteint Matsushima. Il y a également Takeshima à un autre jour de voyage. Ces deux îles sont inhabitées et, regarder la Corée, c'est comme regarder Oki depuis Izumo (Unshū).
Comme ce rapport est compilé à partir du point de vue géographique japonais, les chercheurs japonais soutiennent que Matsushima (l'île la plus proche) désigne les rochers Liancourt et Takeshima (l'île la plus éloignée) se réfère à Ulleungdo. D'autre part, les chercheurs coréens affirment qu'une étude plus attentive révèle que des subventions étaient accordées aux pêcheurs pour leur permettre de voyager à l'étranger, ce qui prouve que la zone de pêche était un territoire étranger. Ces subventions ont entraîné un conflit avec les colons indigènes d'Ulleungdo et ont ensuite été révoquées par le kanpaku (« régent ») du shogunat Tokugawa japonais[source insuffisante] en janvier 1696[30].
En 1695, le shogunat demande au clan Tottori (de l'actuelle préfecture de Tottori) si Takeshima (Ulleungdo) et « Matsushima » (rochers Liancourt) font partie des provinces d'Inaba ou de Hōki, où les Ōya et les Murakawa de Yonago résident[31].
Demande du shogunat :
Depuis quand Takeshima (Ulleungdo) est-elle devenue partie de la province d'Inaba (因 幡) ou de Hōki (伯 耆) ? Était-ce avant ou après l'année où votre ancêtre a reçu les deux provinces (en 1632) ? Y a-t-il des îles autres que Takeshima (Ulleungdo) qui relèvent de la compétence des deux provinces ?
Réponse des Tottori :
Takeshima (Ulleungdo) n'appartient pas à Inaba (因 幡) ou à Hōki (伯 耆). « Aucune autre île n'appartient au domaine, y compris Takeshima (Ulleungdo) et Matsushima (rochers Liancourt)[32] ».
Les sources historiques coréennes affirment que l'administrateur du shogunat Tokugawa aurait réaffirmé en janvier 1696 que Ulleungdo et les rochers Liancourt appartenaient à la Corée, en citant le témoignage d'An Yong-bok[33],[34],[35]. Le conflit entre la Corée Joseon et le Japon Tokugawa sur la propriété d'Ulleungdo commence lorsque des pêcheurs coréens affrontent des pêcheurs japonais dans les eaux d'Ulleungdo en 1692. L'année suivante, An Yong-Bok et Park Eo-dun, représentant les pêcheurs coréens, auraient rencontré (ou auraient été enlevés par) des pêcheurs japonais sur les îles Oki en 1693. Profitant de cette occasion, une négociation territoriale a lieu avec un responsable du gouvernement féodal japonais, concluant qu'Ulleungdo et Jasando (자산도, 子山島; forme archaïque du nom de l'île Usan-do 于山島/亐山島) sont des territoires coréens. En conséquence, le bakufu émet des édits interdisant aux pêcheurs japonais de se rendre à Ullengdo. C'est ce qu'on appelle le « premier incident An Yong-bok ».
An, après avoir été gracié d'un exil de deux ans pour avoir voyagé dans un pays étranger sans permission, effectue un deuxième voyage au Japon avec un groupe de Coréens de Dongnae et d'autres régions maritimes en 1696 avec des documents et une carte pour reconfirmer la revendication initiale de la première rencontre, dont l'authenticité est remise en question par le gouvernement coréen du fait que le clan de Tsushima ait retardé les ordres d'Edo d'informer le gouvernement coréen de l'interdiction du Japon de se rendre à Ulleungdo. Conscient du châtiment sévère que le gouvernement d'Edo imposerait certainement au daimyō de Tsushima, l'île accélère la décision d'Edo d'annuler l'« autorisation d'entrer à Takeshima (Ulleungdo) » au gouvernement coréen, qu'Edo avait refusé jusqu'à la visite d'An. Bien que le Japon ne mentionne pas Matsushima (rochers Liancourt) sur les documents d'interdiction, aucun Japonais ne peut légalement voyager ni à Takeshima ni à Matsushima jusqu'à la fin de la période du bakufu, selon un chercheur coréen[36]. En réalité, il n'y avait pas d'interdiction pour les pêcheurs japonais de se rendre aux rochers Liancourt[37]. Ce document du deuxième voyage d'An[38] indique qu'Ulleungdo est géographiquement subordonné à la province de Gangwon, administré par Dongnae-bu. Le document indique que la distance entre Takeshima (Ulleungdo) et Matsushima (rochers Liancourt) fait 50 ri, et indique également, dans une copie approximative de la carte de Corée d'An, que les deux îlots appartiennent à la province coréenne de Gangwon. Dans les « Annales du roi Sukjong », la chronique gouvernementale officielle, An déclare que Jasan-do (子 山 島) est ce que les Japonais appellent Matsu-Shima (松 島) à cette époque[39].
Décision de la Cour coréenne de 1697 de ne pas tenir compte de la demande de Tsushima d'une lettre officielle pour Edo
En février 1697, le gouvernement coréen décide de rejeter la demande du clan de Tsushima de modifier une lettre antérieure qui mentionnait l'Ulleungdo de Corée et que la visite d'An Yong-Bok au Japon pour une affaire juridique n'avait pas besoin d'une réponse écrite de la Corée puisque la Cour royale n'en avait pas connaissance. Ces faits devaient être transmis officieusement à l'envoyé de Tsushima : « An était un sujet non éclairé qui a été lancé par une tempête. S'il a effectué quelque chose, cela n'est pas connu de la Cour royale de Joseon[40] ».
En mars 1699, le gouvernement coréen envoie un message officiel par écrit qu'An a été puni pour avoir déposé une action en justice contre le gouverneur de Hokishu auprès du gouvernement d'Edo sans l'autorisation du gouvernement coréen[41].
Bien que le commandement de la défense de la frontière ait exigé la peine capitale, le roi Sukjong commue sa peine en exil après avoir considéré positivement ses fructueuses négociations avec le gouvernement d'Edo qui ont abouti à l'«interdiction à tous les Japonais de voyager en Corée pour la pêche, la récolte et l'exploitation forestière pour l'éternité[36],[42],[43] ».
Un érudit japonais de science appliquée, Hayashi Shihei, publie une « Carte des trois pays voisins » (三國接壤地圖), dans son œuvre Sangoku Tsūran Zusetsu en 1785, qui montre chaque pays dans des couleurs distinctes : Joseon (ancien nom de la Corée) en jaune et le Japon en vert. Dans la carte, Ulleungdo et une île au nord-est de cette-dernière sont marquées comme « territoires coréens (朝鮮 ノ 持 ニ) ». Le nom de la plus grande île est notée comme étant 竹 嶋, le nom actuel d'Ulleungdo utilisé au Japon[44]. Selon les chercheurs coréens, les îles situées au nord-est d'Ulleungdo représentent les rochers Liancourt, et cela prouve donc qu'ils appartenaient à la Corée à l'époque. Selon les chercheurs japonais, cette conclusion n'est pas fondée, car, si Juk-do figure au nord-est d'Ulleungdo, les rochers Liancourt ne figure pas sur ce document[45].
Affirmation de 1808 qu'Usan-do, Ulleungdo et Matsushima serait la même île
Dans Man'gi yoram (만기요람, « Manuel des affaires de l'État ») de 1808, citant le Yeojiji (« Gazette », 1656), indique qu'Ulleungdo et Usan-do appartiennent tous deux à Usan'guk, et qu'Usan-do est l'équivalent de ce qui les Japonais appellent Matsushima[46]. Cependant, il n'y a pas de description dans le Yeojiji original. Au lieu de cela, il est écrit dans le Dongguk yeojiji qu'« une théorie veut qu'Usan-do et Ulleung-do soient la même île » comme décrit dans le Donggug Yeoji Seunglam (1481)[47],[48].
Usan-do est indiqué sur des cartes réalisées par Chong Sang-gi (1678~1752), ainsi que dans le Haejwa Jeondo (1822), et le Dongguk Jeondo de Kim Tae-gon (1821–1846). Les Japonais pensent qu'il s'agit de Juk-do, notant la distance, la forme, la taille et la direction[49] tandis que les Coréens affirment que ce sont les rochers Liancourt et que Usan-do est un de leurs anciens noms.
En 2011, Usan-do est indiqué dans le Daedong Yeojido de Kim Jeong-ho[50].
Le Daijō-kan ordonne en 1877 d'exclure Takeshima (Ulleungdo) et une autre île du cadastre national
Le , le conseil suprême japonais Daijō-kan édite un ordre statuant que l'île d'Ulleungdo (alors appelée « Takeshima » (竹島), aujourd'hui appelée Matsushima (松島) par le Japon) et une autre île (外一島) ne sont pas sous juridiction japonaise[51],[52]. La Corée déclare que l'« autre île » (外 一 島) en plus d'Ulleungdo fait référence aux rochers Liancourt[53],[54],[55] et considère cet ordre comme une preuve que les rochers Liancourt étaient sous le contrôle de la Corée. Le gouvernement japonais n'a fait aucun commentaire sur ce point, alors que certains Japonais considèrent que l'« autre île » (外一島) ne désigne pas les rochers Liancourt[56],[57].
Décret impérial coréen N°41 de 1900 séparant l'archipel d'Uldo du comté d'Uljin
Le , la Corée édite le décret impérial No 41 stipulant les actions administratives suivantes :
L'île d'Ulleungdo, intégrée dans la préfecture d'Uljin[58] depuis le règne du roi Sejong, est renommée Uldo et transformée en district.
Le bureau du district d'Uldo gouvernera l'ensemble d'Uldo et de ses dépendances, y compris Juk-do et Seok-do.
Le décret est publié dans la gazette officielle no 1716 (관보 제1716호) le 27 octobre et distribué à la communauté internationale, dont l'empire du Japon, à travers les représentations à Séoul[59],[60],[61].
Ce décret stipule qu'Ulleungdo est renommée Uldo et que le gouvernement du district régira l'île d'Ulleungdo, de Juk-do, et de Seokdo[62],[63]. Le Japon déclare qu'il n'y a pas de preuve que l'« île Seokdo » désigne les rochers Liancourt[64],[65], et qu'il n'y a pas d'archives prouvant l'occupation effective par la Corée avant la décision du Cabinet japonais du . La Corée affirme que l'« île Seokdo » mentionnée dans ce document désigne les rochers Liancourt, et donc qu'ils faisaient encore officiellement partie de la Corée depuis 512. La Corée présente la preuve que les Coréens vivant à Ulleungdo désignaient les rochers Liancourt sous le nom de Dokseom (ou Dolseom; littéralement « île rocheuse ») dans la parole et Dokdo (獨島) à l'écrit par transcription phonétique (음독 音讀, umdok; おんよみ 音読み on-yomi), tandis que le nom « Seokdo » (石島) (« île pierre ») dans l'ordonnance est une instance de traduction logographique (훈독, 訓讀, hundok; くんよみ 訓読み kun-yomi)[66],[67],[68].
La Corée déclare également que les rochers Liancourt étaient gérés à l'époque par des pêcheurs et des plongeurs saisonniers[69] à la suite du programme de recolonisation d'Ulleungdo du roi Kojong (鬱陵島開拓令) promulgué en décembre 1881. Un rapport à la première personne fait par l'un des premiers colons depuis le début du programme est présenté comme preuve du fait de la recolonisation[70]. Un chercheur sud-coréen affirme avoir découvert des preuves que les pêcheurs coréens pratiquaient effectivement la « chasse à la baleine » aux rochers Liancourt dans les années 1880, ainsi que celle des lions de mer et que les fruits de ces activités étaient exportés vers le Japon en 1904 avant la décision du gouvernement japonais en 1905 d'incorporer les rochers comme terra nullius supposée[69].
Un autre document officiel coréen, "la Requête auprès du Conseil d’État de Joseon (Uijeongbu) relative au changement de l’île Ulleungdo en île Uldo, ainsi que du changement du titre de gouverneur d’île en chef de canton", présentée en 1900 par Lee Geun-ha (李乾夏), ministre de l'Intérieur, définissait la superficie de la région à gouverner, soit "80 ri de longueur (environ 32 km) et 50 ri (environ 20 km) en largeur." [71]L'île Ulleung seule mesure 70 ri (environ 28 km) de longueur et 40 ri (environ 16 km) de largeur, et de ce fait, il est claire que les rochers Liancourt, à environ 90 km d'Ulleungdo, sont en dehors de ce périmètre, et que par conséquent Seokdo ne peut pas désigner les rochers Liancourt[72].
Le Protocole Japon-Corée (日韓議定書) signé le stipule dans l'article 3[73] que le Japon garantit l'intégrité territoriale de la Corée. Il stipule en outre dans l'article 4[74] que, dans le cas où l'intégrité territoriale de la Corée serait menacée par l'agression d'un pays tiers, la Corée fournirait toute l'aide à une action du Japon et que le Japon pourrait occuper, lorsque les circonstances l'exigent, des endroits nécessaires pour des raisons stratégiques[75].
Certains chercheurs coréens et japonais se base sur la théorie que les rochers Liancourt appartenaient à la Corée, pour argumenter que le Japon prend le fondement sur l'article 4 du traité pour prendre les rochers[76]. Dans ces recherches, l'article 4 du traité est cité comme donnant au Japon une autorisation complète en droit international de prendre les rochers Liancourt comme point de surveillance stratégique durant la guerre russo-japonaise,,[77]. L'article 3 est cité comme empêchant le Japon de s'approprier les rochers Liancourt après le conflit et, par conséquent, l'incorporation de 1905 dans la préfecture de Shimane est illégale après la fin de la guerre avec la Russie[78],[79]. Bien que la tour de surveillance installée sur les rochers Liancourt ait été démolie, suggérant que la nécessité d'occuper les îlots pour des raisons stratégiques ait disparu, la décision du Cabinet japonais d'incorporer les rochers Liancourt n'a pas été révoquée en raison de la violation du traité. Cela suggère que la menace militaire étrangère d'un pays tiers dans l'article 4 n'était pas le motif principal pour incorporer les rochers Liancourt[80], et la Corée du Sud affirme que « le Japon a fait preuve de violence et de cupidité lors de la violation de l'acte de constitution »[81].
Du point de vue japonais, les rochers étaient sans maître avant l'incorporation de 1905 dans la préfecture de Shimane.
Incorporation japonaise des rochers Liancourt de 1905
Le gouvernement impérial du Japon incorpore les rochers Liancourt à la suite d'une décision du Cabinet au début de l'année 1905. Trois motifs sont communément cités pour cette décision :
L'occupation civile des îles par un citoyen japonais d'Oki, Nakai Yozaburo (なかい よざぶろう 中井養三郎; 1864–1934),
Des nécessités pratiques résultant du conflit armé avec la Russie.
La politique étrangère du Japon concernant la Corée considérée comme une frontière occidentale contre les empires étrangers.
L'incorporation est menée dans le secret aux nations étrangères, dont la Corée, car la décision n'est jamais annoncée par le gouvernement central à la communauté internationale. La réponse coréenne aux rapports de l'avis verbal par un fonctionnaire japonais local est un choc et une incompréhension, et des ordonnances sont émises pour enquêter sur la vérité du rapport. Bien que le résultat de l'enquête reste inconnu aujourd'hui, le résident-général japonais à Séoul ordonne une enquête en 1906 sur l'administration des îles par Ulleungdo, dans l'ancienne désignation antérieure au décret impérial no 40 de la Corée du Sud, par lequel le ministère de l'Intérieur relève des faits compatibles avec le décret impérial no 41 de 1900, par lequel le district d'Uldo administre Uldo proprement dit, Juk-do et Seokdo.
Selon la Commission nationale de toponymie du Conseil national de l’information géographique, les Japonais rebaptisent alors les rochers sous le nom de Takeshima, c'est-à-dire « îles bambou » en japonais. Aucun bambou ne pousse sur ces rochers mais le nom est donné pour la symbolique d'une plante difficile à déraciner une fois qu'elle a conquis un territoire[82]. Pour les japonais, par contre, le Japon a enregistré les rochers Liancourt au nom de Takeshima, basé sur le fait qu’il existait toujours dans ce secteur de la Mer du Japon deux îles nommées Matsushima et Takeshima, dont les appellations étaient confuses depuis l'arrivée des cartes établies par les occidentaux[83].
Le , Nakai Yozaburo (中井養三郎; 1864–1934), originaire de Saigo dans la préfecture de Shimane, ayant débuté une affaire de chasse au lion de mer durant les étés 1903 et 1904, et souhaitant protéger son investissement, présente une pétition demandant à incorporer les rochers Liancourt et à obtenir une licence exclusive de chasse aux lions de mer pour dix ans. La pétition est soumise au ministère de l'Intérieur, au ministère des Affaires étrangères, et au ministère de l'Agriculture et du Commerce. Nakai, pensant alors que les rochers Liancourt sont un territoire coréen, prévoit de demander la location au gouvernement coréen par l'intermédiaire du ministère du Commerce[84],[85].
Un agent du ministère de l'Intérieur juge imprudent d'incorporer les rochers Liancourt car ils sont supposés être un territoire coréen, mais la Marine impériale japonaise et le ministère des Affaires étrangères indiquent que l'incorporation serait profitable et qu'il n'y aurait pas de répercussions diplomatiques[86],[87],[88],[89],[90].
Décision de 1905 du Cabinet japonais sur la question des rochers Liancourt
Le point de vue officiel du gouvernement japonais a évolué depuis 1905. Le , le Cabinet prend la décision d'incorporer les rochers Liancourt sur la base qu'il s'agit d'une terra nullius dépendant du droit international[91],[92],[93],[94],[95] :
« Il n'y a aucune preuve que cette île inhabitée ait jamais été occupée par un pays étranger… Comme en témoignent les documents pertinents d'une personne portant le nom de Nakai Yozaburo (中井養三郞) qui s'est installé sur ladite île en 1903 (Meiji 36) et y pratique depuis la pêche, nous reconnaissons le fait que l'occupation a eu lieu en termes de droit international »[96].
De 1947 à 1954, la revendication du gouvernement japonais passe de occupation antérieure d'une terra nullius à occupation effective par « exécution de l'intention de l'État d'acquérir un territoire ».
En 1962 au plus tard, le Japon modifie de nouveau sa revendication de « reconfirmation [de 1905] du titre de territoire inhérent/ancien », basée sur le changement d'interprétation du Japon de la décision du Cabinet, tout en évitant soigneusement de citer sa revendication d'incorporation antérieure fondée sur l'occupation antérieure d'une terra nullius[97].
La Corée affirme également que la revendication du Japon de 1905 en tant que terra nullius est en contradiction avec sa reconnaissance antérieure (c'est-à-dire de l'ordre du Daijō-kan de 1877) des îlots en tant que territoire coréen[98],[99],[100].
L'incorporation a lieu en plein guerre russo-japonaise et avant la signature du traité d'Eulsa du qui transforme la Corée en protectorat japonais. Une tour de guet provisoire est érigée sur les îlots à des fins de surveillance anti-russe, et qui est démolie après la victoire du Japon.
Notification verbale d'incorporation et réponse coréenne de 1906
Les Japonais affirment que l'incorporation est légitime en ce sens que la Corée ne l'a pas contesté au moment de sa publication[107]. La Corée affirme quant à elle que l'incorporation est invalide car le journal San-in Shimbun, qui a publié la nouvelle le 24 février, n'a pas le statut de gazette officielle étant donné que sa circulation est limitée à la région de la préfecture de Shimane. La Corée déclare que ni la décision du Cabinet japonais, ni l'ordre du ministère de l'Intérieur, ni l'avis de la préfecture de Shimane n'ont été communiqués au gouvernement coréen avant le . Beaucoup de Japonais, dont le pêcheur Nakai Yozaburo, et certains fonctionnaires gouvernementaux pensent que les rochers Liancourt appartiennent à la Corée.
À cette date, un groupe de 44 fonctionnaires de la préfecture de Shimane se rend sur l'île d'Ulleungdo. Les officiels japonais, dont fait partie Kanda Yoshitaro, passent par Dokdo et informent Sim Heung-taek, alors magistrat d'Ulleungdo, que les rochers ont été incorporés au Japon.
Selon les historiens coréens, Sim a immédiatement contacté Yi Myeong-nae, alors gouverneur de la province de Gangwon. Yi a ensuite transmis la nouvelle au ministre du Conseil d'État de l'Empire coréen. Le ministre du Conseil d'État Bak Je-sun, dans la directive no 3 publiée le , déclare : « Il est totalement sans fondement que Dokdo soit devenu un territoire japonais », et ordonne une « enquête et un rapport sur la situation et sur ce que les Japonais ont fait[108]. ». Le traité d'Eulsa de 1905 retire cependant tous ses droits diplomatiques à la Corée le [109],[110]. Cinq ans plus tard, la Corée est totalement annexée par le Japon.
Communication de 1906 entre le résident-général japonais et le gouvernement coréen
Un curieux échange a lieu entre les fonctionnaires japonais et coréens, et dont les détails sont rapportés dans l'édition du 13 juillet du Hwangseong Shinmun. D'après l'article, le résident-général japonais demande quelles îles sont administrées par l'île d'Ulleung. Le ministère coréen de l'Intérieur énumère simplement les mêmes îles que dans le décret de 1900 en précisant Seok-do, que la Corée prétend être les rochers Liancourt. Il précise également les mesures physiques de ce qui est censé être l'île d'Ulleung[111],[112],[113],[114].
L'enquête japonaise n'est pas à jour avec le décret coréen de 1900 et utilise une désignation inexacte des noms de lieux et des institutions, alors que la Corée reste silencieuse sur la question de la législation sur les rochers Liancourt. Les détails des raisons de l'enquête du résident-général et le jugement du gouvernement coréen la concernant ne sont pas connus[112],[114].
Avant l'enquête du résident-général et la réponse du gouvernement coréen rapportée le 13 juillet, les quotidiens Hwangseong Shinmun () et Daehan Maeil Sinbo () ont rejeté la revendication officielle du gouvernement local japonais d'incorporer les rochers Liancourt : « Leur prétention sur Dokdo en tant que territoire japonais est totalement sans fondement; ces faits sont vraiment choquants[115] ». Bien que le Hwangseong Shinmun ait clairement déclaré que les rumeurs sur l'incorporation japonaise des rochers Liancourt n'avaient pas de fondement deux mois avant la parution de juillet[116], et bien que l'article rappelle au résident-général, Itō Hirobumi, les termes du décret impérial de 1900 réaffirmant l'autorité de l'État coréen sur les rochers Liancourt, rien ne prouve que le résident-général ou toute autre représentation du Japon impérial ait soulevé d'objection formelle.
Gouvernement provisoire de la république de Corée en exil en 1920
Dans un discours commémoratif lors du premier anniversaire du soulèvement du 1er Mars 1919, le Premier ministre Yi Dongnyeong accuse le gouvernement japonais d'avoir annexé illégalement les rochers Liancourt en 1905[117].
Le conflit récent découle en grande partie d'interprétations contradictoires de la renonciation de la souveraineté par le Japon à ses territoires occupés après la Seconde Guerre mondiale, dont les rochers Liancourt.
Le commandement suprême des forces alliées proclame le l'Instruction no 677 qui cite les rochers Liancourt, ainsi que d'autres îles, parmi les territoires sur lesquels l'administration japonaise devait être suspendue[118]. Dans les cinq premières versions du Traité de San Francisco entre le Japon et les puissances alliées, les rochers Liancourt sont décrits comme faisant partie de la Corée.
Les sixième et septième versions, faites respectivement le et le , statuent que les rochers Liancourt appartiennent au Japon.
La version britannique et sa carte associée[119], reflétant le point de vue des nations du Commonwealth[120] et soumise le , exclut les rochers Liancourt de la définition du territoire japonais et les placent dans le territoire coréen :
« La souveraineté japonaise se poursuivra sur toutes les îles, îlots et rochers adjacents situés dans une zone délimitée par une ligne […] s'étendant dans la direction nord-est […] entre les îles d'Oki-Retto au sud-est et Take Shima au nord-ouest ».
Finalement, le Royaume-Uni rejoint la version américaine du traité qui exclut les îles de Quelpart, Port Hamilton et Dagelet du Japon[121].
La version finale laisse non définie la question de la souveraineté des rochers Liancourt entre le Japon et les pays signataires.
Article 1
(b) Les puissances alliées reconnaissent la pleine souveraineté des Japonais sur le Japon et ses eaux territoriales.
Article 2
(a) Le Japon reconnaît l'indépendance de la Corée, et renonce à tout droit, titre et revendication sur ce pays, dont les îles de Quelpart, Port Hamilton et Dagelet.
La Corée affirme que la souveraineté des rochers Liancourt lui est revenue avec la reddition du Japon et l'application de l'autorité du commandement suprême des forces alliées qui interdit aux Japonais d'entrer à moins de 19 km desdites îles[122] ce qui doit être explicitement révoqué afin d'effectuer une modification[123]. Un tel changement modifiant le statut des rochers Liancourt n'a jamais eu lieu avant que le « commandement suprême des forces alliées ne transfère leur souveraineté... au gouvernement militaire de l'armée des États-Unis en Corée le ». Ce gouvernement militaire américain en Corée, à son tour, retourne la juridiction des rochers Liancourt au gouvernement de la Corée du Sud à sa proclamation le [124]. L'annonce du président sud-coréen Syngman Rhee d'une ligne frontalière maritime confirme la souveraineté de la Corée sur les rochers Liancourt.
La reconnaissance par les États-Unis de cette version du traité fait que le Japon peut récupérer sa pleine souveraineté en vertu de l'article premier, à l'exception des îles nommées qui ont été exclues du territoire Japon[125].
Premières revendications japonaises des rochers Liancourt et de l'île d'Ulleung
Les deux pays soumettent des pétitions et des documents pour persuader les puissances alliées de prendre leur partie au sujet des rochers Liancourt. Le ministère japonais des Affaires étrangères soumet ainsi une série de documents, publiés de novembre 1946 à juin 1947, intitulés Îles mineures adjacentes au territoire Japon; Parties I-IV, dont Partie IV, Îles mineures du Pacifique, Îles mineures de la mer du Japon qui décrit Utsuryo-shima (Ulleungdo) et Take-shima (Dokdo, rochers Liancourt) en tant que territoire japonais[126],[127],[128],[129],[130]. Ce document est largement basé sur le travail de Kawakami Kenzo, alors expert des traités pour le ministère japonais des Affaires étrangères, et qui plaide pour la souveraineté japonaise à Dagelet et les rochers Liancourt avec les mots suivants[131] :
Chapitre II. Îles mineures de la mer du Japon[132]
Introduction
« Les rochers Liancourt et Dagelet se trouvent au large du détroit de Tsushima à [quelques] 80 km [sic] de distance ».
« L'existence de ces îles est connue du Japon depuis les temps anciens ».
Les noms japonais de ces deux îles ont été ignorés au cours de l'histoire en raison d'une erreur cartographique du médecin allemand Philipp Franz von Siebold[133].
I. Les Rochers Liancourt (Take-shima)
1. Géographie
Les Rochers Liancourt sont situés à 138 km des îles Oki de la préfecture de Shimane.
2. Histoire
« Les Japonais connaissent l'existence des rochers Liancourt depuis les temps anciens ».
« La première preuve écrite se trouve dans Inshu Shicho Goki » de 1667.
« Bien qu'il existe un nom coréen pour Dagelet, il n'en existe pas pour les rochers Liancourt ».
« Ils ne sont pas représentés dans les cartes réalisées en Corée ».
3. Industrie
« On présume que personne ne s'est jamais installé sur les îlots ».
« En 1904, les habitants des îles Oki ont commencé à pratiquer la chasse aux lions de mer sur ces îlots ».
« Chaque été, les insulaires, utilisant Dagelet comme base, se rendaient régulièrement sur les rochers et y construisaient des hangars provisoires pour la saison de chasse ».
II. L'île de Dagelet (Matsu-shima, Utsuryo ou Ul-lung)
1. Géographie
« L'île de Dagelet est équidistante du port de Fushan (Busan) en Corée et du port de Sakai dans la préfecture de Tottori du Japon ».
« La flore de cette île [...] est reconnue pour avoir de nombreuses caractéristiques communes avec celle du Japon ».
« La culture au Japon du lis de Take-shima ( Lilium hansonii ), une plante endémique de l'île, est mentionnée dans un livre publié en 1710, un fait qui souligne un rapport précoce entre l'île et le Japon ».
2. Histoire
Dans les documents japonais, [...] une référence est faite dès 1004 à l'île d'Uruma, un ancien nom japonais désignant l'île d'Ul-lung."
« Le gouvernement coréen à partir de 1400 et plus tard met en place depuis longtemps une politique d'île vacante. […] L'île était donc pratiquement abandonnée par le gouvernement coréen ».
Beaucoup de ces revendications, quelle que soit leur vérité historique, et sans examen historique critique[134], sont soutenues par William Sebald(en), alors conseiller politique des autorités d'occupation américaines du Japon, et qui eut finalement une forte influence sur la position de la section diplomatique du commandement suprême des forces alliées et du département d'État américain concernant l'aspect territorial du traité de paix[135],[136].
N'étant ni historien, ni géographe, Kenzō Kawakami continue à travailler sur cette première justification de la revendication japonaise dans un travail intitulé Une étude historique et géographique de Takeshima[137] pour le ministère japonais des Affaires étrangères publié en 1966, et dans lequel il déclare :
Les Coréens d'Ulleungdo ne peuvent pas voir les rochers Liancourt, en raison de la forte densité forestière d'Ulleungdo.
Les Coréens ignorent l'existence des rochers Liancourt avant le XXe siècle, étant donné le peu de documents relatifs à leurs sujets.
Les Coréens n'avaient pas la capacité navale adéquate pour atteindre les rochers Liancourt.
Les soutiens, comme Masao Shimojo, Kunitaka Tanaka et Gerry Bevers, présentent des arguments fondés sur ceux de Kawakami. Des études récentes de nombreux savants coréens et japonais tels que Baek In-ki, Shim Mun-bo, Yu Mirim, Lee Han-Key, Wada Haruki et Jeong Taeman réfutent une grande partie des raisons invoquées de cette revendication.
Les Coréens possèdent les compétences navales pour atteindre Ulleung-do depuis la Corée continentale au plus tard dès le VIe siècle[148].
Les Coréens transmettent ces technologies avancées de navigation et de construction navale aux Japonais dès les premiers temps historiques[149],[150],[151].
Premières revendications sud-coréennes des rochers Liancourt comme dépendance de l'île d'Ulleungdo
La première revendication coréenne est effectuée par une organisation privée appelée « Association patriotique des hommes âgés » dirigée par un ancien chef militaire du gouvernement provisoire de la république de Corée, Cho Sung Hwan, le , dix jours avant la proclamation du gouvernement de Corée du Sud[152],[153],[154]
Elle réclame la souveraineté sur Docksum (rochers Liancourt), Ullung-do, Tsushima et des îles Parang[155],[156]. Le siège de l' « Association patriotique des hommes âgés » fait les déclarations suivantes pour étayer la revendication de la Corée sur la souveraineté d'Ulleung-do et des rochers Liancourt :
Demande d'arrangement territorial entre la Corée et le Japon
I. Rétrocession [...] de l'île de « Docksum ».
« Ulneungdo et ses dépendances [...] appartiennent [...] historiquement à la Corée ».
« Le Japon a prévu d'y pratiquer de la pêche et de l'exploitation forestière en profitant de la politique des îles vacantes ».
« Par la négociation, [...] le Japon reconnait sa faute et édite une loi en 1693 pour y interdire l'activité des pêcheurs japonais ».
« Depuis 1881, le Japon a commencé à réinvestir l'île. [...] Lors des négociations à Tokyo [...] avec le plénipotentiaire Suh Sang Woo et [...] le conseiller G. von Mollendorf, le Japon s'est rendu à la Corée ».
« Le Japon ne néglige jamais le profit tiré de la pêche autour d'Ulneungdo, [...] a prévu d'occuper un site sur cette île [...] et aurait découvert une petite île appelée « Docksum » [...] près d'Ulneungdo, où les baleines se rassemblent ».
« En 1904, un pêcheur japonais de Tottoriken nommé Nakai Yosaburo effectue une manigance cruelle pour s'emparer de « Docksum » et [...] soumet des pétitions et des revendications au Département hydrographique de la Marine, au ministère de l'Intérieur, au ministère de Affaires étrangères et au ministère de l'Agriculture et du Commerce [...] pour annexer l'île au territoire japonais ».
La soi-disant Takeshima désigne « Docksum » en coréen.
« Il s'agit notamment des rochers Liancourt sur la carte mondiale ».
Ce nom de « rochers Liancourt » est adopté d'après le nom du baleinier français ayant découvert [...] l'île. Par la suite, elle est redécouverte par le navire de guerre russe Paleada en 1854, et par le navire de guerre britannique Hornet en 1855, et le nom du navire français se transmet.
« Mais il n'a jamais été soupçonné que cette île nommée de divers nom est l'île même d'Ulleungdo ».
« Il est dit [...] qu'un bureau de district japonais aurait réalisé une telle annexion qu'il aurait imposé au monde ».
« Une telle île occupée illégalement par le Japon doit être rétrocédée à la Corée ».
L'identification claire des rochers Liancourt en tant que « Docksum » dans la langue vernaculaire coréenne est ignorée par William Sebald, dont le bureau transmet une copie en fac-similé au Département d'État américain. Le document est unique dans la logique de son traitement des rochers Liancourt comme appendice ou dépendance d'Ulleungdo, comme il est évident dans la déclaration : « Cette île est à plusieurs égards l'île même d'Ulleungdo », bien que certains savent que la condition préalable à la théorie de l'unité est une reconnaissance territoriale avant qu'elle ne puisse être appliquée au cas des rochers Liancourt[157].
Premier incident de bombardement des États-Unis sur les rochers Liancourt
Le commandement suprême des forces alliées choisit les rochers Liancourt comme cible d'entraînement, et le notifie au gouvernement japonais le par l'Instruction no 1778. Le , vingt-neuf bombardiers B-29 décollent de Kadena à Okinawa et volent jusqu'aux rochers Liancourt pour un exercice de bombardement lors duquel ils jettent 76 bombes qui tuent accidentellement des civils présents sur les îlots et sur des bateaux alentour[158].
Le gouvernement sud-coréen annonce que 16 civils ont été tués par l'exercice militaire américain, mais certaines estimations annoncent quant à elle un chiffre vingt fois plus élevé, à savoir 320.
Un chercheur estime les dégâts occasionnés entre 30 et 80 bateaux de pêche et les décès de civils entre 30 et 100[159],[160].
Communication confidentielle des États-Unis aux autorités coréennes
Le , une correspondance secrète aujourd'hui connue sous le nom de « documents Rusk » est envoyée à la Corée du Sud pour indiquer la position des États-Unis sur la question des souverainetés territoriales dans le traité de paix et expliquer pourquoi les États-Unis pensent que les rochers Liancourt sont un territoire japonais : « Cette formation rocheuse normalement inhabitée n'a selon nos informations jamais été administrée comme partie de la Corée et, depuis 1905, est sous la juridiction des îles Oki de la préfecture de Shimane au Japon. L'île apparaît n'avoir jamais été réclamée par la Corée ».
La Corée annonce son intention de reprendre l'administration des rochers Liancourt
Le , la Corée du Sud, pays non-signataire du traité de San Francisco, annonce une déclaration présidentielle de souveraineté sur les mers adjacentes (ligne Syngman Rhee) qui inclut les rochers Liancourt dans le territoire coréen à la place de la ligne MacArthur (en place du à avril 1952) avant l'entrée en vigueur du traité de paix le 28 avril.
Le , la Corée du Sud émet un décret présidentiel ordonnant de saisir tous navires de pêche étrangers entrés illégalement derrière la nouvelle limite territoriale.
Le ministère japonais des Affaires étrangères reconnaît son intention de regagner les rochers Liancourt après leur désignation comme zone de bombardement
Le , lors d'un comité des Affaires étrangères à la chambre des représentants, Ishihara, le vice-ministre des Affaires étrangères informe de l'intention du ministère concernant la désignation des rochers Liancourt comme zone de bombardement pour les forces d'occupation en réponse à une question soulevée par Yamamoto, un membre de la Diète de la circonscription électorale de Shimane : « Pour permettre au Japon de confirmer sa souveraineté territoriale sur l'île[161] ».
Le second incident de bombardement des États-Unis sur les rochers Liancourt soulève des doutes
Le , une expédition scientifique coréenne à bord du Chinnam-ho et un équipage de 23 pêcheurs à bord du Kwangyong-ho sont attaqués dans les eaux des rochers Liancourt par un avion mono-propulsé portant les couleurs américaines qui disparaît dans la direction du Japon après avoir lâché quatre bombes. La Marine de la république de Corée avait préalablement présenté l'itinéraire de l'expédition au commandant de la marine des Nations unies à Busan (CTG 95.7) le 7 septembre et dont le trajet passait par l'île d'Ulleungdo et les rochers Liancourt les 14 et 15 septembre. L'expédition ayant été approuvée, elle part de Busan le 12 septembre sans avoir eu connaissance du plan de bombardement sur les rochers Liancourt pris par un comité conjoint nippo-américain et prévu pour le 15 septembre[162].
En réponse à l'incident de bombardement, l'ambassade américaine au Japon transmet un message le au département d'État américain déclarant que « L'histoire de ces rochers a été revue plus d'une fois par le ministère et n'a pas besoin d'un nouveau changement important maintenant. Les rochers, qui sont des lieux important de reproduction du phoque, étaient à une certaine époque administrés par le Royaume de Corée. Ils étaient, bien sûr, incorporés au reste de la Corée lorsque le Japon a étendu son Empire sur l'ancien État coréen. Il existe une probabilité moyenne que les bombes américaines aient entraîné des pertes humaines, ce qui intensifierait les efforts coréens pour récupérer ces îles, et pourrait malheureusement impliquer les États-Unis dans ce dossier[162] ».
Le département d'État répond à l'ambassade américaine au Japon le en déclarant « Il apparaît que le Département a pris position que ces rochers appartiennent au Japon et en a informé l'ambassadeur coréen à Washington. […] Il ne semble pas qu'ils aient déjà été revendiqués par la Corée. L'article 2(a) du traité de paix avec le Japon ne fait aucune mention des rochers Liancourt ».
Finalement, le gouvernement américain suit la position tenue dans les documents Rusk, et l’ambassade américaine en Corée transmet un document diplomatique au gouvernement coréen le qui déclare « L’ambassade a pris note de la déclaration contenue dans le document du ministère selon laquelle l'« île de Dokdo (les rochers Liancourt) […] fait partie du territoire de la république de Corée ». La position du gouvernement des États-Unis sur le statut territorial de cette île est contenue dans les documents du secrétaire-adjoint Rusk du ».
À partir de 1952, la Corée fait appel à la force contre des civils japonais et occupe ces îles dès 1953, avec en point d'orgue l'incident du Dai ichi daihōmaru le lorsque la garde côtière de Corée du Sud intercepte deux chalutiers japonais et tue l'un de ses capitaines, Seto Jujiro, au large de l'île coréenne de Jeju-do.
En 1954, la Corée du Sud prend de manière illégale le contrôle administratif des îles[163], en y installant un contingent permanent de garde-côtes[164].
Rôle des États-Unis dans la revendication du Japon sur les rochers Liancourt
Le , le secrétaire d'État américain, John Foster Dulles, communique à l'ambassade américaine à Tokyo que la « position des États-Unis sur Takeshima est tout simplement celle de l'un des nombreux signataires du traité. Les États-Unis ne sont pas obligés de protéger le Japon des « prétentions » coréennes sur Dokdo, et une telle idée ne peut être considérée comme une revendication légitime pour l'action des États-Unis en vertu du traité de sécurité nippo-américain[165],[166] ».
En 1954, James Van Fleet, ambassadeur américain en mission spéciale, soumet un rapport secret au président Dwight D. Eisenhower après une série de visites en Corée du Sud, au Japon, à Taïwan, et aux Philippines. Ce rapport de la mission Van Fleet en Extrême-Orient peut se résumer par : « Les États-Unis concluent que [les rochers] resteront sous souveraineté japonaise et que l'île ne fait pas partie de celles devant être évacuées par le Japon selon le traité de paix. […] Bien que les États-Unis considèrent ces îles comme un territoire japonais, nous refusons d'interférer dans le différend ».
Le , immédiatement après la démission de Syngman Rhee, l'ambassadeur américain au Japon, Douglas MacArthur II(en), envoie un télégramme à James Graham Parsons(en), secrétaire d'État adjoint pour l'Extrême-Orient et les Affaires du Pacifique. Dans ce message, il déclare que le « régime de Rhee a également conquis par la force et occupé illégalement l'île de Takeshima qui est toujours considérée comme un territoire japonais. C'est un sujet sérieux et très irritant des relations entre le Japon et la république de Corée et il ne peut être réglé sans le retour préalable de l'île au Japon. Par conséquent, nous appelons le nouveau régime de la république de Corée à rétrocéder Takeshima au Japon ». De plus, il ajoute que « alors que nous appelons fortement au retour de Takeshima au Japon, si par hasard le nouveau régime ne voulait pas le faire, nous devrions au moins insister pour qu'il accepte de soumettre la question à la Cour internationale de justice pour arbitrage[167] ».
Rejet de proposition de règlement devant la Cour de justice internationale
En septembre 1954 et en mars 1962, le Japon propose à la Corée du Sud de porter leur différend territorial devant la cour internationale de justice mais la Corée du Sud refuse la proposition. Le Japon renouvelle la démarche en août 2012 mais la Corée du Sud la refuse de nouveau le [168],[169].
Sebald prédit une réponse négative du Conseil de sécurité des Nations unies à la proposition japonaise, et préconise l'emploi du dialogue avec la Corée
Le , l'ambassadeur japonais Shigenobu Shima demande à William Sebald, vice-secrétaire d'État aux Affaires d'Extrême-Orient, et à R. B. Finn, fonctionnaire chargé des affaires japonaises au département d'État à Washington, si les États-Unis soutiendraient le Japon au Conseil de sécurité des Nations unies s'il soumettait le différend avec la république de Corée sur les rochers Liancourt.
William Sebald répond : « J'ai personnellement suivi ce dossier pendant une longue période, bien que le Japon soit libre de faire comme il le juge le mieux en présentant son affaire, le Conseil de sécurité voudrait probablement voir si tous les efforts bilatéraux ont été épuisés avant d'entendre l'affaire ». Il ajoute : « Il semble que la république de Corée ne se soumettra pas à l'arbitrage de la Cour internationale de justice sans une action du Conseil de sécurité » et « Il est important que le Japon maintienne sa revendication et ne permette pas une violation de ses droits. […] Une note à la république de Corée ou d'autres déclarations officielles régulières répondraient à ce but[165] ».
Lorsque l'ambassadeur Shigenobu Shima demande si cela constituait une reconnaissance des États-Unis de la validité de la revendication du Japon, Sebald répond : « Les relations américaines avec la république de Corée se sont récemment améliorées » et « Le traité de défense mutuelle américano-sud-coréen est entré en vigueur le 17 novembre. L'accord général a été convenu à Séoul ».
Ainsi, en 2011, le département d'État américain annonce sa neutralité dans cette affaire[170].
Le traité nippo-sud-coréen du 22 juin 1965 reconnait le différend sur les rochers Liancourt. Les conditions du traité relatives aux rochers sont les suivantes :
Les deux pays reconnaîtront que l'autre revendique les îlots comme son propre territoire, et aucun des deux pays ne s'opposera aux contre-arguments de l'autre. Il convient de les considérer comme un problème devant être résolu à l'avenir.
Si les territoires de pêche sont délimités à l'avenir, les deux pays peuvent utiliser les rochers Liancourt comme leur propre territoire pour marquer leurs frontières. Les endroits où les deux lignes se chevauchent seront considérés comme un territoire commun.
Le statu quo par lequel la Corée du Sud occupe les îlots sera maintenu, mais les Coréens n'augmenteront pas leur présence policière, ni ne construiront de nouvelles installations.
À l'arrivée au pouvoir de Jun'ichiro Koizumi en 2001, les revendications japonaises sur les rochers Liancourt se sont faites plus publiques. En 2005, le Japon a ainsi décidé d'instaurer un jour Takeshima, tandis que les manuels scolaires japonais relaient la position gouvernementale en affirmant la souveraineté japonaise sur les rochers Liancourt[173].
Le , le président sud-coréen Roh Moo-hyun annonce l'organisation d'un dialogue spécial dans les relations nippo-sud-coréennes pour exiger des actions du gouvernement japonais à la suite des excuses du Japon concernant l'occupation coloniale de la Corée[174]. Dans ce dialogue, il déclare que « Dokdo est un territoire coréen, et pas un territoire coréen ordinaire, mais un territoire coréen qui a été sculpté dans un chagrin amer. Dokdo est le premier territoire coréen qui a été spolié quand le Japon a colonisé la Corée. Le Japon a occupé les rochers pour ses actions militaires durant la guerre russo-japonaise ». Et il déclare également que la revendication japonaise de Dokdo est l'expression de la continuité du droit d'occuper une terre après l'invasion impériale, une revendication sur une ancienne colonie. Il déclare que Dokdo est un symbole du rétablissement de la souveraineté coréenne[175]. Cette annonce est une réponse à un plan japonais, annoncé la veille, d'une expédition maritime autour des rochers Liancourt.
Le Japon affirme entreprendre cette expédition dans sa propre zone économique exclusive, qu'il n'y a pas besoin d'obtenir le consentement de la Corée du Sud et que l'annonce de ses intentions est un simple geste de courtoisie. La Corée du Sud menace d'arrêter les bateaux de la garde côtière japonaise s'ils pénètrent dans la zone revendiquée par la Corée. Pour renforcer sa menace, elle expédie 20 canonnières dans la zone pour mener des exercices d'abordage en haute mer[176]. Dans ces circonstances, l'ambassadeur américain à Tokyo, Tom Schieffer(en) déclare que « les États-Unis comprennent que le Japon relève de ses droits en vertu du droit international. Les Coréens se comportent de manière irrationnelle, et les États-Unis sont préoccupés par le fait qu'ils peuvent faire quelque chose de fou et causer un problème majeur. Tout le monde doit reculer, souligne-t-il, pour que la question soit réglée pacifiquement[177],[178] ». En , le gouvernement sud-coréen expédie un navire de recherche pour collecter des données autour des rochers Liancourt et déclare que la « recherche n'est qu'un acte fondé sur la souveraineté ». Le , le navire de recherche, accompagné d'un navire d'escorte sud-coréen, pénètre dans la zone[179].
Le , la Corée du Sud rappelle temporairement son ambassadeur au Japon[180] après que le gouvernement japonais a décidé de mentionner le différend sur les îles dans le Commentaire du guide du programme scolaire(en)(学習指導要領解説, Gakushū shidō yōryō kaisetsu?) pour les classes d'études sociales au collège[181]. La garde côtière sud-coréenne renforce son système d'alerte en tant que mesure préventive contre toute tentative éventuelle de groupes japonais d'extrême-droite de débarquer sur les îlots[182]. Le , une manifestation a lieu devant l'ambassade japonaise de Séoul[183],[184]. Le gouvernement sud-coréen considère possible l'envoi de marines pour remplacer le contingent de police(en) sur Dokdo pour empêcher la revendication territoriale du Japon des îlots[185].
Le Premier ministre sud-coréenHan Seung-soo exprime sa forte insatisfaction envers le ministère japonais de l'Éducation[186]. Le gouvernement sud-coréen est également considéré comme étant en train de construire des infrastructures pour fournir de l'eau potable, établir une base scientifique océanique, déployer des fonctionnaires dans la zone, permettre un libre accès du public aux îlots, et transformer Dokdo en station balnéaire avec des hôtels[186]. La Corée du Sud rejette l'offre japonaise d'organiser une réunion bilatérale en marge du sommet de sécurité régional de l'ASEAN qui se tient chaque année à Singapour[187]. La Corée du Nord ne reconnaît pas également la souveraineté japonaise sur les îles et exprime son soutien au contrôle sud-coréen des îles[188]. Le secrétaire général du Cabinet du Japon craint une escalade des tensions militaires[187].
En juillet 2008, le Bureau des États-Unis pour le nommage géographique change le nom du pays auquel appartient les rochers Liancourt de la Corée du Sud à une souveraineté non désignée et change également leur nom de « Dokdo » en « rochers Liancourt ». En réponse à ces modifications, Gonzalo R. Gallegos, vice-Porte-parole par intérim du Département d'État américain, déclare le que les États-Unis ont longtemps maintenu une position politique neutre sur les îlots, et que le dernier changement ne représente aucun changement de politique du gouvernement américain[189],[190].
La classification des rochers Liancourt comme souveraineté non désignée par le Bureau des États-Unis pour le nommage géographique est annulée le 30 juillet sur l'ordre du président américain George W. Bush, et de nouveau les rochers Liancourt sont indiqués comme étant sous contrôle sud-coréen[191],[192],[193],[194],[195].
Visite de 2012 du président Lee aux rochers Liancourt
Le , à cinq jours de l'anniversaire de la capitulation du Japon, le président de la république de Corée, Lee Myung-bak, visite les rochers Liancourt, ce qui en fait le premier président sud-coréen à le faire[196],[197]. Le Japon rappelle temporairement son ambassadeur en Corée du Sud, Masatoshi Muto, et le ministre des Affaires étrangèresKōichirō Genba convoque l'ambassadeur sud-coréen pour déposer une plainte[198] et menace de porter l'affaire à la Cour internationale de justice, ce que refuse la Corée du Sud. C'est la première fois que le Japon ferait une telle démarche en 47 ans depuis l'établissement officiel des relations nippo-sud-coréennes en 1965[199]. Par la suite, le gouvernement japonais annonce la révision de l'accord d'échange de devises avec la Corée du Sud créé en 2001, et le ministre japonais des finances Jun Azumi annule un déplacement à Séoul[200].
Proposition du Japon d'arrangement devant la Cour internationale de justice de 2012
Le , le Japon propose officiellement à la Corée du Sud que les deux pays portent leur différend devant la Cour internationale de justice[201]. La Corée du Sud rejette de nouveau la proposition, et renvoie la lettre du Premier ministre japonais sans y répondre, s'attirant les foudres du gouvernement japonais dont le porte-parole Osamu Fujimura déclare : « En vertu des usages protocolaires, il est inconcevable que des lettres échangées entre dirigeants soient renvoyées »[202]. Le refus est finalement officialisé par télégramme diplomatique le 30 août[203]. Le gouvernement sud-coréen précise par la suite les raisons de ce refus, arguant notamment que, sur ses différends territoriaux avec la Chine et la Russie, le Japon n'a pas cherché à passer devant la Cour internationale de justice[204].
Le point de vue juridique de la Corée du Nord sur le différend est quasiment identique à celui du gouvernement sud-coréen. Le , l'agence centrale de presse nord-coréenne résume la position de la république populaire démocratique de Corée en déclarant : « L'îlot fait partie du territoire coréen en raison des principes de la découverte, de la possession et de l'utilisation, qui sont des preuves irréfutables internationalement reconnues de la possession légale d'une île inhabitée et des raisons législatives d'un État à la posséder ». Les sources historiques citées par les auteurs nord-coréens sont habituellement les mêmes que celles sur lesquelles s'appuient les historiens sud-coréens, et la Corée du Nord mentionne à plusieurs reprises les découvertes faites par les chercheurs de la Corée du Sud[206].
En mettant l'accent sur les arguments historiques, les autorités nord-coréennes soulignent intentionnellement moins le principe de la possession effective d'aujourd'hui (un élément essentiel du point de vue sud-coréen), car cela reconnaîtrait la république de Corée comme une entité étatique légitime. Étant donné que les deux Corées ont chacune tendance à se considérer comme le seul gouvernement légitime de la péninsule coréenne, les autorités nord-coréennes, même si elles n'ont jamais consenti aux revendications territoriales du Japon, ont souvent jugé inutile de s'associer à Séoul contre Tokyo dans le différend. Durant les périodes où la Corée du Nord s'entendait mieux avec le Japon qu'avec la Corée du Sud (comme dans les périodes 1955-1964, 1970-1977 et 1997-1998), la propagande nord-coréenne passait globalement sous silence le problème des rochers Liancourt. Cependant, quand Pyongyang se sent menacé par un rapprochement nippo-sud-coréen (comme de 1965 à 1968) ou cherche à coopérer avec Séoul contre Tokyo (comme en 2000-2001), les médias nord-coréens s'empressent rapidement de rappeler la question dans le but de provoquer des frictions dans les relations entre la Corée du Sud et le Japon[207].
↑Dokdo in the East Sea Detailed consideration, old maps and other resources on Dokdo Historical Issues by Northeast Asian History Foundation, in 4 languages.
↑« Preuve de la souveraineté territoriale coréenne », 1951, Signature du traité de paix de San Francisco
L’article II a) du traité dispose: « Le Japon reconnaît l’indépendance de la Corée, renonce à tout droit, titre et revendication sur la Corée, incluant les îles de Quelpaert (Jejudo), Port Hamilton (Geomundo) et Dagelet (Ulleungdo) ».
Il ne s’agit que d’un exemple citant trois des quelques 3000 îles du littoral coréen ; on ne peut en déduire que Dokdo ne fait pas partie du territoire coréen parce qu’elle n’a pas été directement mentionnée., sur dokdo.mofa.go.kr
↑(en) « 10 Issues of Takeshima, MOFA, Feb 2008 » [PDF] (version du sur Internet Archive) p. 4; Article 2, para. 2: "Such description... rather reminds us of Utsuryo Island."
para. 3: "A study... criticizes... that Usan Island and Utsuryo Island are two names for one island."
para. 4: "that island does not exist at all in reality."
↑"十三年夏六月,于山國帰服,歳以士宜為貢于山國,在溟州正東海島,或名欝陵島,地方一百里,恃嶮不服,伊異斯夫,為何瑟羅州軍主,謂于山人愚悍難以威来,可以計服,乃多造木偶師子,分載戦船,抵其国海岸誑告白,汝若不服,則放此猛獣,踏殺之,國人恐懼則降." The character "do" (島) refers to island, whereas "guk" (國) refers to state/nation. See 三国史記「干山国帰服す」画像. 三国史記-卷四·新羅本紀·智証麻立干 智証王13年(512年)夏6月条
↑法学研究論集(studies in law) 第6号 濱田太郎(Ph. D. Hamada) p297 "「于山島」には人が居住し、竹などが産出されることなどが記されているが、竹島には人の居住に適さないし、樹木は生えない(It is recorded that persons live in Usan-do, and the bamboo etc. are yielded. But Liancourt Rocks is not suitable for the person's residence and the tree can't grow in the island)".
↑« Annales de la dynastie Joseon 朝鮮王朝實錄 », "8 février 1417.
Le ministre Han Sang-gyeong a demandé aux six ministres et aux conseillers de discuter des meilleurs moyens d'expulser les habitants d'Usan-Muleung. Ils ont tous dit ce qui suit :
"N'expulsons pas les habitants de Muleung. Ne serait-il pas préférable de leur donner des céréales et des outils agricoles pour qu'ils aient une occupation stable ? Nous pourrons alors envoyer un commandant pour les maintenir en paix et déterminer la taxe."
Cependant, le ministre de l'industrie Hwang Hui, qui était le seul dissident, a déclaré : « Ne les laissez pas y rester, mais expulsez-les rapidement ».
Alors le roi dit :
"Les expulser est la bonne stratégie. Ces gens ont évité leur devoir national et vivent confortablement. Si nous imposons une taxe et installons un commandant, cela ne leur plaira certainement pas, nous ne pouvons donc pas leur permettre de rester là longtemps. Il est approprié de faire comme l'inspecteur Kim Inu qui est retourné d'Usan-Muleung ramenant les habitants sur le continent. »
Ensuite, le roi a donné des vêtements, des chapeaux et des chaussures. Il a également donné un ensemble de vêtements à chacune des trois personnes d'Usan. Après cela, il a ordonné au gouverneur de la province de Kangwon de fournir deux navires militaires et de choisir un commandant naval compétent de sa province pour accompagner Kim Inu."
乙丑,命右議政韓尙敬、六曹、臺諫,議刷出于山、武陵居人便否,僉曰:「武陵居人,勿令刷出,給五穀與農器,以安其業,仍遣主帥撫之,且定土貢可也。」工曹判書黃喜獨不可曰:「勿令安置,依速刷出。」上曰:「刷出之計是矣。彼人等曾避役安居,若定土貢,有主帥,則彼必惡之,不可使之久留也。宜以金麟雨仍爲安撫使,還入于山、武陵等處,率其居人出陸。」仍賜衣笠及靴,且賜于山人三名各衣一襲。命江原道都觀察使,給兵船二隻,選揀道內水軍萬戶千戶中有能者,與麟雨同往。,
↑世宗實錄地理志江原道三陟都護府蔚珍縣 "于山、武陵二島在縣正東海中。二島相去不遠, 風日淸明, 則可望見。", National Institute of Korean History.
↑ a et bKorea.net (1999–2006).History of Dokdo. Consulté le 9 janvier 2006.
↑Shin, Yong-Ha, in (en) « Disputes over Ullungdo and Tokdo at the End of the 17th Century »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), « L'activité d'An Yong-bok est très réussie, parce que le seigneur de Tsushima a envoyé au juge Tairano Naritsune en Corée en janvier 1697 un message pour informer le gouvernement coréen de la décision du kanpaku. En 1699, les notes diplomatiques ont été échangées et toutes les formalités ont eu lieu et la souveraineté de la Corée a été reconnue sur Ullungdo et Dokdo.
Après l'incident An Yong-bok et la reconfirmation du kanpaku de la souveraineté de la Corée sur Ullungdo et Tokdo vers la fin du XVIIe siècle, aucun documentaire de la période ne montre la prétention du Japon sur ces deux îles ».
↑(en) « 1696 Ahn Yong-bok's second visit to Japan: Part I » Naito Seichu (ないとう せいちゅう 內藤正中) soulève des doutes quant à l'exactitude du témoignage d'An Yong-bok concernant le document du kanpaku. Il nie l'existence du document revendiqué par An. "Quand An Yong-bok a été transféré à Tottori, le seigneur féodal ne pouvait pas rencontrer An parce qu'il était parti pour Edo. Il n'y avait initialement aucun document tel qu'indiqué : qui affirment qu'Ulleungdo et les rochers Liancourt sont des territoires coréens. Au contraire, An Yong-bok et Park Eo-Dun ont été arrêtés parce qu'ils étaient entrés à Takeshima, considéré comme un territoire japonais. Il est impossible que Tottori Hanshu ait pu publier des documents affirmant la souveraineté territoriale aux Coréens qui avaient été arrêtés. (Dokdo et Takeshima, p. 101, 147).
↑(en) « [숙종실록] 비변사에서 안용복 등을 추문하다 » La principale source de l'énoncé d'An Yong-bok est les « Annales du roi Sukjong », 22e année de règne (1696), 9e lune, 25e. "以鬱陵子山等島 定以朝鮮地界 至有關白書契"
↑下条正男(Prof. Shimojyo) 諸君!2007年9月号 p98"その結果、東国輿地志には「一説に言う、于山鬱稜島本一島」とあったことがわかった。(En conséquence, il a révélé qu'il est écrit dans le Yeojiji que « Usan-do et Ulleung-do sont également considérés comme la même île ».)"[2].
↑(en) « image of document appended to Daijō-kan Directive of Mar 20, 1877 明治十年三月二十日 太政官指令文 附屬文書 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Shin, Yong Ha, "磯竹島一ニ竹島ト稱ス. 隱岐國ノ乾位一百二拾里許ニ在ス. 周回凡九(sic.)十里許山峻嶮ニシテ平地少シ. 川三條アリ. 又瀑布アリ. 然レトモ深谷幽邃樹竹稠密其源ヲ知ル能ハス...動物ニハ 海鹿 ...就中海鹿鮑ヲ物産ノ最トス. ...又海鹿一頭能ク數斗ノ油ヲ得ヘシ.
次ニ一島アリ松島ト呼フ. 周回三十町許竹島ト同一線路ニ在リ. 隱岐ヲ距ル八拾里許 樹竹稀ナリ. 亦魚獸ヲ産ス." « Isotakeshima s'appelle aussi "Takeshima" (actuelle Matsushima, l'île d'Ulleung). Elle est située à 120 ri (里 ici est kairi 浬/海里 ou le mile nautique de 1,852 km; 120 × 1,852 km = 222;24 km) au nord d'Okikuni. Sa circonférence est d'environ 10 ri (里 ici est l'unité de dictance 3,927 km; 10 x 3,927 = 39,27 km); Ses pentes sont abruptes, et les plaines peu nombreuses. Il y a trois rivières et même une cascade. Les bambous et les arbres sont denses dans les ravins profonds, et où leur limite est inconnue... (Parmi les prises,) les plus abondants sont les lions marins et les abalones... En outre, plusieurs tomasu (斗 se réfère à un volume approximativement équivalent à 5 gallons) de pétrole peut être obtenu d'une tête de lion de mer.
Ensuite, une île est appelée 'Matsushima 松島' (actuelle Takeshima, Dokdo ou rochers Liancourt). Sa circonférence est d'environ 30 chou (町 109 m; 30 chou est environ 3,27 km), qui se trouve sur la même route maritime que 'Takeshima 竹島' (actuelle Matsushima ou île d'Ulleung). Elle est située à environ 80 ri (80 × 1,852 km = 148,16 km) d'Oki. Les arbres et les bambous y sont rares, mais elle produit également du poisson et d'autres animaux marins ». p. 167, Tokto ui minjok yongtosa yongu, Chisik Sanopsa; 1st edition (1996)
(ISBN89-423-1036-2); Passage d'une traduction fidèle de la translittération de Shin Yong Ha (excepté pour 凡九十里 qui est corrigé en 凡十里 après collationnement avec deux images reproduites par Shin) et la traduction du texte original japonais vers le coréen, traduit en anglais; Dans des notes qui ne font pas partie du texte original ou de Shin mais fournies par un contributeur pour la commodité des lecteurs.
↑(en) « 'Takeshima' and Another Island in Japan's Daijō-kan Directive 일본 태정관 지령문의 죽도외 1도 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Transcrit et traduit de deux lettres échangées entre la préfecture de Shimane et le ministère de l'Intérieur en 1876 qui ont abouti à la décision de 1877 du Daijō-kan; En résumé, il est dit : « En 1876, lorsque le Japon a mené un projet de cadastre et de cartographie à l'échelle nationale, le ministère de l'Intérieur a demandé à la préfecture de Shimane des informations concernant Ulleung-do (alors appelée 'Takeshima 竹島') le 5 octobre (明治九年十月五日). Le 16 octobre de la même année (明治九年十月十六日), la préfecture de Shimane a soumis des documents pertinents, dont une carte demandant des directives sur le traitement de deux îlots sur place (竹島外一島). La carte appelée Carte approximative d'Isotakeshima 磯竹島略圖 (http://www.dokdo-takeshima.com/wordpress/wp-content/images/1877-docmap-1.jpg), qui provient du clan Otani (大谷) de Shimane, montre Isotakeshima (磯 竹 島, l'île d'Ulleung) et Matsushima (まつしま松島, les rochers Dokdo ou Liancourt d'aujourd'hui) exclusivement en plus de la pointe nord d'Okishima. Cette carte partagée par la préfecture de Shimane, le ministère de l'Intérieur et le Conseil suprême (Daijō-kan) peut signifier seulement qu'ils étaient en accord sans ambiguïté sur l'île qu'ils désignaient par « une autre île » 外一島': 'Matsushima 松島', qui a depuis été renommée Takeshima 竹島 aussi appelée rochers Liancourt et Dokdo ».
↑(en) « Myung Chul Hyun, Korean Observer, Spring Edition 1998. » [archive du ] Traduction du texte annexé :
« Isonotakeshima (Ulleungdo) s'appelle Takeshima. Elle est située à 120 ri (222 km) au nord-ouest d'Oki. L'île fait environ 10 ri (40 km) de circonférence... Ensuite, il y a une autre île appelée Matsushima (Dokdo). La zone de cette île est d'environ 30 chongbo (73 acres) et est sur la même latitude à l'est de Ulleungdo. Elle est située à 80 ri (148 km) d'Oki. Les arbres et le bambou y sont rares, des lions de mer y vivent ».
La distance donnée ici est en ri (리,り,里) Il y avait deux formes de ri utilisées à cette époque au Japon. L'un était le ri standard de 4 km (utilisé pour les mesures foncières). Il est utilisé dans la circonférence d'Ulleungdo dans ce document (10 里 = 40 km). L'autre est un ri nautique ou un mile nautique égal à 1,852 mètres. Le 里 nautique ou mile sont/étaient utilisés dans le droit international et les traités, en particulier en ce qui concerne la limite des eaux territoriales. Il ne fait aucun doute compte tenu de l'emplacement, du nom et de la description de l'île mentionnée dans ce document qu'il s'agit de Dokdo d'aujourd'hui.
Le ratio des distances réelles en kilomètres et les distances en 里 sur le document de 1877 sont à peu près les mêmes.
120里:80里 (Distance au ratio dans le document de 1877=.66)
240 km:157 km (réelle ratio de distance km =.65).
↑(en) « Shimane Prefecture document sent to the Meiji government regarding "Takeshima and another island." » La référence du Prof. Shimojo Masao au rapport de 1881 est hors contexte car la désignation des deux îles est très différente : « En fait, Matsushima comme l'« autre île » à l'ordre de Dajoukan s'est révélée être l'Ulleundo d'aujourd'hui trois ans plus tard (1880), et 'Takeshima' a été identifié comme été l'île de Juk-do d'aujourd'hui qui se situe 2 km à l'est d'Ulleundo, jusqu'en 1881 ». Les documents du Dajoukan et du ministère de l'Intérieur de 1876-1877 démontrent clairement que, au moment de l'enquête sur les îles sur la base de documents historiques, « Takeshima » désigne l'Ulleung-do moderne et « Matsushima », les actuels rochers Liancourt.
↑(en) Shin Yong-Ha, « 1900년 대한제국칙령41호 독도영유권 국제적 재선언 »
"대한제국이 1900년 칙령 제41호로 독도(石島:석도, 獨島)의 울도군수 행정관리를 통한 영유를 중앙정부의 관보에 게재한 것은 '국제적 고시'의 성격을 갖는다. 왜냐하면 중앙정부 관보는 의무적으로 대한제국의 체약국 공사관에 발송되고, 각국 공사관도 이 중앙정부의 관보를 반드시 보기 때문이다. 따라서 대한제국의 1900년 칙령 제41호의 관보 고시는 대한제국이 울릉도와 독도의 영유를 재선언한 것이었다. '재선언'이라고 한 것은 이미 15세기에 '동국여지승람'에서 우산도(독도)의 조선 영유가 당시 조선의 교역국가에 선언됐기 때문이다."
↑Ces îles sont transférées du district de Uljin au district d'Uldo (actuel district de Ulleung). Selon le Traité géographique des « Annales du roi Sejong », la province de Gangwon, la préfecture d'Uljin, et les îles d'Usan et de Mulung se trouvent dans la mer de l'Est. Elles sont assez proches pour être visibles l'une de l'autre par beau temps. Pendant la période Silla, elles s'appelaient Usan'gug ou Ulleungdo.
↑(en) « Facts on Arrangement of Uldo County » Le 13 juillet 1906, dans une édition du quotidien, Hwang Seong Shinmun déclare: « Le résident général [japonais] a envoyé une lettre officielle au ministère de l'Intérieur [coréen] demandant une précision sur les îles appartenant à l'île Ulleung (sic.), qui étaient (sic.) sous administration du district de Samcheok (Sic) dans la province de Gangwon, et en quelle année et mois, le bureau du district a été créé. La réponse a été que le bureau du district d'Ulleungdo a été créé le 20 mai 1898 et que le Magistrat du comté était stationné le 25 octobre 1900 à la suite de la décision du gouvernement. Le siège du district est à Taehadong (태하동 台霞洞), avec les îles de Juk-do (竹 島) et Seok-do (石島). [L'île d'Uldo] mesure soixante ri d'est en ouest et quarante ri du nord au sud avec une circonférence de 200 ri au total ».
↑(en) « MOFA: Incorporation of Takeshima into Shimane Prefecture »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)Voir 2. Contexte (5) et (6). Notez la fausse désignation de Sokdo (석도 石島) comme « Ishi-jima »; En tant que document gouvernemental crédible offert aux anglophones, l'île aurait dû être appelée « Seokdo » dans la norme actuelle de romanisation d'un nom de lieu coréen. Cette erreur, cependant, est corrigée, à la page 9 du document du ministère des Affaires étrangères de février 2008, « 10 éditions de Takeshima ». ((en) « Archived copy » [archive du ] (consulté le )).
↑(en) Shin Yong-Ha, « 1900년 대한제국칙령41호 독도영유권 국제적 재선언 »
"대한제국 정부는 칙령 제41호에서 울릉도 주민들의 호칭인 '독섬'을 의역하여 '石島'라 한 것이다. '독섬'을 뜻을 취해 한자 표기하면 '石島'가 되고, 발음을 취해 한자 표기하면 '獨島'가 되는 것이다."
"대한제국 정부가 칙령 제41조를 발표할 때 각 섬의 명칭을 약간씩 수정했는데, 울릉도를 울도라 개칭하고, 죽서도를 죽도라고 했으며, 우산도에 대한 어민들의 명칭인 '독섬' '독도'를 의역해 한자로 '石島'로 번역 표기했다."
↑(en) Song Byung-ki, « Korean Title to Dokdo as Evidenced in Korean Sources (국내 자료(資料)를 통해 본 한국(韓國)의 독도영유권獨島領有權) » "" (석도(石島)는 어느 섬을 가리키는 것일까. 우선 울릉전도(鬱陵全島), 즉 울릉본도(鬱陵本島)와 이에 부속된 작은 섬·바위들과 죽도를 제외하고 나면, 울릉도 주변에 잇는 도서로서는 오직 오늘의 독도(獨島)가 남을 뿐이다. 또 석도를 훈독(訓讀)하면 '독섬' 혹은 '돌섬'이 되는데, 지금도 울릉도 주민들은 독도를 '독섬' 혹은 '돌섬'이라 부르고 있다. 이렇게 볼 때 이 제2조 후단의 석도는 바로 독도를 가리키는 것이다. 1906년 (광무 10)에 울도군수(鬱島郡守) 심흥택(沈興澤)이 강원도관찰사 서리 이명래(李明來)에게 보낸 보고서에서 '독도운운(獨島云云)'한 독도16) 는 이 석도, 즉 '독섬'에서 차음(借音)한 것이라 하겠다.)
↑Kazuo Hori, "Japan's Incorporation of Takeshima into Its Territory in 1905", Korea Observer Vol XXVII, No 3, Autumn 1997, p. 509, quotes Hong Chae-hyon (홍재현; born 1862) who moved to this island in 1883, who recalled [in 1947], "at the time of the development [in the 1880s], the people on Ulleungdo discovered Tokdo immediately, and went to Tokdo many times to harvest kelp (konbu) and abalone and to catch sea lions. I myself went there several dozens of times." Taehan Gongnonsa (Korean Public Information Service), ed., Tokdo (Seoul: 1965), p. 30.
↑Article 3. Le gouvernement de l'Empire du Japon assure l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Empire de Corée.
↑Article 4 Si la violation du pays tiers est due à la violation du pays tiers, si l'Empire impérial japonais est en danger de paix ou d'intégrité territoriale, le gouvernement impérial japonais prendra les mesures nécessaires dès que possible, et le gouvernement impérial coréen prendra les mesures du bon gouvernement impérial japonais. C'est pratique.
Le gouvernement de l'Empire du Japon doit utiliser les points nécessaires à la stratégie militaire afin d'atteindre l'objectif du paragraphe précédent.
↑Kazuo Hori, "Japan's Incorporation of Takeshima into Its Territory in 1905", Korea Observer Vol XXVII, No 3, automne 1997, p. 511 : « Le gouvernement japonais… a fait reconnaître au gouvernement coréen dans le traité nippo-coréen que le Japon exproprierait temporairement les lieux nécessaires à des fins militaires ».
↑Tanaka Kunitaka 竹島の島根県編入 in 1905, "確かに竹島の編入は日韓議定書からの連続した侵略過程とも採らえることが出来る。"
↑(en) Lee Han-Key, « Korea's Territorial Rights to Tokdo in History and International Law » [PDF] p. 19, « La Corée était obligée de signer un traité de protocole qui prévoyait, entre autres : « Le Japon expropriera temporairement les lieux jugés nécessaires à des fins militaires ». Cette clause s'appliquait à la location de lieux de pêche à Nakai, une pêcherie de la préfecture de Shimane. Tokdo, ainsi loué, est finalement incorporé à Okinoshima dans la préfecture de Shimane le 22 février 1905, lorsque la victoire du Japon est devenue décisive après la bataille maritime de Port Arthur le 8 février ».
↑(en) Asia Today, Aug 13, 2008, « 한일의정서에 대한제국 영토 보증 » "한일의정서는 대한제국의 독립을 박탈하려는 데는 이르지 못했다. 실제로 한일의정서 제 3조에도 "대일본제국정부는 대한제국의 독립과 영토보전을 확실히 보증할 것"이라고 명확히 명기했다. 하지만 일본은 다음해인 1905년 2월 22일 독도를 일본령으로 편입 결정하는 조치를 단행함으로써 스스로 명기한 대한제국의 영토보전 약속을 어겼다. 대다수 전문가들은 여기에 일본의 독도 영유권 주장의 가장 큰 허점이 있다고 주장한다. 고려대 한국사학과 정태헌 교수는 "독립국 대한제국 영토를 일본이 자국령으로 편입시켰다면 이는 독립국의 영토를 조약도 없이 강제로 약탈한 것으로 당연히 국제법 위반"이라고 지적했다."
↑L'article 4 du traité nippo-coréen devait continuer de s'appliquer même après la signature du traité d'Eulsa du 17 novembre 1905, qui stipule dans l'article 4: « Les stipulations de tous les traités existant entre le Japon et la Corée ne sont pas incompatibles et les dispositions du présent accord continueront de s'appliquer ». Le texte du traité d'Eulsa se trouve ci-dessous dans son intégralité.(en) « The 1905 Agreement (Korean-Japanese Agreement, Nov 17, 1905) ».
↑(en) Lee Han-Key, « Korea's Territorial Rights to Tokdo in History and International Law » [PDF] p. 27, "Le ministère [japonais] des Affaires étrangères : « L'article 4 du traité nippo-coréen prévoyait à l'origine une expropriation temporaire de lieux stratégiquement jugés nécessaires à la préservation de l'intégrité territoriale de la Corée pendant la guerre russo-japonaise et n'avait rien à voir avec l'incorporation de Tokdo » - ministère japonais des Affaires étrangères, Kaigai chosa geppo (Monthly Monthly), novembre 1954.
↑(en) Lee Han-Key, « Korea's Territorial Rights to Tokdo in History and International Law » [PDF] p. 37, « Dans la mesure où l'« incorporation » ou l'« occupation antérieure » de Tokdo par le Japon est présumée avoir été un acte de saisie ou d'agression contre la souveraineté de la Corée, le Japon devrait prouver cette preuve prima facie que l'acte n'a pas été commis par la « violence et la cupidité » à moins que ce fardeau d'amener une preuve ne soit supprimé, le Japon devrait se considérer lié par le « caractère restrictif » au titre des accords internationaux (Décision du Caire - Déclaration de Postam - Actes de capitulation), comme le montre l'affaire frontalière ».
↑(en) « Aug 28, 2005, Sanin Chuo article 發信竹島-眞の日韓親善に向けて 第2部 勅令VS閣議決定 – 明治時代 – (6) 無主先占 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) 下條正男・拓殖大教授「ポイントは二つある。まず、竹島を他国が占領したと認められる形跡がないことを確認した。さらに、中井の漁業会社が小屋を構えていることを、国際法上の占領の事実とした。これらのことから、竹島を『無主先占』の地であると判断した」
Le professeur Shimojo Masao, de l'université Takushoku, déclare : « Il n'y a que deux points. Tout d'abord, il est confirmé qu'il n'y a aucune preuve pour reconnaître l'occupation de Takeshima par un autre pays. Deuxièmement, la compagnie de pêche Nakai a construit un hangar là-bas. Un fait d'occupation selon le droit international. De ces faits, le gouvernement [japonais] détermine que Takeshima devait être soumis à une occupation antérieure d'une terra nullius (無主先占) ».
↑(en) « search key Kim, Myung-Ki, A Study of Legal Aspects of Japan's Claim to Tokdo, Korea Observer, Autumn 1997, pp. 365–366 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
Le professeur Kim Myung-Ki résume : « Le gouvernement japonais a déclaré le 10 février 1954 que le Japon, [annonçant] une occupation antérieure du territoire, […] a satisfait aux conditions requises en droit international » Ministère des Affaires étrangères de Corée, Tokdo kwan'gye charyojip (Collection de données sur Tokdo) (I) Wangbok oegyio munso (Correspondance diplomatique échangée); Chipmu charyo (Source de référence pour le personnel), (Séoul: MFA, 1997), p. 55.
↑Ministère des Affaires étrangères de Corée, Tokdo kwan'gye charyojip (Collection de données sur Tokdo) (I); Wangbok oegyio munso (Correspondance diplomatique échangée); Chipmu charyo (Source de référence pour le personnel), (Séoul: MFA, 1997), p. 234, 236, 250 via Kim, Myung-Ki, Une étude des aspects juridiques de la revendication du Japon à Tokdo, observateur coréen, automne 1997, p. 361, le ministère des Affaires étrangères du Japon a déclaré dans un mémorandum du 3 juillet 1962 : « Le gouvernement japonais a clairement précisé la position de Takeshima qui est un territoire inhérent du Japon depuis de nombreuses années et réaffirme à maintes reprises cette position ».
↑Japan's Incorporation of Takeshima into Its Territory in 1905, by Kazuo Hori« Il est certain que beaucoup de Coréens ont appris grâce à la couverture du journal l'intention japonaise d'incorporer Takeshima/Tokdo à son territoire et doivent l'avoir pris comme une violation du territoire coréen. Par exemple, Hwang Hyon qui a vécu à Kurye, Chollado, écrivait à ce moment-là dans une note que "les Japonais font une fausse déclaration selon laquelle Tokdo appartient au Japon alors qu'il est dans notre propre territoire" ».
↑(en) Hara Kimie, « New Light on the Russo-Japanese Territorial Dispute » [PDF], p. 9 : « La Conférence de Canberra s'est tenue dans les pays du Commonwealth en août 1947 pour discuter d'un traité de paix avec le Japon. Avant de signer un traité de paix qui déterminerait la position finale des territoires à la suite de la guerre, le Japon devait faire appel aux nations concernées ».
(en) UK National Archives Memorandum, « Canberra Conference, 1947 » « Sur suggestion du Royaume-Uni et de l'Australie, une réunion des pays du Commonwealth britannique s'est tenue à Canberra à la fin du mois d'août 1947 afin d'échanger des points de vue préliminaires à une conférence internationale sur le traité de paix avec le Japon. Y ont participé à la réunion des délégations d'Australie, du Royaume-Uni, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, de l'Afrique du Sud, de l'Inde, du Pakistan et de la Birmanie ».
↑(en) « Commentary on Draft Treaty by the Department of State on June 1, 1951 »
Au cours des discussions à Washington, les Britanniques ont accepté de déposer cette proposition lorsque les États-Unis ont souligné les inconvénients psychologiques de clôturer le Japon par une ligne continue autour de l'archipel. Les Japonais se sont opposés à la proposition britannique lorsqu'elle leur a été présenté à Tokyo. La volonté des États-Unis de spécifier dans le traité que le territoire coréen comprenait Quelpart, Port Hamilton et Dagelet a également contribué à persuader les Britanniques.
↑(en) Shin Yong-Ha, « SCAPIN NO.677 and Reversion of Tokdo »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) « Le 22 juin 1946, l'instruction n°1033 du commandement suprême des forces alliées est délivré et son article 5 met en place les zones de pêche et de baleinière autorisées pour les pêcheurs japonais et interdit aux navires et équipages japonais d'entrer dans une zone de 19 km autour des rochers Liancourt à 37°15N de latitude et 131°53E de longitude ».
↑(en) Shin Yong-Ha, « SCAPIN NO.677 and Reversion of Tokdo »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?). « L'article 5 de l'instruction stipule que la « définition du Japon contenue dans la directive s'applique également à toutes les futures directives, mémoires et ordonnances du Siège, sauf indication contraire. Par conséquent, sans une autre instruction spécifique du commandement suprême des forces alliées, cette définition n'a pas pu être modifiée et continuerait à être contraignante ».
↑(en) Shin Yong-Ha, « SCAPIN NO.677 and Reversion of Tokdo »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?). « Conformément à cette instruction, le commandement suprême des forces alliées transfère la juridiction de Tokdo au gouvernement militaire de l'armée américaine en Corée le 29 janvier 1946. Lorsque la république de Corée est proclamée le 15 août 1948, tous les territoires de Corée, y compris Tokdo, sont automatiquement retournés au gouvernement coréen ».
↑(en) « U.S. – U.K. Meeting »Les Américains préféreraient un libellé qui mettait l'accent sur la pleine souveraineté du Japon, tel que nous devrions l'abandonner et excluons le nom de sa souveraineté et seulement le territoire et les îles nécessaires pour éviter toute confusion.
↑(en) « William J Sebald and the Dokdo Territorial Dispute (html) »
Jung Byung-Joon, Korea Focus, 13: 4 juillet-août 2005, p. 55-81, donne un compte rendu détaillé des efforts complets du Département des traités du ministère japonais des Affaires étrangères et du Comité exécutif pour la recherche sur le traité de paix et du rôle de William Sebald dans l'échange des besoins nationaux du Japon et des États-Unis dans le processus de négociation. À l'origine, publié à Yukbi, Critical Review of History, Vol. 71, été 2005. (Il existe une correction textuelle mineure, voir la version pdf ci-dessous pour un texte précis.)
↑Jung Byung-Joon, Korea Focus, 13:4 July–August 2005, p. 68.
↑Lee Seok-Woo, The San Francisco Peace Treaty, North-east Asian History Foundation, Seoul 2006, (ISBN89-91448-68-2), (OCLC328595053). p. 56–60.
↑Long passage de trois paragraphes résumés de Lee Seok-Woo, dans La résolution du différend sur les rochers Liancourt, p. 58.
↑Lee Seok-Woo, dans « La résolution du différend sur les rochers Liancourt », p. 12, cite un extrait d'un document USNARA sans numéro de classement, USDOS 1954b, « Conflit des revendications nippo-japonaises sur l'île Dokdo (aussi connue sous le nom de Takeshima ou rochers Liancourt) », 1954/8/26, « [I] Il fallait évaluer les mérites de ces revendications, sans référence au traité de paix, une étude plus approfondie, avec la direction d'experts de l'histoire orientale, devrait être faite ».
↑Jung Byung-Joon, Korea Focus, 13:4 July–August 2005, p. 73.
↑En revanche, les revendications coréennes correspondantes faites le 5 août 1948 ont eu un impact relativement faible, et selon lesquelles plusieurs des revendications japonaises sont prouvées comme étant sélectives, manipulatrices ou inexactes.
↑(en) BAEK In-ki, SHIM Mun-bo, Korea Maritime Institute, « A study of Distance between Ulleungdo and Dokdo and Ocean Currents (울릉도와 독도의 거리와 해류에 관한 연구) Dec 2006 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF] p. 101–102 Jang, Han-Sang a écrit que autant une île (Dokdo) que le col de Daegwan (sur le continent) sont visibles depuis le mont Seong'in, respectivement situés à 300 ri au sud-est et à l'ouest... Faits et témoignages d'Ulleungdo de Jang, Han-Sang, indique une description visuelle des rochers Liancourt depuis le mont Seong'in: « Au sud-est d'Ulleungdo à une distance de quelque 300 ri, une île qui n'a pas le tiers des dimensions d'Ulleungdo ». La distance qu'il donne surestime la distance réelle d'environ 28 km. (장한상은 울릉도 성인봉에서 동남쪽 300여리에 섬(독도)이 보이고 서쪽에 대관령이 보인다 하였다...장한상張漢相의『울릉도사적蔚陵島事蹟』에는 울릉도 성인봉에서 독도를 묘사한 기록이 담겨있다. 울릉도의 진방(辰方, 동남방) 300여리에 울릉도 1/3이 안되는 섬이 있다고 기록하였는데, 이 거리는 실제거리인 약 92 km 보다 28 km 정도 더 멀게 표현하였다."
↑(en) « Usando Turns Out to be Liancourt Rocks ('우산도'는 역시 독도였다) » "한국해양수산개발원 독도연구센터 책임연구원인 유미림(柳美林) 박사는 최근 이 개발원이 발간하는 '해양수산동향' 1250호에서 "조선 후기 박세당(朴世堂·1629~1703)이 쓴 '울릉도'를 분석한 결과, 우산도는 울릉도가 아닌 독도를 지칭하는 것으로 밝혀졌다"고 말했다... 조선 후기 주요 학자 중의 한 사람인 서계(西溪) 박세당의 기록 '울릉도'를 분석한 결과는 달랐다. 이 글은 박세당의 11대 후손이 2001년 한국학중앙연구원에 기탁한 '서계 종택 고문서' 중 '서계잡록'에 실려 있는 필사본으로, 지금까지 사료의 존재가 일반에게 알려지지 않았었다. 박세당은 이 글에서 배를 타고 울릉도에 갔다가 돌아온 승려로부터 전해들은 얘기를 기록하면서 이렇게 언급했다."대개 두 섬(울릉도와 우산도)이 그다지 멀지 않아 한번 큰 바람이 불면 닿을 수 있는 정도다. 우산도는 지세가 낮아, 날씨가 매우 맑지 않거나 최고 정상에 오르지 않으면 (울릉도에서) 보이지 않는다(不因海氣極淸朗, 不登最高頂, 則不可見."
↑(en) Gyungbuk Daily (경북일보), « Dokdo Visible to the Unaided Eye (경북도 파견 김철환씨 사진 공개 울릉도서 독도 모습 뚜렷이 보여) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) « 울릉군청에 근무하다가 현재 경상북도 환경해양산림국에 파견근무중인 김철환(43)씨... 는 지난 2004년과 2007년에 울릉도에서 촬영된 독도사진 2 점과 지난 2006년 독도에서 촬영한 울릉도 사진을 공개했다... 김 씨는 1968년 일본의 국토지리원이 "울릉도에서 독도는 보이지않는다"는 주장을 반박하기 위해 지난1999년에도 수개월간의 시도 끝에 북면 천부리 석포마을(해발360m)에서 사진촬영에 성공, 일본국토지리원의 허구성을 알렸다. 김씨는 맑은 날이면 울릉도에서 87,4 km 떨어진 독도를 육안으로 볼 수 있는 날은 1년 중 30~40 일 정도이며 해발 100 m 이상 동쪽고지에서 어디서나 육안 조망이 가능하다고 설명했다 ».
↑(en) « MBC Pohang 29th anniversary special documentary Usan-guk "우산국 보기" (movie file) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) "Les pétroglyphes représentant des expéditions de chasse à la baleine découvertes à Uljin, dans la province du sud de Gyungsang, en Corée, attestent dèq l'antiquité des compétences de navigation en Corée dans la mer du Japon au plus tard au début de l'âge de bronze en Corée. Lee, Won-Sik, directeur de l'ancien Institut naval Ennin de recherche technologique (원인고대선박연구소), déclare, « Les Coréens préhistoriques ont construit des navires assez solides pour résister aux expéditions baleinière et à la navigation en haute mer. […] En raison de la diffusion de la technologie navale, les navires de la côte est de Silla et de la côte ouest du Japon ont partagé une conception essentiellement identique ».
Pétroglyphes d'Ulsan : "« D'autres représentations de baleines montrent le transport de veaux. [...] Ce type de technique de pierre suggère que les gravures ont été réalisées vers la fin du Néolithique ou le début de l'âge du bronze ».
↑(en) « What Whale species are represented in Ban'gudae Petroglyphs? (반구대 바위그림에는 어떤 고래가 있을까?) » « Une variété de pétroglyphes représentant des espèces de cétacés se retrouvent à Ban'gudae; Des caractéristiques distinctives de la baleine grise coréenne (Eschrichtius robustus), de la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae), de l'orque (Orcinus orca), et du rorqual commun (Balaenoptera physalus) sont représentés avec un réalisme vif. En outre, les scènes de chasse à la baleine utilisant des harpons et des moustiquaires révèlent les détails d'une expédition de chasse typique; Les coupes anatomiques du jeu de baleines sont également remarquables. (반구대에는 고래와 관련된 다양한 바위그림이 등장한다. 귀신고래, 혹등고래, 범고래, 긴 수염고래 등 종류별 고래의 특징이 사실적으로 새겨져 있다. 뿐만 아니라 투창이나 투망을 이용해 고래를 잡았던 당시의 생활상이 확인되고 고래의 해체 단면도까지 확인된다) ».
↑(en) « Korean naval technology in the Three Kingdoms Period (한국 배의 역사: 삼국시대 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) Une description sommaire des photos : les preuves archéologiques déterrées au Japon montrent des haniwa en argile de navires construits sur le modèle de ceux de Gaya. Les archives historiques Baekje Ajikki donnent des détails sur la construction navale de Bakje au Japon, tandis que les techniciens de Silla étaient invités au Japon pour aider à la construction avancée de navires. La supériorité navale coréenne avant la modernisation japonaise est prouvée au cours de l'invasion japonaise de la Corée.
↑L'absence de reconnaissance en tant que gouvernement coréen en exil ou gouvernement provisoire de la république de Corée vient que le gouvernement militaire des États-Unis en Corée se soit déclaré seul gouvernement légitime de la péninsule coréenne, ce qui rend illégal tout autre gouvernement existant revendiquant la souveraineté sur la Corée.
↑(en) Ham Sok Hon Ham Seok-heon[3], « 1.3. A Corrupt Christian Regime and Inefficient Government »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) « En Corée du Sud, de nombreux partis politiques ont éclaté. Dès le 16 août 1945, certains Coréens ont formé un Comité pour la Préparation de l'Indépendance de Corée et Lyuh Woon-hyung (1885–1947) fonde la République populaire coréenne de gauche. Mais en entrant en Corée du Sud, le commandant américain John R. Hodge refuse de reconnaître toute organisation politique, soulignant que le gouvernement militaire de l'armée des États-Unis en Corée est l'unique gouvernement. Le gouvernement militaire américain supprime tout type de mouvement politique depuis le sommet, dissout les Comités populaire, ordonné que la République populaire coréenne de gauche soit dissoute et abolit le gouvernement provisoire, dirigé par le chef nationaliste Kim Ku ».
↑(en) Bryan Robert Gibby,, « Fighting in a Korean War: The American Advisory Missions from 1946–1953 » p. 23–24: « Pour être juste envers les Américains, la tâche de Hodge consistant à maintenir l'ordre était floue : « supprimer les activités des individus et des organisations qui pourraient être hostiles aux opérations de la force d'occupation ». Hodge avait également la tâche militaire de recevoir la capitulation des forces japonaises, de les désarmer et de les rapatrier dès que possible. Au-delà, son mandat pour la reconstruction politique, sociale ou économique était ambigu. En conséquence, les circonstances ont obligé Hodge à jouer pour le temps, ce qui a eu des résultats presque catastrophiques. Immédiatement après la capitulation du Japon, des dirigeants coloniaux effrontés en Corée tentent de conclure un accord avec des hautes personnalités coréennes. Ils convainquent un coréen modéré, Lyuh Woon-hyung, d'accepter la responsabilité du maintien de l'ordre en attendant l'arrivée tardive des Américains. Je suis d'accord, mais seulement dans des conditions qui excluraient tout Nippo-coréen ou pro-japonais à exercer son influence ou son pouvoir. De la Libération (15 août) au 8 septembre, Lyuh et son organisation de gauche, le Comité pour la Préparation de l'Indépendance de Corée, gouvernent effectivement la Corée et réussissent à maîtriser la violence tout en exhortant le sentiment national. Le 6 septembre, les partisans de Lyuh déclarent même la naissance de la république populaire de Corée. Cet acte perturbe le sens du bon ordre de Hodge, en particulier lorsque des organisations militaires, paramilitaires et des groupes de jeunesse qui ne répondent à aucune autorité centrale se mettent à proliférer. En tout état de cause, les forces de l'armée des États-Unis en Corée, qui comprenaient le XXIV Corps et le gouvernement militaire, sont censés être l'autorité centrale, et Hodge ceut s'assurer qu'il y a peu de doute à ce sujet. Pour effacer tout doute, Hodge rejette Lyuh sans équivoque, en expliquant qu'« Il n'y a qu'un seul gouvernement en Corée du Sud - le gouvernement militaire de l'armée des États-Unis en Corée ».
↑Lee Seok-Woo, dans La résolution du différend sur les rochers Liancourt, p. 13, cite l'arbitrage Érythrée-Yémen: « La théorie de l'unité pourrait trouver un endroit modeste et adapté, car les Mohabbakah ont toujours été considérés comme un seul groupe, partageant le même sort juridique ».
↑(en) « The June 8, 1948 Bombing of Dokdo Island » [archive du ] aussi publié dans
Transactions of the Royal Asiatic Society – Korea Branch, Vol. 78 (2003), p. 21–33.
International Journal of Korean History, Vol. 4, (August 2003), p. 261–278.
↑(en) « 8. Concerning the designation of Dokdo as a bombing range for the US Forces in Japan » Lorsque Yamamoto a demandé: « En ce qui concerne la désignation de la zone de bombardement pour les forces d'occupation, je pense que si le voisinage de Takeshima est désigné comme zone d'entraînement, cela aiderait le Japon à confirmer sa souveraineté territoriale sur l'île. S'il vous plaît, dites-moi si c'est ce que le ministère des Affaires étrangères a l'intention de faire », Ishihara déclare alors :« Il semble que l'intention soit recherchée de diverses façons, en grande partie dans cette optique ».
↑Balázs Szalontai, "Instrumental Nationalism? The Dokdo Problem Through the Lens of North Korean Propaganda and Diplomacy", Journal of Northeast Asian History 10, Issue 2 (Winter 2013), p. 105-162.
↑Balázs Szalontai, "Instrumental Nationalism? The Dokdo Problem Through the Lens of North Korean Propaganda and Diplomacy", Journal of Northeast Asian History 10, Issue 2 (hiver 2013), p. 115-157.
Koo, Min Gyo (2010). Island Disputes and Maritime Regime Building in East Asia: Between a Rock and a Hard Place. New York: Springer. (ISBN978-0-387-89669-4).
Van Dyke, Jon M. (2007). Legal Issues Related to Sovereignty over Dokdo and Its Maritime Boundary. Ocean Development & International Law, Vol. 38, Issue 1-2: 157-224.