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Contrisson se situe dans l'Est de la France et à l'Ouest du département de la Meuse, en limite du département voisin de la Marne. Située à 17 km de la ville préfecture, Bar-le-Duc, la commune fait partie du canton de Revigny-sur-Ornain.
Le village de 800 habitants environ s'étend sur 11,9 km2 entre les rivières de la Saulx et de l'Ornain.
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Saulx, le canal de la Marne au Rhin, l'Ornain, le ruisseau des Fontaines, le ruisseau de Sereinval, le ruisseau de Beuse, le Grand Fossé, le Fossé 01 du Sauveux, le cours d'eau 01 de Petit Giraupré et la Saulx[2],[Carte 1].
La Saulx, d'une longueur de 115 km, prend sa source dans la commune de Germay et se jette dans la Marne à Vitry-le-François, après avoir traversé 39 communes[3]. Les caractéristiques hydrologiques de la Saulx sont données par la station hydrologique située sur la commune de Mognéville. Le débit moyen mensuel est de 7,81 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 65 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 68,5 m3/s, atteint le même jour[4].
L'Ornain, d'une longueur de 116 km, prend sa source dans la commune de Grand et se jette dans la Saulx à Étrepy, après avoir traversé 36 communes[6].
Trois plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la ballastière (5,4 ha), le plan d'eau 1 de la commune de Contrisson (0,9 ha) et le plan d'eau 2 de la commune de Contrisson (1,2 ha)[Carte 1],[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 887 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vassincourt », sur la commune de Vassincourt à 5 km à vol d'oiseau[10], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 871,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 3],[11],[12].
Au , Contrisson est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[16]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (56,9 %), prairies (17,1 %), forêts (16 %), zones urbanisées (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Contreson (1126) ; Contressuns (1180) ; Contressons (1219) ; Contrixons (XIIIe siècle) ; Apud Gondrissons (1238) ; Contressonnum (1402) ; Contrissonum (1711)[20].
Depuis 1607, époque à laquelle remontent les actes de l'état civil, jusqu'à ce jour, le nom de ce village a toujours été orthographié Contrisson. Tout porte à croire que Contrissonum, de 1711, est bien la désignation latine de Contrisson.
L'étymologie de Contrisson, bien que n'étant pas certaine, permet, d'après les traditions, de supposer que ce nom lui vient de son emplacement à proximité de la rivière de Saulx, d'où l'appellation de « Contre-Saulx », et par corruption, Contreson, puis Contrisson.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2021, la commune comptait 779 habitants[Note 5], en évolution de −3,95 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
l'église Saint-Quentin avec sa fontaine et ses cloches (la plus grosse s'appelle Charlotte, la plus petite a reçu le nom de Zélie et la dernière le nom de Marie) ; elle a été classée par arrêté du , après avoir été inscrite le [28]. C'est une église à 3 nefs avec de belles voûtes, construite à la fin du XVe et au XVIe siècle. La commune est propriétaire de l'église. Depuis , un nouveau coq protège le village et ses habitants ; celui-ci a été réalisé par les ouvriers de l'entreprise Le Bras Frères et fut béni par l'abbé Poincet ;
la ferme à pans de bois du XIXe siècle située 98-106 Petite-Rue ; elle a été inscrite par arrêté du [29] ;
la maison à pans de bois et décor peint des XVIe et XVIIe siècles, située 9 rue Simon ; elle a été classée par arrêté du [30].
Le château de Contrisson ne présente rien de bien particulier. L'évêque Charles-Bernard Colin l'avait augmenté d'une magnifique façade, laquelle fut démolie vers 1795. La porte d'entrée, en plein cintre, surmontée d'une rangée balustrade à fuseaux en pierre de taille, existe encore aujourd'hui. Ce château habité une partie de l'année par l'évêque des Thermopyles, fut vendu par son frère Jean-Antoine Colin à M. Moinot-Montigneul. De son habitation, le seigneur se rendait à l'église en traversant le Paquis, un jardin appartenant à M. Sanfaute, le ruisseau du Chevol tout cela sous terre par une allée malheureusement pas conservée.
La décision d'ériger un monument aux morts est prise le par le conseil municipal présidé par Haimon Ronfaut. Il est construit en 1925 pour une somme de 4 000 francs et inauguré en 1926. Les anciens combattants sont présents pour l'événement, avec notamment Georges Guyonnet comme porte-drapeau. Les enfants des écoles des garçons et des filles chantent pour l'occasion La Marseillaise. Sur le devant du monument figure « Gloria Victoribus » et la croix de guerre 1914-1918. Fin 1993, le monument est démoli mais la statue « Le Poilu » est conservée par la commune. Le nouveau monument en granit rose sur socle monolithe est réalisé par l'entreprise Gasperini de Revigny-sur-Ornain. Cet édifice est entouré de petites bornes reliés par des chaînes. 36 noms sont gravés sur le monument, 28 sont des victimes de la Première Guerre mondiale. En 1995, lors des commémorations du 8 mai 1945, le maire y dépose une palme décorative.
Le monument du cimetière
Au centre du cimetière, sur une croix centrale, une plaque commémorative de l'Union Nationale des Combattants, avec médaille militaire et croix de guerre, portant l'inscription : « 1914-1918, à la mémoire glorieuse de nos chers camarades morts au champ d'honneur. Priez pour eux. U.N.C Contrisson 1936 ».
Croix de chemin sculptée : avec peine, on devine plus qu'on ne lit que la croix est due à Jacques Charles Marinier & à son épouse. Le patronyme est vraisemblable: le recensement de la population de 1841 mentionnant en effet, en qualité de propriétaire, le couple Charles Marinier et Marie Lucie Jeannin. Celle-ci se situe au rond-point des rues du lavoir et de la ballastière.
Le lavoir : autrefois 5 lavoirs existaient dans la commune de Contrisson (ainsi que plusieurs routoirs, pour le chanvre).Trois appartenaient à des particuliers, deux étaient publics. Le lavoir encore actuellement sur pied fût construit en 1909. Le bâtiment est en bois, autrefois entièrement fermé. Les lavandières étaient agenouillées dans un " carosse " en bois. Elles s'aidaient mutuellement afin de tordre les draps qui étaient préalablement déposés sur ces bancs pour leur permettre de s'égoutter. Refait en 2009, le bâtiment du lavoir est désormais ouvert.
Le Chevol : le ruisseau de Chevol est formé par la réunion des eaux du fossé Conrard, dont la source est au bois de la Haie-Herlin, et celle d'un petit filet d'eau qui sort de la fontaine de la Petite Rue. Avant la construction du canal de la Marne au Rhin, le ruisseau de chevol n'avait qu'un lit, aujourd'hui ce cours d'eau se partage en 2 branches; l'une se confond avec le contre-fossé du lit canal et se rend dans la Saulx"Au derrière de la Daval"; l'autre traverse le canal et va, en serpentant sur les finages de Remenecourt et de Sermaize, déverser ses eaux dans l'Ornain près d'Alliancelles. Depuis 1855, la partie de son cours qui traverse le village est murée, ce qui permet aux eaux d'avoir un courant plus rapide et d'éviter les crues d'hiver.
La Ballastière, étang de pêche public :
Les écoles :
La Poste : autrefois, la poste & la caisse d'épargne étaient dans la Grande Rue, là où s'installera plus tard la succursale des coopérateurs de Lorraine. Puis en 1966, un vaste bâtiment sera édifié dans le jardin du presbytère.
La supérette (Proxi) qui a fermé en septembre 2016.
Le Mille Club :
Le canal de la Marne au Rhin: long de 312 km, il fait la jonction entre la Marne & le Rhin, de Vitry-le-François à Strasbourg. Grâce au canal latéral de la Marne, il est relié au réseau navigable de la Seine. Le tronçon Vitry-Nancy a été réalisé de 1838 à 1844 et mis en service en 1851. Le canal traverse le territoire de Contrisson sur près de 4 km et son creusement a été l'occasion, en 1842, de découvertes archéologiques. La commune compte 3 écluses : écluse de Braux n°56 (vers Revigny), écluse de Contrisson n°57, écluse de Chevol n°58 (vers Sermaize). Depuis un certain nombre d'années, il n'y a plus d'éclusiers, le passage ayant été automatisé. L'écluse de Chevol a été démolie, les 2 autres sont de simples logements.
Le salon de coiffure : ouverture en août 2010 du salon de coiffure mixte au beau milieu du village, dans les murs de l'ancienne poste (ceux-ci ayant été rachetés par la commune en 2009).
Tiercé en pairle d'azur à l'aigle d'argent, d'or au quintefeuille de gueules au bouton octogonal d'or bordé de cinq triangles d'argent, et de gueules à la roue dentée d'or ; à la terrasse ondée d'azur brochant en pointe.
Détails
Blason composé par R.A. Louis avec la Commission Héraldique de l'UCGL et mis à disposition de la commune en 2015.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:00 TU à partir des 422 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1989 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 59.
↑Bertrand Schnerb, Enguerrand de Bournonville et les siens. Un lignage noble du Boulonnais aux XIVe et XVe siècles, Paris, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, coll. « Cultures et civilisations médiévales » (no 14), , 384 p. (ISBN2-84050-074-4), p. 215-217
↑Emmanuel Ahounou-Thiriot et Agnès Thiriot, Contrisson : images au fil du temps, Bordeaux, Les dossiers d'Aquitaine, , 294 p. (ISBN978-2-84622-226-6), p. 191.