L'expression manufacture du doute est également utilisée pour désigner cette technique dont le recours est généralement motivé par une idéologie et/ou le profit.
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La controverse fabriquée est un ensemble de tactiques utilisées par certains lobbies ou certaines entreprises dans le but de « neutraliser l'influence du discours scientifique » au sein de la fabrication de l'opinion publique ou de l'élaboration de politiques publiques[8]. Ainsi, le picorage (« cherry picking ») de données favorables, l'utilisation d'experts partiaux, l'exagération d'incertitudes inhérentes à certains modèles théoriques ainsi que le faux équilibre médiatique sont autant de méthodes contribuant à créer une controverse fabriquée.
« La recette est d'amplifier les incertitudes, de sélectionner soigneusement les experts, d'attaquer personnellement des scientifiques ciblés, de marginaliser le rôle des institutions scientifiques reconnues et d'amener les médias à présenter « les deux facettes » de la controverse ainsi fabriquée[trad 1]. »
Les « fabricants de controverse » qualifient parfois de science poubelle les résultats de la recherche scientifique crédible et utilisent des « tactiques de ralentissement » pour freiner la diffusion d'informations scientifiques crédibles[9],[10]. Ils promeuvent la carrière de chercheurs dont les travaux servent leurs intérêts et favorisent la visibilité de ceux-ci (subventions, prix scientifiques(en), financements pour publier dans des revues en accès ouvert)[11].
↑(en) « The formula is to amplify uncertainties, cherry-pick experts, attack individual scientists, marginalize the traditional role of distinguished scientific bodies and get the media to report "both sides" of a manufactured controversy. »
↑ abcd et eStéphane HOREL, Intoxication : Perturbateurs endocriniens, lobbyistes et eurocrates : une bataille d'influence contre la santé, La Découverte, , 334 p. (ISBN978-2-7071-8869-4, lire en ligne), p. 60
↑Collectif, « Perturbateurs endocriniens : halte à la manipulation de la science », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) Alan D. Attie, « The Republican war on science », The Journal of Clinical Investigation, (DOI10.1172/JCI28068, lire en ligne, consulté le )
↑(en) D. Michaels et C. Monforton, « Manufacturing uncertainty: contested science and the protection of the public's health and environment », Am J Public Health, vol. 95, no Suppl 1, , S39–48 (PMID16030337, DOI10.2105/AJPH.2004.043059)
↑Lucile Desmoulins, « Faire et contrefaire des discours scientifiques : une forme “normale” de communication stratégique ? », in V. Carayol, V. Lépine & L. Morillon (dir.), Actes du colloque international Org&Co : Le côté obscur de la communication des organisations, 2019.