Corcieux | |
Rue de l'Hôtel de Ville. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Saint-Dié-des-Vosges |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges |
Maire Mandat |
Christian Caël 2020-2026 |
Code postal | 88430 |
Code commune | 88115 |
Démographie | |
Gentilé | Forfelet / Forfelaise |
Population municipale |
1 494 hab. (2021 ) |
Densité | 86 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 10′ 23″ nord, 6° 52′ 49″ est |
Altitude | 550 m Min. 503 m Max. 730 m |
Superficie | 17,4 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Gérardmer |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | corcieux.fr |
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Corcieux ([kɔʁsjø] Écouter, en vosgien de la montagne [kɔʁsyː]) est une commune du nord-est de la France, chef-lieu de canton du département des Vosges dans l'arrondissement de Saint-Dié-des-Vosges, en région Grand Est.
Ses habitants sont appelés les Forfelets.
Corcieux est située dans la vallée du Neuné, petit affluent droit de la Vologne, à 550 m d'altitude. La commune est distante de 18 km de Saint-Dié-des-Vosges, de 15 km de Bruyères et de 15 km de Gérardmer. Le lieu est un plateau peu accidenté, en forme de large cuvette dont les altitudes restent comprises entre 503 et 730 m.
C'est une des 201 communes réparties sur quatre départements : les Vosges, le Haut-Rhin, le Territoire de Belfort et la Haute-Saône[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
La cité a reçu les labels Station Verte et « Patrimoine du XXe siècle ».
Il semble acquis qu'un lac occupait cette cuvette au sortir de l'ère glaciaire, c'est-à-dire il y a moins de 10 000 ans ; certains endroits sont encore marécageux. Le glacier de calotte dans ses ultimes oscillations, retraits de déglaciation ou avancées de glaciation, a laissé des matériaux à la fois fins et mal classés, qui n'ont pas été repris par l'érosion, sauf en marge du plateau[2]. Les géologues les décrivaient autrefois sous la dénomination de diluvium et atterrissement de granit et de roche ancienne.
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[3].
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Neune, le ruisseau de la Goulle, le ruisseau le Bheumey, le ruisseau le Rayrand, le ruisseau le Xave, le ruisseau de Ruxurieux et le ruisseau des Bouleaux[4],[Carte 1].
Le Neuné, d'une longueur totale de 24,5 km, prend sa source dans la commune de Gerbépal et se jette dans la Vologne en limite de Laveline-devant-Bruyères, Herpelmont, Beauménil et Champ-le-Duc, après avoir traversé sept communes[5].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 315 mm, avec 14,3 jours de précipitations en janvier et 11,1 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Gérardmer », sur la commune de Gérardmer à 11 km à vol d'oiseau[8], est de 9,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 797,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Le village a une structure étoilée, de nombreuses routes partant du centre pour desservir les divers hameaux : Bellegoutte, Rambaville, Rennegoutte, Ruxurieux, Vichibure... La gare de Corcieux-Vanémont, à 3 km du centre, se trouve sur le territoire de la commune de La Houssière.
Commune membre de la Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges.
Au , Corcieux est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (71,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,4 %), forêts (24,6 %), terres arables (17,4 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), zones urbanisées (7,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le nom du village apparaît pour la première fois en 1070 sous la forme Corrocello. Il est attesté ensuite sous les formes Courressuel, Colrezue, Corressue, Correceul[18] ou Correçoul dès 1246[réf. nécessaire]. Coursieulx s'impose sous des graphies diverses du XIVe siècle au XVIIIe siècle[18].
Auguste Longnon, Albert Dauzat et Ernest Nègre n'ont pas traité ce toponyme dans leurs ouvrages respectifs, cela signifie sans doute qu'ils le considèrent comme obscur.
Il s'agit déjà d'un gros bourg en 1246. Le doyenné de Corcieux, selon la statistique des Vosges publiée par Charton en 1837, comprend les villages de Corcieux, Bellegoutte, Les Cours, Mariemont, La Nolneuve, Thiriville, La Houssière et La Côte. Il était sous la juridiction du duc de Lorraine et de l’église impériale des chanoinesses de Remiremont. Le duc était seul haut-justicier. L'administration ducale contrôle efficacement les impôts. En 1312, les bans de Corcieux et d'Anould, le château de Spitzemberg et ses dépendances, sont confiés en douaire à Isabelle d'Autriche.
Au spirituel, la paroisse Sainte Vierge d'Assomption fondée au XIIIe siècle dépend du chapitre de Remiremont. Au XVe siècle, les Dames de Remiremont ont la moitié de la collation principale de la cure qui dépend toutefois directement de l'autorité papale. L'autre moitié de la collation, composée de grosse dîme et de menue dîme, selon Dom Augustin Calmet, restait à la cure, faisant du curé en titre un personnage estimé s'il résidait à demeure. Nous connaissons Laurent Pillardius ou Pillard, à la fois chanoine de Saint-Dié et curé de Corcieux, décédé en 1549. Les vitraux de l'église de Corcieux montre l'auteur de la Rusticiade, ce long poème à la gloire du Duc Antoine pendant la guerre des Paysans en Allemagne. Ce poète et fin lettré ne semble pas avoir résidé vraiment à demeure, si on n'excepte quelques courtes résidences. Il devait être plus souvent à Toul.
Le curé, ou par défaut le prêtre officiant et résident médiéval, a droit au bouvrot qui consiste en deux ou trois fauchés de prés, sept jours de terre (culture) par la corvée. Le lendemain de Noël, le patron ou fermier du moulin du ban de Corcieux doit livrer un pain le lendemain de Noël. Le marguillier ou matricularius, soit le préposé au rôle ou registre (matricula) de la fabrique, doit lui fournir 28 livres de beurre, 2 chapons, 2 pains blancs et 2 pintes de vin. En retour de sa livraison, le curé en fonction l'invite à dîner.
La grande paroisse de Corcieux comporte aussi la chapelle de Gerbépal qui desservait l'arrière contrée montagneuse. Plus tard, après l'érection des églises de Gerbépal puis de Gérardmer, elle a pour annexe les églises de Gérardmer et de Gerbépal, et les chapelles de La Houssière et de Martinprey. La communauté de Gerpébal comporte 40 censes ou fermes, 8 à 10 hameaux, si on inclut Martimpré. Les habitants de Gérardmer, appartenant au ban de Gerpébal et à la paroisse annexe de Gerbépal, devaient fournir chaque année en nature à la cure de Corcieux 40 livres de beurre et 12 fromages, pour bénéficier des services spirituelles du presbytère de Corcieux. Ce n'est que le qu'ils s'affranchissent du droit de porter leurs morts au cimetière de l'église de Gerbépal. Pour la construction de la chapelle mortuaire et du cimetière gérômois, le curé de Corcieux qui doit aussi fournir le vicaire résident reçoit en dédommagement une redevance annuelle de 100 livres de fromages et de 60 livres de beurre, à charge pour lui de défrayer les deux marguilliers et le cheval effectuant la transport.
Corcieux possède aussi une maison seigneuriale qui apparaît comme un modeste château. Il est tenu par monsieur de Fléville au milieu du XVIIIe siècle. Les familles nobles présentes dans les registres paroissiaux sont depuis 1649 les :
De 1790 à l’an IX, Corcieux est chef-lieu d'un canton inclus dans le district de Bruyères. Le canton de Corcieux est ensuite rattaché à l'arrondissement de Saint-Dié. Les fromagers de Corcieux étaient bien connus dès la fin du XVIIIe siècle sur le marché de Saint-Dié.
Un camp militaire provisoire, constitué de baraques en planches, est établi en 1888 sur le territoire de la commune à la Croix-Florence. Il est agrandi en 1903 et reçoit des troupes d'infanterie et d'artillerie. Un manège y est installé jusqu'en 1912. Sur la partie nord de la commune, entre la gare et le village, un terrain d'aviation est installé durant la guerre de 1914-1918. Du au ce terrain accueille une escadrille d'observation (l’escadrille « C 47 ») à laquelle est affecté, du au , l'aviateur René Fonck surnommé « l'as des as »[19].
Dès le , les maquisards de Corcieux[20] se lancent à l'attaque de l'occupant : ils sont les seuls des Vosges à répondre à l'appel de la BBC[21]. Quelques centaines d'hommes contre l'armée allemande, le combat inégal se termine par l'exécution des résistants : 70 personnes sont fusillées et 104 déportées. Malgré son échec prévisible, le baroud du maquis de Corcieux aura atteint un but : créer dans les Vosges un abcès de fixation des troupes occupantes durant les premiers jours du débarquement de Normandie[22].
L'Association du souvenir des événements du maquis de Corcieux (ASEMC) entretien et développe la mémoire de ces événements par des commémorations et la réalisation de "chemins de mémoire"[23],[24].
Le , reculant après la bataille de Bruyères, les Allemands chassent la population vers la montagne sous un froid glacial et anéantissent le village au lance-flamme. Là encore, le bilan est très lourd : 37 victimes, 86 prisonniers, plus de 200 déportés. 82 bâtiments sont détruits entièrement, 12 gravement endommagés et une centaine plus légèrement[25]. Au titre de sa résistance à l'occupant et des souffrances endurées par sa population, la commune est décorée le de la croix de guerre 1939-1945 avec palmes de bronze[26].
La reconstruction de la cité s'effectue avec l'appui de l'American Aid to France, de la mairie du 8e arrondissement de Paris et des communes de Bourbon-l'Archambault (Allier), d'Auxonne (Côte-d'Or) et de La Neuveville (Suisse) sous la direction de l'architecte urbaniste parisien François-Boleslas de Jankowski. L'inauguration de la cité reconstruite a lieu le .
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 1 494 habitants[Note 2], en évolution de −3,61 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[31] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 900 €[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2021, la commune comptait 1 494 habitants[Note 2], en évolution de −3,61 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Une fois toutes les trois semaines, des séances de cinéma sont proposées par l'association CLE (Corcieux Loisirs Entente) en partenariat avec le CRAVLOR. Des films classés "Art et Essai" (en version originale sous-titrée) sont présentés. Désirant ouvrir la culture cinématographique au plus grand nombre et offrir un large choix de films, cette action va dans le sens de la diversité culturelle.
En 2001, la commune a ouvert le service Animation-Jeunesse. Depuis cette date, un accueil de loisirs périscolaire, des accueils de loisirs (centre aéré) et diverses animations sont proposés à la population.
Établissements d'enseignements[36] :
Professionnels et établissements de santé[37] :
Blasonnement :
De gueules à la tour d'or maçonnée ajourée et ouverte de sable, accompagnée en chef d'un alérion d'argent et de deux clefs en sautoir de même[49].
Commentaires : Corcieux était propriété indivise entre le duc de Lorraine et le chapitre de Remiremont. Ainsi, on retrouve en chef l'alérion d'argent de la Lorraine et les clefs d'argent en sautoir du chapitre de Remiremont. La tour indique que le fief de La Tour - dite de Fléville - se trouvait à Corcieux. L'or de la tour et les gueules de l'écu reprennent les couleurs lorraines.
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