Les Corticiaceae sont une famille de champignons Agaricomycetes de l'ordre des Corticiales. Le nom Corticiaceae est encore parfois utilisé dans ce sens large (sensu lato)[1], mais il a généralement été remplacé par le terme champignons corticioïdes ou résupinés[2]. Cette famille incluait autrefois presque tous les champignon dit corticioïde, ou en forme de croûte, qu'ils soient liés entre eux ou non, et comme telle, ce fut une famille artificielle mal définie.
Depuis, cette définition vague et superficielle a couvert une large gamme de champignons sans rapport entre eux, la famille des Corticiaceae qui, largement adoptées a été largement reconnu comme un regroupement artificiel. En effet, dans une analyse de la famille en 1964, on a considéré les Corticiaceae comme un bon exemple de la façon dont peut être traité un taxon artificiel extrême[note 3],[3].
Dans ce sens élargi, les limites de la famille Corticiaceae n'ont donc jamais été clairement définies. Elle a parfois été séparée de celle des Stereaceae, une famille dans laquelle les sporophores ont tendance à former des hymenophores[note 4],[4], mais souvent ces deux familles étaient artificiellement unies. Dans ce sens unifié, les Corticiaceae vont certainement inclure les genres et espèces traitées selon les normes[note 5], où il a été reconnu que la famille n'était pas un taxon naturel, mais un assemblage de genres avec des habitats similaires[5].Si l'on avait ajouté les espèces non européennes, cela aurait signifié que les Corticiaceae allaient éventuellement s'élargir pour inclure les 200 nouveaux genres du monde entier[6].
Le nom Corticiaceae est encore parfois utilisé dans ce sens large (sensu lato), mais il a généralement été remplacé par le terme champignons corticioïdes[7].
La famille contient environ 27 genres et plus d'une centaine d'espèces[8].
La recherche moléculaire, basée sur les analyses cladistiques des séquences d'ADN, a limité la famille des Corticiaceae dans un sens strict (sensus stricto) à un groupe relativement restreint de genres au sein des Corticiales. La famille, cependant, demeure indéfinie. En 2007, on l'a traitée comme synonyme d'un ordre[10], mais la résurrection des familles Punctulariaceae et Vuilleminiaceae[11] au sein des Corticiales qui ont maintenant quittés les Corticiaceae qui reste malgré tout un taxon poubelle pour le reste des genres.
La majorité des espèces des Corticiaceae sont saprotrophes du bois pourri, formant des basidiocarpes typiquement corticioïdes sur la face inférieure des branches mortes toujours attachées et moins fréquemment sur le bois au sol. Plusieurs espèces sont des parasites des lichens, de graminées ou autres plantes. Giulia tenuis est une pycnidiale anamorphe croissans sur le bambou[12].
L'anomalie de l'espèce d'agaric, Marchandiomphalina foliacea, est lichénisées[13].
↑(en) P. M. Kirk, P. F. Cannon, D. W. Minter et J. A. Stalpers, Dictionary of the Fungi, Wallingford CABI, , 760 p. (ISBN9780851998268, lire en ligne), p. 346.
↑Se dit d'un sporophore sans pied, entièrement couché sur son substrat
↑(en) K.H. Larsson, « Corticiales », MycoBank, International Mycological Associatio, vol. 38, , p. 567-580
↑(en) David S. Hibbett, Manfred Binder, Joseph F. Bischoff, Meredith Blackwell, Paul F. Cannon, Ove E. Erikson, Sabine Huhndorf, Timothy James, Paul M. Kirk, Robert Lücking, H. Thorsten Lumbsch, François Lutzoni, P. Brandon Matheny, David J. Mc Laughlin, Marta Powell, Scott Redhead, Conrad L. Schoch, Josep W. Spataphora, Joost A. Stalpers, Rytas Vilgalys, Catherine Aime, André Aptroot, Robert Bauer, Dominik Begerow, Gerald L. Benny, Lisa A. Castelbury, Pedro W. Crous, Yu-Cheng Dai, Walter Gams, David M. Geiser, Gareth W. Griffith, Cecile Gueidan, David L. Hawksworth, Geir Hestmark, Kentaro Hosaka, Richard A. Humber, Kevin D. Hyde, Joseph E. ironsise, Urmas Köljalg, Cletus P. Kurtzman, Karl-Henrik Larsson, Robert Lichtwardt, Joyce Longcore, Jolanta Miadlikowsk, Andrew Miller, Jean-Marc Moncalvo, Sharon Mozley Standridge, Franz Oberwinkler, Erast parmasto, Valérie Reeb, Jack D. Rogers, Claude Roux, Leif Ryvarden, José Paulo Sampaio, Arthur Schüßler, Junta Sujiyama, R. Greg THorn, Leif Tibell, Wendy A. Untereiner, Christopher Walker, Zheng Wang, Alex Weir,, Michael Weiss, Merlin M. White, Katarina Winka, Yi-Jian Yao et Ning Zhang, « A higher-level phylogenetic classification of the Fungi », Mycological Research, Elsevier, David L. Hawkworth, no 111, , p. 509-547 (lire en ligne)
↑(en) M. Ghobad-Nejhad, R.H. Nilsson et N. Hallenberg, « Phylogeny and taxonomy of the genus Vuilleminia (Basidiomycota) based on molecular and morphological evidence, with new insights into Corticiales », Taxon, vol. 59, , p. 1519–1534
↑(en) J.D. Lawrey, P. Diederich, M Sikaroodi et P.M. Gillevet, « Remarkable nutritional diversity of basidiomycetes in the Corticiales », American Journal of Botany, vol. 95, , p. 816–823
↑E.M. Fries, in: Epicr. syst. mycol. (Upsaliae), p. 317, 1838
↑(en) K.H. Larsson, « Re-thinking the classification of corticioid fungi », Mycological Research, vol. III, , p. 1040–1063
↑(en) M. Ghobad-Nejhad, M. Nilsson et N. Hallenberg, « Phylogeny and taxonomy of the genus Vuilleminia (Basidiomycota) based on molecular and morphological evidence, with new insights into Corticiales », Taxon, vol. 59, , p. 1519–1534
↑(en) N. Rungjindamai, J. Sakayaroj, S. Somrithipol et E.B. Jones, « Putative basidiomycete teleomorphs and phylogenetic placement of the coelomycete genera: Chaetospermum, Giulia and Mycotribulus based on nu-rDNA sequences », Mycological Research, vol. 112, , p. 802–810
↑(en) P. Diederich et J.D. Lawrey, « New lichenicolous, muscicolous, corticolous and lignicolous taxa of Burgoa s.l. and Marchandiomyces s.l. (anamorphic Basidiomycota), a new genus for Omphalina foliacea, and a catalogue and a key to the non-lichenized, bulbilliferous basidiomycetes », Mycological Progress, vol. 6, , p. 61–80
↑(en) M. Binder, D. S. Hibbett, K.H. Larsson, E. Langer et G. Langer, « The phylogenetic distribution of resupinate forms across the major clades of mushroom-forming fungi (Homobasidiomycetes », Systematics and Biodiversity, vol. 3, no 2, , p. 113–157