Creysse est une commune rurale qui compte 310 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 410 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Creyssois ou Creyssoises.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 881 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nespouls à 20 km à vol d'oiseau[4], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 836,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Un autre espace protégé est présent sur la commune :
le « cours lotois de la Dordogne », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de 569,6 ha[12].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Quatre ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[16] :
les « corniches de Gluges » (15 ha), couvrant 2 communes du département[17] ;
les « coteaux de Creysse » (250 ha), couvrant 2 communes du département[18] ;
Au , Creysse est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (34,1 %), zones agricoles hétérogènes (22,5 %), terres arables (21,6 %), cultures permanentes (9 %), zones urbanisées (4,3 %), prairies (4,2 %), eaux continentales[Note 5] (4,2 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[25]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989, 1992, 1993 et 1999[26],[23].
Creysse est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature
de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[28]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 91,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 268 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 263 sont en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Le toponymeCreysse est basé sur l'anthroponymegallo-romainCrescius. L'occitanCrèissa pourrait venir de la disparition du mot villa. Ce toponyme aurait signifié : le domaine de Crescius[35][réf. à confirmer].
C'est le ruisseau qui donne son nom à la commune. Le Cacrey qui veut dire ruisseau qui sort du rocher, du latin Crescere qui donne en langue romaine, Croaxia, Croixe, Croyssa. En langue occitan lo ribièra creiss pour la rivière croît[36][réf. à confirmer].
La grotte-abri de Peyrazet, qui domine la rivière Dordogne d'environ 20 m, est à 127 m d'altitude sur la face sud-est du mont Peyrazet[37], dans le coin nord-est de la commune[38]. Elle a livré du matériel daté du Magdalénien supérieur, de l'Azilien et du Laborien[37]. Une datation sur os de cerf donne une occupation vers 11 500-11 000 cal. AP[39]. L'abri ne se visite pas.
Située sur le chemin royal du pèlerinage pour Rocamadour, les voyageurs et pèlerins traversaient la Dordogne sur des bacs ou des naus au port de Creysse.
Ainsi ont traversé la Dordogne à Creysse, Montvalent :
en 1404, le chef batelier avait 10 aides sous ses ordres et pendant la semaine sainte, il fit passer la Dordogne à 4 000 pèlerins ; c'est dire l'importance du port et son péage ;
Auparavant, les communes de Creysse et Baladou ne faisaient qu'une. La commune de Baladou sera créée par ordonnance no 2565 de Louis-Philipperoi des français le 14 juin 1841.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[42].
En 2021, la commune comptait 310 habitants[Note 7], en évolution de +8,01 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 177 personnes, parmi lesquelles on compte 75,7 % d'actifs (62,1 % ayant un emploi et 13,6 % de chômeurs) et 24,3 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 61 emplois en 2018, contre 89 en 2013 et 73 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 112, soit un indicateur de concentration d'emploi de 54,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,1 %[I 11].
Sur ces 112 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 40 travaillent dans la commune, soit 36 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 78,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,8 % les transports en commun, 7,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
19 établissements[Note 10] sont implantés à Creysse au [I 14].
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 47,4 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 19 entreprises implantées à Creysse), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 30 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 24 en 2000 puis à 18 en 2010[48] et enfin à 10 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 67 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[49],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 385 ha en 1988 à 271 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 13 à 27 ha[48].
Creysse possède une église du XIIe siècle unique en France du fait de ses deux absides jumelées. Cette disposition rarissime en Europe ne se retrouve qu'en Corse dans la chapelle de Santa Maria (commune de Rogliano, Haute-Corse) et dans quelques églises à Chypre comme l'église orthodoxe de Panayia Angeloktisti dans le village de Kiti.
L'église Saint-Germain de Creysse est l'ancienne chapelle du château vieux. Des vitraux modernes versent, sous les voûtes sombres, une douce lumière. Ils sont l'œuvre de l'artiste Georges-Émile Lebacq, le même qui a refait les peintures historiées de Rocamadour. L'église a été classée Monument historique par arrêté du 5 janvier 1949[36],[50]. Pour y accéder on emprunte, de la halle, le Croustalou (chemin pédestre fait de galet et taillé dans la roche calcaire sur sa partie haute). Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy[51].
Les peintures murales de l'église Saint-Germain de Creysse sont classées au titre immeuble aux monuments historiques du 5 janvier 1949. Une mise au tombeau et la litre funéraire : un soldat porte une salade sans visière, caractéristique de l'équipement du fantassin au XVe siècle[52],[53].
Le château vieux.
Le château neuf du XVIIIe siècle (mairie - école).
La tour de Guet ou de Cosnac (Guillaume de Cosnac).
La maison de Justice.
Sa halle du XVIe siècle qui a conservé l'une des deux tables de découpe en pierre recouverte d'une pierre de Collonges-la-Rouge au pied du Cacrey.
Creysse est traversée par le ruisseau le Cacrey qui prend sa source par une résurgence[54] qui est un confluent de la Dordogne, il traverse trois moulins à eau. -1er) le moulin de Cacrey moulin fortifié, attesté au XIVe siècle et Monument historique inscrit leu 10 juin 1996[55]. -2e) le moulin du Goth. -3e) moulin du village.
Le mont Mercou d'une altitude de 316 mètres (qui a pu être un lieu de culte consacré au dieu Mercure) : belle vue sur les monts du Cantal par temps clair.
Cyprien-Antoine Calmon, peintre et sculpteur né à Creysse en 1837 et mort à Cahors en 1901.
Nancy Cunard (1896 - 1965), héritière de la compagnie Cunard Line, militante politique, écrivaine et éditrice, qui vécut un hiver au début des années 1930 dans la rue du Barry de Creysse avec Henry Crowder, musicien de jazz afro-américain. Elle vécut aussi à Souillac et Pinsac, proches de Creysse.
Robert Bourdier (1935-2013) mort à Creysse, historien local de Creysse auteur de la monographie « Creysse, son site, son histoire, son château et son église » et correspondant du journal La Dépêche du Midi[57].
Dimitri Paloumbas-Odile, « Un regard sur les maisons de Curemonte et de Creysse. Brève introduction à l’architecture civile dans l’ancienne vicomté de Turenne », Siècles. Cahiers du Centre d’histoire « Espaces et Cultures », no 50, (ISSN1266-6726, DOI10.4000/siecles.7966, lire en ligne).
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Pour cette ZNIEFF, l'INPN compte 30 communes dont trois en Corrèze et 25 dans le Lot mais le territoire de la ZNIEFF ne fait que tangenter ceux d'Altillac en Corrèze et de Puybrun dans le Lot, comme le montre la carte du site.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[31].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d'habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[47].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN2-910540-16-2), p. 41-42.
↑ a et b[Langlais et al. 2015] Mathieu Langlais, Véronique Laroulandie, Jérémie Jacquier, Sandrine Costamagno, Pierre Chalard, Jean-Marc Pétillon, Solange Rigaud, Jean-Baptiste Mallye, Aurélien Royer, Luca Sitzia et al., « Le Laborien récent de la grotte-abri de Peyrazet (Creysse, Lot) : nouvelles données pour la fin du Tardiglaciaire en Quercy », Paléo, no 26, (lire en ligne [PDF] sur hal.archives-ouvertes.fr, consulté le ), p. 81.