Croismare | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Lunéville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat |
Maire Mandat |
Catherine Ida Louise Dron 2020-2026 |
Code postal | 54300 |
Code commune | 54148 |
Démographie | |
Gentilé | Croismariens[1] Haudonvillois[2] |
Population municipale |
632 hab. (2022 ![]() |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 59″ nord, 6° 34′ 17″ est |
Altitude | Min. 224 m Max. 293 m |
Superficie | 15,7 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lunéville-1 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Croismare [kʁwamaʁ] est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes : une huitième commune, Lunéville touche son territoire au sud-ouest.
La commune est traversée par la Vezouze affluent de la Meurthe qu'elle rejoint à Lunéville. Son sol est argileux ou argilo-siliceux.
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Vezouze, le ruisseau de Frouard, le ruisseau du Brochet et le ruisseau du Vicaire[3],[Carte 1].
La Vezouze, d'une longueur de 75 km, prend sa source dans la commune de Saint-Sauveur et se jette dans la Meurthe à Rehainviller, après avoir traversé 24 communes[4].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 797 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Maurice », sur la commune de Saint-Maurice-aux-Forges à 23 km à vol d'oiseau[7], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 837,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,9 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Croismare est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (29,8 %), forêts (29,4 %), terres arables (28,4 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le nom de la localité est attesté sous les formes [Bannum de] Haidunviller en 1157 (charte de l’abbaye de Beaupré); Hadonviler en 1272 (Tr. des ch. l. Blâmont I, no 7) ; Hadonvillers en 1313 (Tr. des ch. l. Fiefs de Nancy, no 135) ; Haudonviller en 1330 (Tr. des ch. l. Nancy I, no 136) ; Haldonviller en 1392 (Tr. des ch. l. Nancy I, no 26) ; Hadonviller en 1398 (charte de l’abbaye de Belchamp) ; Hatum en 1513 (géographie de Ptolémée) ; Hatonville en 1594 (dén. de la Lorr.) ; Hauldonviller en 1600 (dom. d’Einville)[17], [de] Hadonvillari en 1424[18].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale caractéristique de la région en -viller au sens de « domaine rural », puis « hameau », précédé de l’anthroponyme de type germanique Haddo[18] au cas régime.
Elle prend de manière éphémère le nom de Craon[18] (voir rubrique Histoire ci-dessous), c'est pourquoi les habitants sont parfois nommés Craonnais et Craonnaises, avant d’adopter le nom de Croismare pour des raisons analogues[18] (voir ci-dessous). Au cours de la révolution française, la commune reprend son nom d’origine d’Haudonviller[19], abandonné définitivement par la suite au profit de Croismare.
Remarque : le type toponymique Croismare est d’un genre étranger à la région[18], les noms en -mare « mare, étang » se trouvant tous situés en Normandie. Il s’agit du transfert du nom de Croismare dans le pays de Caux, aujourd'hui Croixmare (Seine-Maritime), dont le premier élément Crois- semble bien représenter le nom commun croix[20]. D'où le sens global de « mare de la Croix »[20], type roman par ailleurs répandu.
Les habitants sont appelés Croismariens et Croismariennes.
La baronnie d'Haudonviller est érigée en marquisat de Craon par le duc Léopold Ier de Lorraine en 1712, au profit de Marc de Beauvau-Craon et par référence à l'ancestrale seigneurie de Craon (Mayenne) possédée par la famille de Beauvau-Craon[21].
Érigée une nouvelle fois en marquisat par Louis XV en 1767 pour Louis-Eugène de Croismare (frère de Marc-Antoine-Nicolas de Croismare, marquis de Lasson), elle garda ce dernier nom.
La gare de Croismare de la ligne de Lunéville à Blâmont et à Badonviller est inaugurée par le ministre Albert Lebrun le avec la musique de la verrerie. Le trafic fonctionne jusqu'en 1942. La station, située au sud de la localité, est devenue une habitation[22].
En 2022, la commune de Croismare comptait 632 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2022, la commune comptait 632 habitants[Note 4], en évolution de +0,16 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Le village est connu pour ses verreries successives :
Croismare est citée dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[34].
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Blason | Coupé : au 1er parti au I de gueules au vase d'or et au II losangé d'or et de gueules, au 2e d'azur au léopard d'or armé et lampassé de gueules[36]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer (voir explications). |