Crévic

Crévic
Crévic
Le pont du XVIIe siècle sur le Sânon.
Blason de Crévic
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes des Pays du Sel et du Vermois
Maire
Mandat
Chantal Didier
2020-2026
Code postal 54110
Code commune 54145
Démographie
Gentilé Crévicois, Crévicoises[1]
Population
municipale
953 hab. (2021 en évolution de +7,2 % par rapport à 2015)
Densité 89 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 23″ nord, 6° 24′ 17″ est
Altitude Min. 205 m
Max. 315 m
Superficie 10,69 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-1
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Crévic
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Crévic
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Voir sur la carte topographique de Meurthe-et-Moselle
Crévic
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Crévic

Crévic est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est limitrophe de 6 communes.

Communes limitrophes de Crévic
Haraucourt Drouville
Sommerviller Crévic Maixe
Flainval Anthelupt

Crévic peut être divisé en trois grandes zones distinctes, séparées de quelques centaines de mètres : le cœur du village, le hameau Grandvezin (ancienne commune indépendante) et la rue Bénatange (également appelée « les Rouges-Terres »).

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est dans le bassin versant du Sânon, au sein du bassin versant du Rhin et plus globalementdu bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de la Marne au Rhin, le ruisseau le Moulnot, le ruisseau le Vignale et le Sânon[2],[Carte 1].

Le canal de la Marne au Rhin, long de 293 km et comportant 178 écluses à l'origine, relie la MarneVitry-le-François) au RhinStrasbourg). Par le canal latéral de la Marne, il est connecté au réseau navigable de la Seine vers l'Île-de-France et la Normandie[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Crévic[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 782 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 746,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −24,8 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Au , Crévic est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,5 %), prairies (30,5 %), forêts (22,1 %), cultures permanentes (4,7 %), zones urbanisées (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Au cours de son histoire, le village s'est appelé Curvi (Alodium apud Curvi) en 1152 et Crevy en 1502[16]. Plusieurs historiens locaux pensent que ce nom à la même étymologie que curve, à cause des courbes décrites par le Sânon à cet endroit et de vicus, mot latin qui désignait de petites agglomérations. Ces origines purement latines datent le toponyme à l'époque gallo-romaine[17].

Ancienne prononciation

[modifier | modifier le code]

En 2020, on entendait encore des personnes âgées prononcer Crévi, laissant le [c] final muet. C'est la forme orale ultime du toponyme dans le dialecte local. Ce n'était pas rare en Lorraine puisque Toul et Foug se prononçaient respectivement Tou et Fou. Il en était de même, en français, pour l'adverbe moult qui se prononçait mou. Il s'agit probablement du même phénomène qu'avec persil, fusil

Carte
le territoire de la «mairie» de Crévic sous l'ancien régime

Sous l'ancien régime, Crévic était le chef-lieu d'une mairie composée de Crévic, Grandvezin, Anthelupt, Flainval, Hudiviller et Sommerviller. Sur le plan religieux, la Commune dépendait à cette époque du doyenné de Port et du diocèse de Toul. Au XIXe siècle, Crévic était encore une importante commune viticole mais cette activité a commencé à décliner à partir de 1850. Plusieurs salines se sont installées ensuite sur le territoire et sur les communes voisines. Il n'en reste aucune en 2020.

La bataille de la trouée de Charmes du 24 au s'est déroulée dans les environs de Crévic, notamment dans le Bois de Crévic, au nord du village qui fut en grande partie bombardé au cours de ces combats.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Mai 1953 Mars 1965 Louis Colin   Agent de maîtrise à Solvay
Mars 1995 Mars 2001 Monique Pleux    
Mars 2001 Mai 2020 Jean-Paul Henry    
Mai 2020 En cours Chantal Didier[18]    

Par arrêté préfectoral de la préfecture de la région Grand-Est en date du 9 décembre 2022, la commune de Crévic a intégré l'arrondissement de Nancy au [19].

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 953 habitants[Note 4], en évolution de +7,2 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
532640718693735757729744756
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
6967448038349091 056919922907
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
891830712797802830802856821
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
807728852859917918918909925
2021 - - - - - - - -
953--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Édifices civils

[modifier | modifier le code]
  • Grosse maison de maître XIXe siècle, par la famille de Lalance et passa par héritage aux Lyautey incendiée par les Allemands le , elle ne fut pas reconstruite, les communs ont été réaménagés en locaux d'habitation. L'ensemble est situé au n° 18 de la rue Lyautey.
  • Pont sur le Sânon, construit vers le XVIIe – XVIIIe siècle et classé monument historique par arrêté du [24].
  • Canal de la Marne-au-Rhin : écluse.
  • Saline de Maixe construite de 1881 à 1884 par l'entreprise Perrin et Bichaton de Nancy pour la société des salines de Maixe. Passe par la suite aux mains de la Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l'Est qui modernise considérablement les installations dans le 3e quart du XXe siècle. Les bassins de décantation et le transformateur sont construits à ce moment. Cessation de la fabrication en 1966, nombreux bâtiments détruits en 1988 et 1989. Le bureau est situé sur le territoire de Maixe de même que les stations de pompage. Le procédé Piccard (évaporation des dissolutions salées par récupération de la chaleur latente de vaporisation) y est exploite entre 1884 et 1940 ; productions annuelles en tonnes : 6984 en 1913, 5230 en 1923.

Édifices religieux

[modifier | modifier le code]
  • Église Saint-Denis, le chevet de l'église date du XVe siècle, la nef et la tour du XVIIIe.
  • Chapelle rurale dite de Notre-Dame-de-Pitié, édifiée en 1514, a été restaurée au XIXe siècle.
  • Chapelle rurale dite Notre-Dame-de-la-Pitié. Les deux chapelles sont l'une à côté de l'autre.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Le maréchal Lyautey. Situé au n° 18 de la rue Lyautey, son château fut détruit par les Allemands au début la Première Guerre mondiale, ainsi qu'une grande partie du village.

Héraldique, logotype et devise

[modifier | modifier le code]
Blason de Crévic Blason
D'or à la croix de sable ; au franc-canton de gueules chargé d'une tour d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Blason populaire

[modifier | modifier le code]

Les habitants avaient pour sobriquet dans la langue locale les « herots » ce qui signifie les harengs et symbolise une nourriture frugale, sans doute issue de la pêche dans le sânon. Les mêmes habitants étaient également surnommés les « haut vents ». Ce dernier surnom était censé souligner la vantardise caractérisant ces habitants[25].

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Crévic » sur Géoportail (consulté le 4 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
  2. « Fiche communale de Crévic », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. Sandre, « le canal de la Marne au Rhin »
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Crévic et Tomblaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Nancy-Essey », sur la commune de Tomblaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  11. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Crévic ».
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nancy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Henri Lepage, Dictionnaire géographique de la Meurthe, Nancy, L. Wiener, , 382 p. (lire en ligne), p. 84.
  17. Aude Wirth ; Gérard Louis, Les noms de lieux de Meurthe & Moselle, Esch-sur-Alzette, Ediprint, , 313 p. (ISBN 2914554435), p. 123
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. Arrêté préfectoral n° 2022/810 du 9 décembre 2022 portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Meurthe-et-Moselle, p. 178.
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Pont sur le Sânon », notice no PA00106019, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Jean Vartier, Sobriquets et quolibets de Lorraine et du Bassigny, Jarville-la-Malgrange, Édition de l'Est, , 217 p. (ISBN 2-86955-065-0, lire en ligne), p. 164.