Cette commune est à environ 45 km au sud-ouest de Limoges[2]. Elle est connue dans le monde du motocross et du quad grâce à son championnat de France du motocross qui s'y déroule en avril depuis 2013[3] sur le terrain moto-cross de Piégut à Cussac[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 087 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Champagnac-la-Rivière à 5 km à vol d'oiseau[9], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 189,6 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Au , Cussac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14] et hors attraction des villes[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (53,3 %), prairies (25,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,8 %), zones urbanisées (3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Cussac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[20]. 14,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 1],[21].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[18].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Cussac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[22].
L'origine du nom de la commune pourrait trouver son origine par la géographie de la région qui était très boisée de chênes, « Cass » issu de « Cassano » et suivie du suffixe « ac » dérivant du gaulois latinisé « acu » signifiant la possession d’un domaine, le préfixe désignant souvent le nom du propriétaires[23].
Le nom de Cussac apparaît pour la première fois dans un document remontant à 1242 relatant le mariage de Marguerite de Limoges, petite fille d’Henri Ier, avec Aymeric VIII, Vicomte de Rochechouart. (« …par sentence arbitrale du 3 des nones d’avril 1242, elle eut pour dot les forteresses et ville de Cussac, d’Oradour… »)[23].
Le village appartenait à la seigneurie de Cromières.
L'église de Cussac date du XIe siècle. Il existait aussi le monastère de Boubon, qui fut vendu et détruit après la Révolution française ; il relevait de l'ordre de Fontevrault[24].
Au XVIIIe siècle, des fondeurs de cloches (« campaniers ») et des potiers d’étain (« estagners ») viennent s’installer à Cussac.
À partir de 1941, les environs de Cussac abritent des maquis :
au village de la Bénéchie avec Jean Fredon (fusillé à la prison de Tulle le 2 avril 1944), André Jallageas, les frères Deville, les frères Rampnoux[25] ;
dans la forêt de Boubon (caches de maquisards creusées dans le tuff)[26].
Fin août 1943, les FTP de Cussac sabotent le pont tournant ferroviaire de Saint-Sulpice-Laurière, à 160 km de là[27].
En juillet 1944, les docteurs Bapt et Benech, de l'inspection départementale de la santé, entrés en résistance depuis 1943, font livrer du matériel médical et chirurgical au maquis de Cussac pour soigner les blessés[28].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].
En 2021, la commune comptait 1 153 habitants[Note 2], en évolution de −7,39 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Elle est concernée par la vaste « réserve de biosphère du bassin de la Dordogne », un espace protégé et géré Natura 2000. Si elle manque de peu d'entrer dans sa « zone tampon »[43] (5 070,0106 km²) dont elle jouxte la limite sud-ouest, la commune fait partie de la zone qui l'entoure, dite « zone de transition »[44] (188 025,62 km²).
La ZNIEFF continentale de type 2 de la « vallée de la Tardoire (du moulin de Cros à Peyrassoulat) »[45], soit 2 130,31 hectares, concerne dix communes[Note 3] dont Cussac.
La ZNIEFF continentale de type 1 de l'« étang de la Monnerie (vallée de la Tardoire) »[46], soit 30,11 hectares, concerne Cussac et Oradour-sur-Vayres. Cette ZNIEFF comprend une chênaie mésophile et une aulnaie-saulaie marécageuse, une mégaphorbiaie de plaine à angéliques, des bras morts de la Tardoire et des mares. On y trouve le râle d'eau (Rallus aquaticus), la loutre (Lutra lutra), l'hespérie à miroirs (Heteropterus morpheus, papillon menacé en Limousin), le galéruque à 4 taches (Phyllobrotica quadrimaculata) ou le Gnorimus variabilis octopunctatus. Cette ZNIEFF est complètement incluse dans la ZNIEFF de la « Vallée de la Tardoire (du moulin de Cros à Peyrassoulat) »[45].
Eugène Pinte (1902-1951), dit commandant « Athos ». Dès fin 1940, ce patriote prend contact avec d'autres officiers et constitue les premiers embryons de réseaux de l'Organisation de résistance armée (ORA), dans les secteurs de Cussac et Séreilhac.
Jean Fredon (1911-1944), résistant fusillé à Tulle le 2 avril 1944, né à Cussac.
Michel Oudot de Dainville (1915-2001), général de brigade, né à Cussac.
René Rougerie est un éditeur français de poésie, né à Cussac le 5 janvier 1926, et mort le 12 mars 2010 à Lorient.
Éric de Cromières (1953-2020), dirigeant sportif et cadre dirigeant de la société Michelin, originaire de Cussac.
Tiercé en pairle renversé: au 1er de sinople à la bogue de châtaignier d'or, au 2e d'or à la quenouille de sinople, au 3e d'azur à trois fasces ondées d‘argent; le tout sommé d'un chef d'azur chargé de deux fasces ondées d'argent.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑https://maitron.fr/spip.php?article9864, notice ALLAFORT André par Claude Pennetier, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 21 février 2010.
↑Pierre Macaire, Cussac et sa région : histoire d'une agglomération rurale en Poitou, Copenhague, Le plein des Sens, , 207 p. (ISBN87-88896-01-3, lire en ligne).
↑Pierre de Fontaine de Resbecq, Cussac : Une page d'histoire : Familles et chateaux, Paris, Livre d'histoire-Lorisse (Le), coll. « Monographie des villes et villages de France », (réimpr. Fac-sim. de l'éd. de : Rochechouart : Impr. Dupanier frères, 1906) (1re éd. 1906), 100 p., 14,0 × 20,0 × 0,6 cm (ISBN978-2-7586-0006-0, ISSN0993-7129).
↑André Grasset, Cussac au XXe siècle. : La vie dans nos villages., Cussac, A. Grasset, , 476 p. (BNF41244287).