À l'intersection des routes départementales (RD) 45, 49 et 50, le bourg de Cénac se situe, en distances orthodromiques, onze kilomètres au sud du centre-ville de Sarlat-la-Canéda et seize kilomètres au nord-ouest de celui de Gourdon. Le petit bourg de Saint-Julien est quant à lui situé trois kilomètres plus au nord-ouest.
Le territoire communal est également brièvement desservi dans le sud par la RD 60.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Cénac-et-Saint-Julien est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[3].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire datant du Cénozoïque et de roches sédimentaires du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée j6-7, date du Kimméridgien terminal au Tithonien, composée de calcaires micritiques en petits bancs alternant avec des bancs marneux à lumachelles. La formation la plus récente, notée Eg, fait partie des formations superficielles de type grèze ou colluvions fluvio-glaciaires calcaires cimentées. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 808 - Sarlat-la-Canéda » et « no 832 - Gourdon » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[4],[5] et leurs notices associées[6],[7].
Altérites de type Rouffignac : argile sableuse ferrugineuse jaune-brunâtre à rougeâtre, à graviers et silex piégés dans les paléokarsts, dolines ou épandage résiduel, cuirasse ferrallitique plus ou moins pisolithique associée
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 60 m et 252 m[8],[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 19,87 km2[8],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 20,59 km2[5].
Le Céou, d'une longueur totale de 55,07 km, prend sa source dans le Lot dans la commune de Séniergues et se jette en rive gauche de la Dordogne à Castelnaud-la-Chapelle, face à Vézac[20]. Il sert de limite naturelle au sud-ouest sur près de 700 mètres face à Saint-Cybranet.
Son affluent de rive droite le Riol prend sa source dans le sud de la commune qu'il arrose sur 600 mètres dont près de 400 mètres en limite de Saint-Martial-de-Nabirat.
Depuis Domme, vue sur la Dordogne et le pont de Cénac qui relie les communes de Cénac-et-Saint-Julien (à gauche) et La Roque-Gageac.
Réseaux hydrographique et routier de Cénac-et-Saint-Julien.
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne amont ». Ce document de planification, dont le territoire s'étend des sources de la Dordogne jusqu'à la confluence de la Vézère à Limeuil, d'une superficie de 9 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[21]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [22].
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[23].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Aquitaine, Gascogne » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central ». La première est caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours). La seconde présente une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[24].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 907 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[25]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pays de Belvès à 16 km à vol d'oiseau[26], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 888,2 mm[27],[28]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[29].
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 103 communes riveraines de la Dordogne[Note 3], dont Cénac-et-Saint-Julien[30],[31]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[32].
Cénac-et-Saint-Julien fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II « La Dordogne »[35],[36], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[37].
Au , Cénac-et-Saint-Julien est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[38].
Elle est située hors unité urbaine[39]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarlat-la-Canéda, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[39]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[40],[41].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (58,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (42,5 %), forêts (38,7 %), prairies (9,9 %), terres arables (3,8 %), zones urbanisées (3,5 %), eaux continentales[Note 6] (1,6 %)[42]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et le Céou. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1989, 1993, 1996, 1997, 1999, 2000 et 2021[45],[43]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Dordogne amont » approuvé le , pour les crues de la Dordogne[46],[47].
Cénac-et-Saint-Julien est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[48]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[49],[50].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[51]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[52]. 48,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[53].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999[43].
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 8] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[55].
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[62],[63].
En 1827, Saint-Julien-de-Castelnaud fusionne avec Cénac qui devient Cénac-et-Saint-Julien[8].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[68]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[69].
En 2021, la commune comptait 1 194 habitants[Note 9], en évolution de −0,58 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En mars, le « Grand Prix de Cénac », épreuve cycliste longue de 100 km (72e édition en 2024[71]).
Le club de rugby de l'US Cénac, qui représente la commune au sein de la ligue Nouvelle-Aquitaine, a été créé en 1985. Lors de la saison 2021-2022, les T-Rexs décrochent le bouclier du terroir face au Club olympique Périgueux-Ouest[réf. nécessaire].
En 2015[73], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 503 personnes, soit 41,9 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (85) a augmenté par rapport à 2010 (74) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 16,8 %.
Au , la commune compte 162 établissements[74], dont 103 au niveau des commerces, transports ou services, 21 dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, 17 relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, 12 dans la construction, et 9 dans l'industrie[75].
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société Cerno (commerce de gros interentreprises alimentaire spécialisé divers) située à Cénac-et-Saint-Julien se classe à la 28e position quant au chiffre d'affaireshors taxes en 2015-2016, avec 32 794 k€[76]. Tous secteurs confondus, elle se classe 5e, quant au chiffre d'affaires à l'exportation, avec 18 143 k€[77].
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, trois sociétés situées à Cénac-et-Saint-Julien se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant au chiffre d'affaireshors taxes en 2015-2016 :
Le château du Thouron construit au XVIIe et XVIIIe siècles[82]. Le château est surtout célèbre pour accueillir dans le parc le platane Thermidor, planté en 1750.
Le platane du château du Thouron qui s'appelle « Thermidor » fait partie des arbres remarquables de France[83]. Planté en 1735 par la famille de Maleville, il a vu la Révolution de 1789. Il mesure 7,60 m de tour de taille à 1,30 m du sol, 45 m environ de hauteur et 33 m d'envergure[Note 10],[83].
Georges Boulanger (1913-1976), sénateur du Pas-de-Calais de 1952 à 1965, y possédait une demeure sur les hauteurs de la ville.
Franck Dubosc (1963-), acteur et humoriste, est venu dans sa jeunesse en vacances estivales au camping de Cénac durant de nombreuses années avec sa famille.
Le premier est aux armes de la famille Dufaure, qui possédait des biens à Montmirail, à Cénac. Le second est attribut de saint Julien, patron qui donna son nom à Saint-Julien. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
↑Aux 104 communes listées, il convient de retirer celles de Cazoulès et Peyrillac-et-Millac qui, avec Orliaguet, ont fusionné pour former en 2022 la commune nouvelle de Pechs-de-l'Espérance à rajouter, soit 103 communes au total.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[54].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Cette déclaration est confirmée le 11 frimaire an 197 de la république (31 décembre 1989 nouveau style) signé : les commissaires.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Carte du site « la Dordogne », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Fonds de carte », puis sur « Raster », et enfin sur la couche « Fonds Cartographique IGN ». La zone Natura 2000 étant matérialisée par un mince ruban de couleur bistre, la visualiser nécessite d'utiliser le zoom.
↑Carte du site FR7200664, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Fonds de carte », puis sur « Raster », et enfin sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte de la ZNIEFF « la Dordogne », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Abbé Cabanot, L'église Sainte-Marie de Cénac, p. 255-271, dans Congrès archéologique de France. 137e session. Périgord Noir. 1979, Société Française d'Archéologie, Paris, 1982