Dafydd ap Gwilym (1315/1320 – vers 1350/1370) est considéré comme l'un des plus grands poètes gallois, et l'un des principaux poètes européens du Moyen Âge.
Ses dates de naissance et décès ne font pas l'unanimité chez les érudits.
D'après la tradition, il est né à Brogynin, Penrhyn-coch, dans la paroisse de Llanbadarn Fawr, dans le comté de Ceredigion. Son père, Gwilym Gam (le boiteux), et sa mère, étaient tous deux de famille noble.
En tant que noble Dafydd n'appartenait donc pas à la guilde des poètes professionnels de Galles, et pourtant la tradition poétique était forte dans sa famille depuis des générations.
Selon R. Geraint Gruffydd, il est mort en 1350, peut-être victime de la Peste noire. Toujours d'après la tradition, il aurait été enterré dans le terrain de l'abbaye cistercienne de Strata Florida dans le Ceredigion.
Environ cent cinquante de ses poèmes nous sont parvenus, mais on lui en a attribué bien d'autres.
Les thèmes principaux sont la femme et la nature. On retrouve chez lui l'influence de l'amour courtois commun à une certaine tradition européenne, et particulièrement celle des troubadours.
Il a fait preuve d'innovation et a popularisé le mètre nommé cywydd, qu'il fut le premier à utiliser pour l'éloge, genre traditionnel. Mais sa plus grande innovation a été de se mettre au centre de sa poésie, de parler de lui-même, alors que jusqu'à lui les poètes gallois se tenaient à l'écart de l'objet de leurs textes.
Son œuvre est pleine de ses commentaires et de ses aventures, dans les champs, les lits ou les tavernes. Dans nombre de ses poèmes il s'adresse directement aux femmes qu'il connaît mais plus particulièrement à deux d'entre elles : Morfudd et Dyddgu.
Ses poèmes les plus connus sont :
Son système de versification, qui remonte à la tradition bardique d'Aneurin et a également existé en Bretagne sans interruption jusqu'au XVIIe siècle, a été repris en breton moderne par Roparz Hemon, Maodez Glandour, Alan Botrel.