Danses symphoniques (Rachmaninov)

Danses Symphoniques
Opus 45
Image illustrative de l’article Danses symphoniques (Rachmaninov)
Rachmaninov dans ses dernières années

Genre Symphonie
Nb. de mouvements 3 danses
Musique Sergueï Rachmaninov
Effectif Orchestre symphonique
Durée approximative 40 minutes
Dates de composition Achevées le
Dédicataire l'Orchestre de Philadelphie et son chef, Eugène Ormandy
Interprètes Orchestre de Philadelphie ; Eugène Ormandy (dir.)
Versions successives
  • Version pour deux pianos op. 45b

Les Danses symphoniques op. 45 ont été composées par Sergueï Rachmaninov en 1940. Dédiées au chef d'orchestre Eugene Ormandy et à l'orchestre de Philadelphie, il existe également une version pour deux pianos op. 45b. Rachmaninov écrivit en bas de la partition : « I Thank Thee, Lord » (Je rends grâce à Dieu).

Analyse musicale

[modifier | modifier le code]

Non allegro

[modifier | modifier le code]

L’introduction comporte le motif court de trois notes qui va devenir le thème principal de ce mouvement. Le deuxième motif sec et rythmé inspire l’inquiétude renforcée par les coups de timbales et par la comparaison brusque des deux tonalités : la bémol majeur et la mineur.

Le thème principal a l’esprit d’une marche grotesque et dramatique. Par contraste avec le précédent, la partie centrale (en do dièse mineur) est d’un caractère calme et nostalgique. Le hautbois et la clarinette avec ses motifs ornementés donnent du relief au chant russe mélancolique exposé par un saxophone alto puis par les violons. Cette partie est suivie par le retour des deux motifs d’introduction dont le conflit mène au point culminant du mouvement et à la reprise.

La pacification se manifeste dans la coda sereine et calme. Rachmaninov y introduit un motif proche de l'un de ceux de sa Première symphonie qui est accompagné par le carillon imité ici par le piano, la harpe et le glockenspiel.

Andante. Tempo di Valse

[modifier | modifier le code]

Rachmaninov se tourne ici vers la valse pour créer l’esprit élégiaque. L’introduction y oppose les sons sinistres des cuivres avec sourdines. Ce motif est repris plus tard dans ce même mouvement.

Le thème de la valse est élevé graduellement : exposé pour la première fois par le cor anglais, il sonne discrètement puis se développe et devient agité. La partie centrale fait écho à la Valse de Maurice Ravel. La reprise donne le développement encore plus fort et la coda rompt la structure rythmique de la valse, terminant le mouvement d’esprit dramatique.

Lento assai ― Allegro vivace ― Lento assai. Come prima ― Allegro vivace.

[modifier | modifier le code]

Ce mouvement a pour base le motif Dies iræ qui est opposé au Béni es tu Seigneur tiré des Les Vêpres. L’apothéose finale de ce dernier thème est interrompu par le coup de tam-tam.

Instrumentation

[modifier | modifier le code]

Sur la dédicace

[modifier | modifier le code]

Avant la création de l'œuvre, l'auteur fit cette allocution aux membres de l'orchestre : « Quand j'étais jeune, Chaliapine était ma grande idole. Chaliapine n'est plus. Depuis lors, chaque fois que j'écris, c'est avec le son de Philadelphie dans mes oreilles. Aussi, qu'il me soit permis de dédier ma dernière composition au meilleur orchestre au monde, et à son chef, Eugène Ormandy... »

Références

[modifier | modifier le code]

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]