Daoud el-Isfahani
Naissance | |
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Décès | Bagdad, califat islamique (Irak actuel) |
Sépulture |
Al Chunizia (d) |
Nom dans la langue maternelle |
داود بن علي بن خلف الاصفهاني |
Nom de naissance |
Daoud ibn Ali ibn Khalaf |
Autres noms |
Daoud el-Isfahani |
Époque | |
Formation | |
Activité | |
Période d'activité | |
Père |
Ali ibn Khalaf |
Enfant |
Religion | |
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Maître |
Abou-Thawr, Souleïmân ibn Harb, Mosaddad ibn Mosarhad, Kanebi, Amr ibn Marzouk, Ibn Kessir, Ishaq ibn Rahwayh[1] |
Élève |
Imam |
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El-Îżâḥ (15 volumes), El-Ifṣâḥ, Kitâb el-Uṣûl, Eẕ-Ẕeb ʿani's-sunnati wa'l-akhbâr (4 volumes), Er-Red ʿala ehli'l-Ifk, Ṣifatu akhlâqi'n-nabî, Ibṭâl al-qiyâs, Ibṭâlü't-taqlîd, Khaber al-wâḥid wa baʿżuhû mucibun li'l-ʿilm, El-Mutʿa, El-ʿUmûm wa el-khuṣûṣ |
Daoud el-Zahiri (en arabe : داود الظاهري, Dāwūd al-Ẓāhirī )[n 1] est un érudit et imam arabe[2],[3],[4],[5] dont la famille est originaire d'Irak et qui s'est installée à Ispahan lors des conquêtes arabo-musulmanes de la Perse , né vers - (200-202 en année de l'Hégire) à Koufa et mort en (ramadan 270 AH) à Bagdad. Élève des plus grands savants de son époque, notamment d'Abou-Thawr, il est le fondateur de l'éphémère école zahiriste.
Son ism (prénom) est Daoud et son konya (surnom) Abou-Souleïmân. Son nasab (filiation) est Daoud ibn Ali ibn Khalaf. Son nisba (origine) el-Isfahani indique que sa famille est originaire d'Ispahan (Iran actuel). Le surnom el-Zahiri vient du fait qu'il est fondateur de l'école zahiriste (en arabe Ẓāhirīyya, ou plus rarement Dāwūdīyya).
La famille de Daoud est originaire d'un village près d'Ispahan, en Iran actuel, alors une région du califat islamique. Daoud naît à Koufa, dans le califat islamique des Abbassides, autour de 815-818. Son père Ali ibn Khalaf est un hanéfite, Daoud se désignait comme un fanatique du chaféisme. Ses biographies louent sa piété, son ascétisme et son humilité[6].
Il étudie le hadith à Bassora, Bagdad et Nichapour, avant de s’installer définitivement à Bagdad, où il était très réputé parmi les professeurs et les mouftis[6].
Ses 150 œuvres[1] sont aujourd’hui disparues, on ne les connaît que par des citations de sa doctrine par les auteurs postérieurs, notamment Ibn Hazm[6]. Elles étaient réputées pour être extrêmement longues, touchant des points divers de la loi islamique[6].
Daoud meurt à Bagdad en mars 884, où il est enterré[6].
Daoud fonde une école de pensée radicale, le zahirisme. Comme l’imam Chaféi, il rejette le raï (l’opinion personnelle), mais, contrairement à lui, rejette aussi l’analogie (qiyâs). Daoud suit le sens littéral (zahir) du Coran et des hadiths. Le concept de consensus (ijma) est lui-aussi limité aux compagnons de Mahomet. Daoud rejette encore le taqlid, l’allégeance sans discussion à une école de loi religieuse[6].
L’imam Ibn Hanbal refusa de le rencontrer car Daoud el-Zahiri croyait que le Coran « préservé sur une Tablette » est incréé, mais qu’il existe sous forme des copies humaines[6]. Son fils, Mohammed ibn Daoud el-Zahiri, homme de lettres aussi célèbre, continuera son œuvre[6].