Fils d’Elias Gistelinck(nl) (1935-2005), compositeur contemporain et trompettiste, producteur à la RTBF, initiateur du festival Jazz Middelheim à Anvers, David Linx grandit dans un environnement favorable à la musique qui l’amène à suivre très jeune des cours de solfège et à côtoyer de près certains des plus grands jazzmen.
Il commence par s'initier à la flûte et au piano, puis apprend la batterie. Mais il est intéressé très tôt par le chant, écoutant d'abord les chanteuses de jazz (Betty Carter, Ella Fitzgerald). Puis il découvre Mark Murphy (qu'il accompagne à la batterie à l'âge de seize ans), l'une de ses influences importantes[1].
Vers l’âge de 10 ans, la découverte des œuvres de James Baldwin, en écho à sa propre rébellion intérieure, l’émeut profondément. Il n’aura dès lors de cesse de vouloir rencontrer l’écrivain américain, figure du mouvement pour les droits civiques. Abordé à l’occasion d’une lecture publique à Amsterdam, celui-ci accepte un an plus tard, en 1982, de recevoir l’adolescent à son domicile de Saint-Paul-de-Vence, partager sa vie et le choisir comme un père adoptif[2],[3]. David Linx fera grâce à lui la connaissance de Miles Davis, qu'il cite parmi ses références pour la tenue de notes sans vibrato[1].
Dans le même temps, son parrain, le saxophoniste américain Nathan Davis l’amène à Paris et lui présente le batteur Kenny Clarke qui deviendra son professeur de batterie et chez qui il vivra[2]. Sur cet instrument, il accompagne dans les clubs de Belgique et des Pays-Bas des musiciens tels que Horace Parlan, Harry 'Sweets' Edison, Sahib Shihab, Ernie Wilkins, Richard Boone ou Slide Hampton[1]. C'est à partir de 1988 qu'il délaisse la batterie pour devenir chanteur sous son nom de scène.
Sa rencontre avec le chanteur cubain Erick de Armas sera déterminante pour ce dernier, David Linx le prenant en main pour la réalisation artistique, les arrangements et la production de son premier album Alivio y Recuerdos (Harmonia Mundi) en 2006.