Natif de Pau, le béarnais Denis Lalanne grandit rue Emile-Guichenné. Ses parents partent vivre à Paris, mais le jeune Lalanne revient néanmoins sur ses terres natales pour les vacances.
Adolescent, Denis Lalanne est pensionnaire dans un établissement de Seine-et-Oise où il se lie d'amitié avec Michel Bouquet.
À cette époque, il découvre la pratique du sport et plus particulièrement de l'athlétisme avec le maillot de la Section paloise[4]. Il joue également au rugby dans l'équipe de Maubourguet et joue un peu au tennis en compétition, en troisième série. C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec André Courrèges, Etienne Lalou ou Joseph André Crampes, davantage connu sous le nom de Jacques Chancel[4].
« Le trois-quarts centre de la Section Paloise, Auguste Lassalle, devient mon idole. Je suis fasciné par ce jeu où le ballon vole […] porté comme le Saint-Sacrement ! »
Peu après la fin des hostilités, en 1946, Lalanne commence sa carrière au quotidien Éclair Pyrénées. Il se spécialise peu à peu dans le journalisme sportif et devient correspondant régional du Figaro[4].
Denis Lalanne monte à Paris en 1950, d'abord au Figaro, puis à L'Équipe[4].
Dans le livre Rue du Bac, sous-titré Salut aux Années Blondin[6], il parle de son amitié et admiration pour son collègue écrivain et journaliste de L'Équipe, Antoine Blondin. On y retrouve les héros de la geste Blondinesque : les Boniface, Roger Nimier, Albert Vidalie et tant d'autres que l'on ne soupçonnait pas ou tout simplement ne connaissait pas.
En 2006, son livre Le grand combat du XV de France est adapté sous forme de film documentaire par Serge Tignères et Étienne Bellan Huchery. L'œuvre, réalisée notamment grâce aux pellicules Kodachrome tournées par André Fremaux au cours de la célèbre tournée en Afrique du Sud, est diffusée en sur Canal+.
En 2008, Le livre Le grand combat du XV de France fait l'objet d'une réédition limitée à l'occasion du cinquantenaire de la tournée. L'ouvrage, ainsi que le livre Rugby français An un et le film documentaire L'âme des guerriers, tous deux signés par Serge Tignères, est inséré à un coffret en édition limitée (4 000 exemplaires) commandé par la Fédération française de rugby.
En 2011, il invente avec Jean Cormier, le Festival Singe-Germain. Un festival de rue, sportif, festif et culturel, en plein Saint-Germain-des-Prés et qui rend hommage à Antoine Blondin.
Il s'adonne également à l'écriture de romans comme Le Devoir de français[8] dont il assure l'adaptation pour la télévision[9] et Un long dimanche à la campagne.
Dans La guerre à l'envers il décrit avec sensibilité l'ambiguïté de l'Occupation dans la région paloise, la méfiance des campagnes pour la ville, les orientations parfois tragiques d'une certaine jeunesse de droite idéaliste qu'il a certainement fréquentée et les excès de l'épuration.
Denis Lalanne tient une chronique hebdomadaire à Midi olympique, sur l'actualité et le jeu.
Il publie en son dernier roman Dieu ramasse les copies, ouvrage qui lui vaut d'être lauréat du prix de l'Académie française[11], prix dont il était prévu qu'il lui soit remis le [12].
Denis Lalanne meurt chez lui à Anglet[3] dans la nuit du 6 au [2]. Avant d'habiter Anglet il a longtemps occupé une maison à Bassussary sur le golf.
Dominique Braga, Nicolas Jeanneau et Emmanuel Bluteau (préf. Denis Lalanne), Lignes d'avant(s) et lignes d'arrivée, Le Raincy, éditions La Thébaïde, , 304 p. (ISBN979-10-94295-01-4).
↑Le téléfilm en deux parties fut diffusé sur TF1 en . Télé 7 Jours no 946, semaine du 15 au contenant pages 62 et 63, un article de Michel Radenac intitulé "Le Devoir de français : la guerre et l'Occupation vues par un enfant".