Denis Rivière naît le à Honfleur[1],[2],[3].
Celui qui disait que la peinture « était d’abord une aventure », a commencé par dessiner puis peindre ses premiers tableaux, « de la Lieutenance », à 14 ans.
Entre 1964 et 1966[2], il étudie aux Écoles des Beaux-Arts de Caen, du Havre et de Rouen avant de quitter sa Normandie natale pour s'inscrire aux Beaux-Arts de Paris[2],[3], où il commence à vivre de sa passion, tout en partageant une activité d’enseignant. Il commence à peindre les ciels en 1971[1],[4].
En 1981, il décore un salon de l'Élysée, le plafond, des arpettes et des toiles[2].
Peintre de formation classique, Denis Rivière a notamment manifesté son intérêt par l’Antiquité.
Un voyage en Égypte lui donna l’envie de retracer certaines images à sa manière.
Comme Eugène Boudin, peintre honfleurais, Denis Rivière s’est pris d’une passion pour les subtilités offertes par les ciels auxquels il a consacré une de ses pièces majeures. « Mon projet a été de dresser le constat du ciel, pendant toute l’avant-dernière année du siècle, du au .
Chaque jour, à l’heure qui m’a semblé la plus propice, quels que soient la qualité du temps et le lieu où je me trouvais, j’ai peint le ciel tel que je le voyais. », explique-t-il[5].
Ce travail fait l'objet de deux expositions, la première organisée par l'espace Electra de la Fondation EDF en 2000[5], la seconde par le Musée Eugène-Boudin de Honfleur en 2019. 366 pastels ont été donnés par l’artiste à sa ville natale à l’occasion de l’exposition Denis Rivière, retour aux ciels, organisée à ce musée Eugène-Boudin du 27 avril au 26 août 2019[6]. Depuis la Biennale de Paris en 1973 jusqu'à cette rétrospective qui lui a rendu hommage de son vivant, Denis Rivière a participé à 54 expositions majeures.
Il participe avant l’heure au Salon d'art contemporain de Montrouge, à la Foire internationale d'art contemporain, et a présenté son travail sur Art Miami. Le travail de figuration de Denis Rivière a été acquis par de nombreux musées nationaux et centres d’art, par le Frac de Caen ainsi que par le Palais de l'Élysée. Il a également été retenu dans des appels d’offres de grande envergure, comme une peinture pour le plafond du grand salon des appartements privés du Président de la République[7], pour le paquebot à voile Windstar[8], pour un avion, pour l'hôpital Broussais de Paris[8], pour la banque Neuflize OBC[7] ou encore pour des hôtels particuliers.
Des tableaux de Denis Rivière ont été acquis par de nombreux musées nationaux et centres d’art, par un Frac ainsi que par le palais de l'Élysée (tapisserie d’Aubusson, tissée au Népal).
« Avec la thématique de la trace de quelque chose qui fut mais n'est presque plus, vestiges tronqués de la splendeur gréco-romaine, pierres de taille disloquées d'un monument égyptien avant l'écroulement fatal, fresques rongées par la corrosion de l'humidité et des moisissures dont apparaissent encore des fragments superbes, fantasmes autour des bacchanales d'avant le crépuscule des dieux, c'est en fait, plus que le thème de la trace, le thème de la disparition, et sous-jacent le thème de la mort, qui l'habite... Dans tous les cas, la peinture de Denis Rivière se veut froide, se présente apparemment comme une peinture de constat, mais avec lui, il ne faut pas trop se fier à sa bonne mine de Normand rigolard, c'est un anxieux gai, un faiseur d'images iconoclastes, un apôtre du mentir-vrai, un faux témoin crédible. » - Jacques Busse[8]
« Tel un voyageur fourbu que kles merveilles des contrées lointaines n'ont pas durablement étonné et qui trouve moins d'intérêt à contempler "les plus riches cités, les plus grands paysages qui jamais ne contenaient l'attrait mystérieux de ceux que le hasard fait avec les nuages", l'artiste en rend compte comme de traces d'une évasion absolue. Liberté d'aller et venir au gré du vent ! Ce qui semble surtout fasciner Rivière, c'est leur nature protéiforme, symbole peut-être de l'être rendu à sa pureté, abstrait de sa finitude. Parfois il semble que c'est l'appétit des signes qui agite le peintre, comme si au-delà du plaisir esthétique que procurent les nuages qui vont se croisant et disparaissent, l'artiste attendait secrètement d'être sollicité par quelque forme particulière, quelque hiéroglyphe, ainsi ces voyageurs partis "déchiffrer l'objet céleste des antipodes". Ou bien encore la pure vacuité signifiante du ciel qui lui plait, l'absence totale de sens qui apaise sa conscience. » - Renaud Faroux[7]