Diar el Mahçoul

Diar el Mahçoul
ديار المحصول
Diar el Mahçoul
La cité Diar el Mahçoul vue depuis l'esplanade du Mémorial du martyr d'Alger
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Fonctions urbaines Habitat collectif
Étapes d’urbanisation 1954-1982
Géographie
Coordonnées 36° 44′ 47″ nord, 3° 04′ 02″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte administrative d'Algérie
Diar el Mahçoul
ديار المحصول

Diar el Mahçoul est une cité construite en 1954 sur les hauteurs de la ville d'Alger par l'architecte Fernand Pouillon.

Localisation

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La cité Diar el Mahçoul dominée par le Mémorial du martyr d'Alger.

La cité Diar el Mahçoul est située au nord de la commune d'El Madania sur les hauteurs de la ville d'Alger. Une partie de la cité domine le quartier du Hamma situé en contrebas. La cité a été construite sur des terrains rachetés à la famille El-Mansali sur le plateau Susini, à l'ouest du bois des arcades et à l'est de la villa Sésini.

En 1982, le mémorial du Martyr d'Alger a été érigé au bord de la cité et la domine massivement.

La cité Diar el Mahçoul est la deuxième des trois cités construites à Alger par l'architecte et urbaniste français Fernand Pouillon :

  • Diar Es-Saâda (la « cité du bonheur »), la sœur jumelle de Diar el Mahçoul, construite en 1953 à El Madania ;
  • Diar el Mahçoul (la « cité de la promesse tenue »), construite en 1954 ;
  • La « cité des deux cents colonnes » construite dans le quartier de « Climat de France » (Oued Koriche), de 1955 à 1959.

Ces cités ont été réalisées dans le cadre du programme d'amélioration de l'habitat d'Alger lancé par Jacques Chevallier, maire d'Alger à l'époque, afin de faire face à l'explosion démographique et au problème des bidonvilles qui ceinturent la ville d'Alger[1]. Il nomme alors Fernand Pouillon architecte en chef de l'office des HLM de la ville pour construire rapidement deux cités pouvant accueillir plusieurs milliers de logements[2].

Caractéristiques

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La cité « confort normal ».

La cité a été construite en 18 mois entre 1953 et 1955. Elle totalise 1 500 logements répartis dans des immeubles de différentes hauteurs.

Diar el Mahçoul est divisée en deux ensembles séparés par le boulevard Oulmane Khelifa (anciennement « boulevard du Corps expéditionnaire français d'Italie ») :

  • la partie nord, face à la baie d'Alger, était appelée « confort normal » et était destinée à la population européenne ;
  • la partie sud, plus en retrait, était appelée « simple confort » et était destinée à la population arabe[3].

Les logements de la cité « confort normal » possédaient une cuisine indépendante, une entrée, un patio et une salle de bains avec baignoire à sabot, avec toilettes et bidet. Alors que les logements de la cité « simple confort » étaient de taille plus réduite et ne possédaient qu'un patio sans vue, une cuisinette, des toilettes à la turque et un petit lavabo[4].

Notes et références

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  1. Jean-Paul Labourdette et Dominique Auzias, Le Petit Futé Alger 2009-2010, Nouvelles éditions de l'université, p. 61.
  2. Danièle Voldman, « Pouillon, Fernand (1912-1986) », dans Jeannine Verdès-Leroux (dir.), L'Algérie et la France, Paris, Robert Laffont, [détail de l’édition], p. 705
  3. Safir Benali, Alger en cinq jours, Images en manœuvres Editions, 2008, p. 83
  4. Jeannine Verdès-Leroux, L'Algérie et la France, op. cit.

Liens externes

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