Les dicastères (du grec dikastèrion signifiant « cour de justice ») sont les organismes constitutifs de la Curie romaine qui permettent au pape d'exercer son « pouvoir ordinaire, suprême, plénier, immédiat et universel »[1] sur toute l'Église catholique romaine. Si l'on compare la Curie romaine à un gouvernement, alors les dicastères sont comparables à des ministères. Cependant, cette comparaison est limitée par le fait qu'un gouvernement est habituellement un organe collégial et solidaire responsable devant un parlement, ce qui n'est pas le cas de la Curie romaine, où chaque dicastère dépend absolument du pape et ne peut agir qu'en son nom et avec son accord.
D'après la constitution apostolique Pastor Bonus du pape Jean-Paul II, les dicastères sont : la secrétairerie d'État ; les neuf congrégations romaines ; les trois tribunaux du Saint-Siège ; les douze conseils pontificaux ainsi que les différents services administratifs chargés des affaires économiques. Les autres organismes de la Curie romaine ne peuvent prétendre à cette appellation. Les dicastères sont juridiquement égaux entre eux, leurs chefs sont nommés par le pape pour cinq ans (hormis le cardinal secrétaire d'État, nommé « ad nutum Summi Pontificis » (selon la volonté du Souverain Pontife)[2]). Le , le pape François crée un nouveau dicastère pour les laïcs, la famille et la vie[3].