Les Antilles néerlandaises sont dissoutes dans le cadre de la réforme étatique du Royaume des Pays-Bas du sous l'effet de l’amendement du statut du Royaume des Pays-Bas.
Plusieurs consultations populaires ont été organisées dans les Antilles néerlandaises entre 2000 et 2005 :
Le rapport du BFV publié le [2] préconise la dissolution des Antilles néerlandaises et le consentement de qualité de « pays » aux îles de Curaçao et Saint Martin et d'îles du Royaume aux îles de Bonaire, Saba et Saint-Eustache. Le rapport inclut aussi des recommandations au sujet du renforcement de l’administration locale et la dissolution de la dette des territoires.
Le gouvernement de Balkenende mène des consultations avec les représentants des îles.
Le un protocole d’entente est conclu entre les Pays-Bas et les Antilles néerlandaises, donnant notamment le droit aux Pays-Bas d’auditer les finances des Antilles.
Le , les deux pays s’accordent sur la dissolution de la dette publique des Antilles, sous la condition que les Antilles gèrent des finances en équilibre sans création de nouvelles dettes.
Le , le Conseil d’État du Royaume publie ses informations sur la réforme étatique.
Le , le gouvernement de Jan Peter Balkenende annonce que Bonaire et Saint-Eustache seront considérés comme des « organes publics » au lieu d'îles du Royaume comme initialement prévu. L’accord avec Bonaire et Saint-Eustache fut signé le , suivi le 2 novembre par l’accord avec Curaçao et Saint-Martin.
Approuvé par les législatures des signataires, à l’exception de celui de Curaçao, les accords sont mis en application à Bonaire, Saba et Saint-Martin. Leur mise en place était initialement prévue pour la fin 2008, mais les réformes prennent du retard pour finalement se concrétiser en .
Le , Curaçao et les Pays-Bas tombent d’accord sur la dissolution des Antilles. Curaçao et Saint-Martin optent alors pour un statut autonome similaire à celui d'Aruba.
La dissolution des Antilles néerlandaises et les nouvelles relations étatiques sont alors prévues pour le .
Le , les habitants de Curaçao votèrent à 52 % en faveur de l’accord sur la réforme. La participation atteignit 67 %.
Avant le le Royaume des Pays Bas était composé des :
Aruba jouit depuis le d’un statut d’autonomie.
À partir du le Royaume des Pays-Bas est composé des :
L’accord prévoit que les communes spéciales adoptent dès le dollar (au lieu de l’euro), une interdiction d’émettre de la dette publique et la possibilité que le fisc néerlandais soit responsable de la collecte et du contrôle des impôts.
Les îles obtiennent une autonomie administrative complète à l’exception de la sécurité (police) et en matière de justice. Le système de sécurité sociale est notamment indépendant de celui des Pays-Bas. Les îles ne sont pas rattachées à une Province des Pays-Bas.
La Cour de justice des Antilles et d'Aruba ne fut pas dissoute par la réforme mais reçut un nouveau statut et une nouvelle personnalité juridique. À la différence des autres territoires du Royaume, les nouveaux pays n’ont ni procureur général ni procureur du Royaume, ceux-ci ayant été regroupés dans la personne du Fiscaliste général.
Jusqu’à la réforme de 2010, les Antilles néerlandaises étaient considérées comme pays et territoires d'outre-mer. Il est probable que les Communes spéciales deviendront des régions ultrapériphériques[3]. Les pays de Curaçao et Saint-Martin devront inclure dans leur législation l'acquis communautaire avant de pouvoir obtenir le statut de région ultrapériphérique.