Drame en trois actes | ||||||||
Auteur | Agatha Christie | |||||||
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Pays | Royaume-Uni | |||||||
Genre | Roman policier | |||||||
Version originale | ||||||||
Langue | Anglais | |||||||
Titre | Three Act Tragedy [UK] Murder in Three Acts [USA] |
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Éditeur | Dodd, Mead and Company | |||||||
Lieu de parution | New York | |||||||
Date de parution | 1934 | |||||||
Version française | ||||||||
Traducteur | Louis Postif | |||||||
Éditeur | Librairie des Champs-Élysées | |||||||
Collection | Le Masque no 366 | |||||||
Date de parution | 1949 | |||||||
Nombre de pages | 255 p. | |||||||
Chronologie | ||||||||
Série | Hercule Poirot | |||||||
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Drame en trois actes (titre original : Three Act Tragedy) est un roman policier d'Agatha Christie publié en 1934 aux États-Unis sous le titre Murder in Three Acts, et mettant en scène Hercule Poirot, accompagné de Mr Satterthwaite. Il est publié en janvier de l'année suivante au Royaume-Uni sous le titre original, et quinze ans plus tard, en 1949, en France.
Sir Charles Cartwright, célèbre acteur, invite du monde, ce jour-là... Étrange, tout de même, ce décès subit du Révérend Babbington, au moment où il vient de tremper les lèvres dans un cocktail... Rien pourtant ne permet de conclure à un meurtre, d'autant plus que le bon pasteur ne semblait pas avoir un ennemi au monde. Hercule Poirot ne commencera à froncer les sourcils qu'après un deuxième décès, dans des circonstances similaires, lors d'un autre repas : celui d'un médecin, Sir Bartholomew Strange, présent lors du premier dîner. Il faudra une troisième disparition pour que le détective commence à deviner un truquage cyniquement organisé pour détourner l'attention des enquêteurs.
Le roman étant agencé comme une pièce de théâtre, sans être à proprement parler du théâtre (puisqu'il y a prédominance de narration), Agatha Christie s'amusa à le faire précéder d'une page de « crédits » :
De plus, le roman est divisé en trois « actes » comme une vraie pièce de théâtre portant chacun un nom: Acte I : Soupçons, Acte II : Certitude, Acte III : Découverte. Chaque chapitre peut faire penser à une scène car les personnages entrent et sortent comme sur une scène. Ensuite, l'un des principaux suspects est une femme, auteur de pièces de théâtre, et le personnage principal est un ancien comédien qui de temps à autre aime bien se mettre dans la peau de plusieurs rôles : détective, marin, homme au cœur brisé, etc. alors qu'il est à la retraite. Ajoutons que Poirot découvre la vérité en pensant à un mot du vocabulaire du théâtre. Enfin, le dernier chapitre du dernier acte s'intitule « Rideau », l'assassin exécutant une sortie de scène propre au théâtre.
Hercule Poirot fait référence à son seul échec professionnel alors qu'il était policier en Belgique. Cette affaire avait été développée quelques années auparavant dans la nouvelle La Boîte de chocolats (1923)[1].
Le très distingué et très aisé Mr Satterthwaite, amateur de duchesses et de mondanités, était auparavant apparu comme compagnon, confident et faire-valoir de Harley Quinn, dans une série de nouvelles qui avaient un léger parfum fantastique. Dans ce roman, il commence à raconter à Sir Charles une histoire qui est la matière de la nouvelle L'Auberge du fou aux clochettes (1925). Il retrouvera Hercule Poirot une deuxième et dernière fois dans la nouvelle Le Miroir du mort (1937)[1].
Des romans ultérieurs font référence à Drame en trois actes. Le colonel Johnson en parle dans Le Noël d'Hercule Poirot (1938), et le détective belge lui-même cite l'affaire à Hastings dans A.B.C. contre Poirot (1936)[1]. Il y raconte comment lui, Poirot, a failli être tué par un meurtrier plus téméraire qu'audacieux[2].
La première édition américaine de 1934 attribue un mobile différent au meurtrier, sans pour autant que le roman ait besoin d'être réécrit. L'édition britannique de 1935 correspond à l'intrigue de Christie, et est depuis devenue la version standard. Le seul autre roman à avoir vu son intrigue altérée dans la version américaine est Le Couteau sur la nuque (1933).