Dury | |||||
![]() La mairie, pavoisée pour le . | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | Amiens Métropole | ||||
Maire Mandat |
Anne Pinon 2020-2026 |
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Code postal | 80480 | ||||
Code commune | 80261 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Duriens | ||||
Population municipale |
1 448 hab. (2022 ![]() |
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Densité | 132 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 50′ 46″ nord, 2° 16′ 14″ est | ||||
Altitude | Min. 59 m Max. 117 m |
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Superficie | 10,99 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Amiens (banlieue) |
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Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Amiens-6 | ||||
Législatives | 2e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.dury80.com/ | ||||
modifier ![]() |
Dury est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
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Saleux Salouël |
Amiens | ![]() | |
Vers-sur-Selle | N | Saint-Fuscien | ||
O Dury E | ||||
S | ||||
Hébécourt |
Le sol et le sous-sol de la commune sont constitués de calcaire. Sous l'épaisse couche végétale on trouve de l'argile à l'est ; à l'ouest, la terre arable est peu abondante, le sous-sol est calcaire[1].
L'altitude de la commune culmine à 115 m. Le territoire de Dury est celui d'un plateau dominé par des hauteurs vers la vallée de la Selle à l'ouest, la vallée de Cagny, à l'est. Au sud-ouest, la vallée Tortue est entourée par un bois de sapin[1].
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 719 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 646,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Dury est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Amiens[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant onze communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[10]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11 %), zones urbanisées (8,5 %), forêts (7,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[13]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le bourg périurbain de Dury est situé au bord de l'autoroute A29 au sud d'Amiens. En raison de l'extension progressive de l'urbanisation de la ville d'Amiens, une partie de la commune se retrouve à présent accolée à l'agglomération, le bourg n'étant à présent quasiment plus séparé de cette dernière.
La commune est desservi par l'autoroute A16 et sa rue principale est constituée par l'ex-RN 1 (actuelle RD 1001).
En 2019, Dury est desservi par le réseau de transports en commun d'Amiens (Ametis) et par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche[14].
On trouve plusieurs formes, pour désigner Dury, dans les textes anciens. La première mention d'un lieu nommé Dury apparaît en 710 sous la forme Duriacus, puis Duriacum, Durenum, enfin Dury Amilly[1].
Dury est un nom de formation toponymique gauloise ou gallo-romaine, selon toute vraisemblance. Le suffixe -(i)acum[15] « lieu de, propriété de » ayant abouti à la terminaison -y dans une grande partie du domaine d'oïl. Le premier élément Dur- représente le nom de personne gaulois Dūrius[15].
L'occupation du site de Dury à l'époque préhistorique est attestée par des outils de pierre datant du paléolithique et du néolithique découverts par les enfants de l'école.
Une voie romaine appelée chaussée Brunehaut aurait traversé la commune.
Des fouilles archéologiques ont mis au jour, en 2015, les vestiges d'une villa gallo-romaine datant de la seconde moitié du Ier siècle, à l'époque de la fondation de Samarobriva. Un autre bâtiment, édifié au début du IIe siècle, fut abandonné par la suite. Un nouvel édifice fut alors construit au même emplacement à la fin du IIe ou au début du IIIe siècle, doté d'une cave et un pavillon d'angle. Le site fut définitivement abandonné au milieu du IVe siècle[16],[17].
Les premiers seigneurs de Dury sont Maxent en 690 et Hildevent en 710[1].
En 1080, Raoul de Dury céda au chapitre de la Cathédrale Notre-Dame d'Amiens ce qu'il possédait dans ce lieu et en 1085, Guy et Yves, comtes d'Amiens[18],[Note 5] donnèrent à ce corps religieux la vicomté de Dury[1]. Enfin, en 1195, Pierre l'Aveugle, maire de Dury, vendit la mairie au chapitre cathédral d'Amiens.
En 1348, apparut la famille Picquet de Dourier.
Pendant la Guerre de Cent Ans, en octobre 1415, Henri V d'Angleterre traversa Dury avec son armée.
La noblesse d'Adrien Picquet de Dourier fut confirmée en 1665 par Gilbert Colbert de Saint-Pouange, intendant de la généralité d'Amiens[1]. La famille Picquet de Dourier occupa le château jusqu'à la Révolution puis disparut.
En 1666, la Peste bubonique, qui fit tant de ravages à Amiens, n'épargna pas Dury. Deux femmes du village moururent en juillet 1666 de maladie foudroyante. La maladie se diffusa dans les villages des environs[19].
L'église du village fut détruite par le feu en 1726 ainsi qu'un grand nombre de maisons.
En 1805, un incendie embrase la commune et détruit les maisons des deux côtés de la grand-route.
Le cimetière renferme quelques monuments remarquables, entre autres, celui de Jean-Baptiste Caumartin, mort en 1849 après avoir pris, comme député libéral, une part importante à la Révolution de 1830[1].
Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, les habitants souffrirent de l'invasion allemande. Le se déroula la bataille de Dury au cours de laquelle les soldats français luttèrent héroïquement contre l'armée prussienne notamment pour le contrôle du cimetière communal lieu de combat sanglant. Devant la résistance des Français, le général prussien von Barnekow, ordonna, vers 16 h 00, à ses hommes de se replier au sud du village de Dury[20].
Durant la Première Guerre mondiale, le futur maréchal Foch établit son quartier général dans la commune. D'abord au 1 route nationale, puis au château de Dury, du au . C'est là qu'il prépara les plans et dirigea les opérations de la Bataille de la Somme.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1940, après la percée de Sedan, lors de la bataille de France, d'importants combats se déroulèrent dans un secteur s'étendant de Vers-sur-Selle à Saint-Fuscien et en particulier sur le plateau de Dury, l'une des plus importantes positions clés de la Somme. L'encerclement des armées alliées par les divisions blindées de Guderian, la 7e D.I.C. et la 16e D.I. opposèrent à Dury, du 20 mai au 8 juin, une courageuse résistance à l'avance ennemie[21].
Classement des villes et villages fleuris : trois fleurs attribuées en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[31] récompensent les efforts locaux en faveur de l'environnement[32].
Dury est jumelé avec :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2022, la commune comptait 1 448 habitants[Note 6], en évolution de +6 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Une tradition orale affirme que dans le roman Les Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas, les mousquetaires auraient traversé le village de Dury pour se rendre à Londres chercher les fameux ferrets de la reine.
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Blason | D'argent au chevron de sable, accompagné de deux étoiles en chef et d'un trèfle du même en pointe. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Durant la Première Guerre mondiale, le maréchal Foch établit son quartier général dans la commune. D'abord au 1 route nationale, puis au château. C'est là qu'il prépara les plans et dirigea les opérations de la bataille de la Somme.