La dysrégulation émotionnelle est un terme utilisé dans le milieu de la santé mentale qui se réfère à une réaction émotionnelle qui est mal modulée, et ne relève pas de la gamme conventionnellement acceptée de réponse émotive.
La « dysrégulation émotionnelle » peut être appelée « labilité de l'humeur » (ou fluctuation marquée de l'humeur)[1] ou « sautes d'humeur ».
Les manifestations possibles du dérèglement affectif comprennent des accès de colère ou crises clastiques tels que la destruction ou le lancer d'objets, l'agressivité envers soi ou les autres, et les menaces de suicide. Ces variations se produisent habituellement en quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures. La dysrégulation émotionnelle peut conduire à des problèmes de comportement et peut interférer avec les interactions et les relations sociales d'une personne à la maison, à l'école ou à son lieu de travail.
Les émotions positives sont aussi intenses que les négatives, ce qui cause une énorme douleur intérieure quand les négatives reviennent.
La dysrégulation émotionnelle peut être associée à une expérience de traumatisme psychologique précoce, des lésions cérébrales, ou de mauvais traitements chroniques (comme abus dans l'enfance, la négligence dans l'enfance ou négligence/abus institutionnelle), et les troubles associés tels que le trouble d'attachement réactionnel[2].
La dysrégulation émotionnelle peut se présenter chez les personnes souffrant de troubles psychiatriques et neurodéveloppementaux tels que le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et l'autisme, le trouble bipolaire, le trouble de la personnalité borderline, l'état de stress post-traumatique[3],[4].
Dans des cas tels que le trouble de la personnalité borderline, l'hypersensibilité aux stimuli émotionnels provoque un retour plus lent à un état émotionnel normal. Cela se manifeste par les déficits biologiques dans le cortex frontal[5].