Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Explorateur, traducteur, globe-trotteur, photographe, anthropologue, archéologue, voyageur |
Distinction |
---|
Claude-Joseph Le Désiré Charnay, dit Désiré Charnay, né le à Fleurie[1], mort le , est un explorateur, archéologue et photographe français.
Très vite passionné par les voyages, il décide de faire le tour du monde pour en « recueillir un album photographique et topographique des lieux les plus célèbres ou les plus intéressants ». Après avoir enseigné le français à l’âge de 23 ans à La Nouvelle-Orléans, il part pour sa première expédition au Mexique, via les États-Unis, entre 1857 et 1860. Avec cette mission, il est le premier à photographier les sites de Mitla, Izamal et Chichén Itzá. Il obtient après ce voyage une certaine reconnaissance, en publiant en 1862 l’album photographique « Cités et ruines américaines ».
Ses territoires d’investigation ne se limitent pas à la Mésoamérique : il part pour Madagascar en 1863, puis à Java et en Australie en 1878. Tout au long de sa vie, il organise des missions pour photographier des nouveaux lieux, tout en retournant régulièrement au Mexique, en 1880-1882 et en 1886.
Il traduit et présente les Lettres de Fernand Cortès à Charles-Quint sur la découverte et la conquête du Mexique en 1896 ; dans son texte introductif, il se montre sensible au sort des Amérindiens vaincus, et critique à l'égard des atrocités commises par le conquistador espagnol, dont il reconnaît par ailleurs le génie militaire.
Il meurt en 1915 à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
D. Charnay conclut sa préface aux Lettres de Fernand Cortès à Charles-Quint sur la découverte et la conquête du Mexique par un jugement anticolonialiste sévère à l'égard de Hernan Cortès : « En somme, la conquête de Cortès qui donna à l'Espagne un empire de cinq cents lieues de diamètre du nord au sud et de quatre cents de l'est à l'ouest coûta au Mexique plus de dix millions d'êtres humains emportés par la guerre, les maladies et les mauvais traitements ; de sorte que cet homme de génie peut entrer sans conteste dans la redoutable phalange des fléaux de l'humanité[2] ».