Président Académie des sciences | |
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Directeur du Muséum national d'histoire naturelle | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Jean Octave Edmond Perrier |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation |
École normale supérieure (licence) (jusqu'en ) École normale supérieure (licence) (jusqu'en ) Lycée Edmond Perrier de Tulle Lycée Condorcet |
Activités | |
Fratrie |
A travaillé pour |
Muséum national d'histoire naturelle (à partir de ) École normale supérieure (à partir de ) |
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Membre de |
Académie des sciences Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze (d) Académie royale des sciences de Suède Académie des sciences de Göttingen Académie nationale de médecine Société zoologique de France Société royale de physiographie à Lund (en) Ligue de la patrie française Académie royale des sciences exactes, physiques et naturelles |
Distinctions | |
Abréviation en botanique |
E.Perrier |
Jean Octave Edmond Perrier (né le à Tulle et mort le à Paris) est un zoologiste et anatomiste français.
Issu d'une vieille famille tulliste (son grand-père était contrôleur à la Manufacture d'armes de Tulle), fils d'Antoine Perrier, directeur de l'École supérieure de Tulle, et de Jeanne Roche, Edmond Perrier naît le dans la maison ancestrale du quartier de la Rivière, aujourd'hui au numéro 42 quai Baluze (à l'angle de la rue du Four).
Son frère Rémy Perrier (Tulle, - Chaunac, commune de Naves, ), devient tout comme lui un zoologiste de renom.
Il épouse Anna Lemercier, fille de Anne Abel Louis David Lemercier et Noémie Sophie Bertrand. Ils ont un fils, Émile (Gabriel Émile Jean Louis) Perrier (°1873)[1], qui devient président de la Société de statistique de Marseille[2], avocat et avoué, grand défenseur de l’expansion coloniale française, et dont un boulevard de Marseille porte le nom[3].
Edmond Perrier fait ses études au collège de Tulle puis à Paris, au lycée Bonaparte, aujourd'hui Condorcet. Reçu en 1864 à la fois à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure, il opte, suivant les conseils de Louis Pasteur, pour le second établissement, où il suit notamment les cours de zoologie d'Henri de Lacaze-Duthiers (1821-1901). Il y obtient en 1866 les licences ès sciences mathématiques et physiques et en sort avec une agrégation de sciences physiques et naturelles l'année suivante.
Edmond Perrier enseigne d'abord trois ans dans un lycée d'Agen. Il obtient en 1868 un poste d’aide-naturaliste au Muséum national d'histoire naturelle grâce à Lacaze-Duthiers et devient docteur ès sciences naturelles en 1869, après une thèse de doctorat portant principalement sur les critères de classification des étoiles de mer. Il remplace son ancien professeur Lacaze-Duthiers à l’École normale supérieure en 1872.
En 1876, il obtient la chaire d’histoire naturelle des mollusques, des vers et des zoophytes au Muséum puis préside la Société zoologique de France en 1879.
Toute sa vie durant, il partagea son temps entre la réalisation de travaux scientifiques et l'accomplissement de ses fonctions administrative et professorale. Dès son entrée au Muséum, Edmond Perrier œuvre afin de permettre à celui-ci de garder son indépendance vis-à-vis de l'Université de Paris.
Il participe, de 1880 à 1885, à diverses expéditions destinées à étudier la faune benthique, à bord des navires le Travailleur et le Talisman. Perrier acquiert une renommée internationale en tant que spécialiste de la faune marine.
Le , il est élu membre de l’Académie des sciences dans les sections d'anatomie et de zoologie avant d'être nommé président de l'Académie en 1915[4]. En 1898, il devient membre libre de l'Académie nationale de médecine[n 1].
En 1900, il reçoit la direction du Muséum national d'histoire naturelle, fonction qu’il remplit jusqu’en 1919. En 1903, il change de chaire et prend celle d’anatomie comparée, vacante depuis la mort d'Henri Filhol (1843-1902). Il est également membre puis président de la Société nationale d'acclimatation – l'actuelle Société nationale de protection de la nature – de 1901 à sa mort, en 1921[5]. Edmond Perrier est également le premier président de la Société française d'eugénique fondée en 1912[6],[n 2].
Edmond Perrier a étudié principalement les échinodermes et les annélides oligochètes. Il s'intéressa également à la théorie de l'évolution développée par Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) et Charles Darwin (1809-1882). Ses travaux ont appuyé la doctrine transformiste; parmi les deux modalités de cette doctrine, darwinisme et lamarckisme, Perrier a opté pour cette dernière théorie.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages, principalement sur les invertébrés et la philosophie zoologique et a publié un grand nombre de mémoires dans les revues périodiques. Il a été un partisan de la vulgarisation scientifique: à travers ses ouvrages et, à partir de 1909, sa chronique dans le journal Le Temps, intitulée "Le monde vivant", il s'est appliqué à partager les idées scientifiques qui lui étaient chères.
Il est cité par Émile Durkheim, dans De la Division du Travail social (1893, 2e éd.1897) et est utilisé par les organicistes.
En 1923, son nom est donné à un lycée de sa ville natale, le lycée Edmond-Perrier.
E.Perrier est l’abréviation botanique standard de Edmond Perrier.
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