Dans la physique des XVIIIe et XIXe siècles, à la suite de Newton, l'accent est mis sur les forces puis sur les champs. Le champ électrique, de rotationnel nul (), peut être exprimé comme le gradient d'un potentiel scalaire () et le champ magnétique, de divergence nulle (), comme le rotationnel d'un potentiel vecteur (). Contrairement aux champs, les potentiels ne sont pas définis de façon univoque : le potentiel scalaire n'est défini qu'à une constante additive près, et le potentiel vecteur qu'à un champ irrotationnel (un gradient) additif près. Ces potentiels ne sont pas censés avoir une signification physique intrinsèque, on ne peut mesurer que la différence de potentiel scalaire entre deux points (tension électrique) ou la circulation du potentiel vecteur le long d'une courbe fermée (flux magnétique).
L'effet Aharonov-Bohm vient contredire ces affirmations.
(en) Y. Aharonov et D. Bohm, « Significance of electromagnetic potentials in quantum theory », Phys. Rev., vol. 115, , p. 485-491 (DOI10.1103/PhysRev.115.485).
(en) Y. Aharonov et D. Bohm, « Further Considerations on Electromagnetic Potentials in the Quantum Theory », Phys. Rev., vol. 123, , p. 1511-1524 (DOI10.1103/PhysRev.123.1511).
(en) W. Ehrenberg et R. E. Siday, « The Refractive Index in Electron Optics and the Principles of Dynamics », Proc. Phys. Soc., vol. B62, , p. 8-21 (DOI10.1088/0370-1301/62/1/303).
C. Cohen-Tanoudji, B. Diu, F. Laloe, Mécanique Quantique, Tome 1, Appendice III, §4.b, Hermann, (ISBN2-7056-5767-3)