Emil Oberholzer

Emil Oberholzer
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
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Archives conservées par
Université de Berne, collection de l'institut d'histoire de la médecine (5599)[1]
Archives et collection Hermann Rorschach (d) (Rorsch EO)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Emil Oberholzer, né le à Deux-Ponts et mort le à New York est un psychiatre et psychanalyste suisse. Il participe à la création de la Société suisse de psychanalyse en 1919 et en devient le premier président.

Issu d'une famille suisse, il vit ses premières années en Allemagne où son père dirige une entreprise, puis revient en Suisse avec sa famille. Il fait ses études de médecine à Zurich, où il obtient son doctorat en 1908[3], puis se forme à la psychiatrie avec Eugen Bleuler, dont il devient l'assistant à la clinique psychiatrique du Burghölzli[4]. Il y rencontre Mira Gincburg (1887-1949), sa future épouse, elle aussi médecin et psychanalyste. Il est médecin à Breitenau-Schaffhouse, puis exerce au sanatorium de Küsnacht. Il fait une analyse avec Oskar Pfister puis avec Sigmund Freud[5] et rejoint le groupe zurichois associé à l'Association psychanalytique internationale. Au moment de la rupture entre Freud et Carl G. Jung, il opte pour Freud. Il réalise des analyses selon le dispositif établi par Freud : plusieurs séances hebdomadaires durant plusieurs années[6].

Diffusion du test Rorschach

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Il s'installe comme psychiatre à Zurich en 1919 et devient un proche d'Hermann Rorschach, dont témoigne leur correspondance qui comporte 29 lettres[7]. Emil Oberholzer collabore activement au développement du Test Rorschach, auquel il consacre plusieurs articles. La mort prématurée de Rorschach à 38 ans, des suites d'une crise d'appendicite, empêche de celui-ci de pleinement développer son test[7]. Après la mort de Rorschach, Oberholzer devient le principal spécialiste européen du test. Il participe à la publication des versions successives du Rorschach’s Psychodiagnostik, dont la première édition date de 1921, et favorise sa diffusion scientifique, notamment aux États-Unis[8].

Création de la Société suisse de psychanalyse

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Il a également une pratique de psychanalyste, et crée la Société suisse de psychanalyse le , avec Mira Oberholzer-Gincburg, Oskar Pfister et Hermann Rorschach. Il en devient le premier président (1919-1928)[8].

Il crée également, en 1928, avec Rudolf Brun, une éphémère Société médicale suisse de psychanalyse, dont seuls les médecins peuvent être membres. L'Association psychanalytique internationale, sollicitée en 1929 pour la reconnaissance de cette nouvelle société, refuse de donner son agrément, Anna Freud estimant « regrettable que les difficultés rencontrées n'aient pas pu être résolues autrement que par une scission d'un groupe ancien »[9]. Cette société est dissoute en 1938, lorsqu'il émigre aux États-Unis.

Le , craignant les menaces antisémites pour Mira Gincburg et leur fils Hermann, né en 1926, les Oberholzer s'exilent aux États-Unis. Ils ne peuvent y faire valider leurs diplômes de médecins mais exercent comme psychanalystes à New York[8]. Emil devient membre de la New York Psychoanalytic Society en 1941. Mira Gincburg meurt d'un cancer en 1949 et Emil Oberholzer en 1958[10].

Publications

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  • « Der Neurose entgegen », Schweiz. päd. zschr., X, 32, p. 168-174.
  • Hermann Rorschach (et al.) Psychodiagnostik : Methodik und Ergebnisse eines wahrnehmungsdiagnostischen Experiments : Deutenlassen von Zufallsformen ; herausgegeben von Walter Morgenthaler, 3. Aufl., Bern, H. Huber, 1937.

Notes et références

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  1. « http://130.92.252.146/objekt_start.fau?prj=IMG-Sammlung&dm=Medizinsammlung+Insel+und+IMG%2C+Archiv+IMG&ref=5599 »
  2. « https://aleph.unibas.ch/F/B88J1EQTB83F4QMMIH1KFIP34DEEEBC34K8F1FY2CBLH6M6TH9-08485?func=direct&local_base=DSV05&doc_number=000080391 »
  3. Notice Emil Oberholzer, Edward G. Miner Library, université de Rochester, [lire en ligne].
  4. Ernst Falzeder, « Sigmund Freud et Eugen Bleuler. L’histoire d’une relation ambivalente », Psychothérapies, 2003/1, vol. 23, p. 31-47, particulièrement note 12 [lire en ligne].
  5. Ernst Falzeder, «Profession : psychanalyste. Une perspective historique», Psychothérapies, 2003/4 (Vol. 23), p. 195-208, [lire en ligne].
  6. Kaspar Weber, « Oberholzer, Emil », p. 1137, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 2. M/Z. Calmann-Lévy, 2002, (ISBN 2-7021-2530-1).
  7. a et b Mareike Wolf-Fédida, « La correspondance d'Hermann Rorschach de 1902 à 1922 », Psychologie clinique et projective, 2006/1 (n° 12), p. 277-299, [lire en ligne].
  8. a b et c Records of Emil Oberholzer, M.D., Edward G. Miner Library, University of Rochester Medical Center, [lire en ligne]
  9. Mireille Cifali, « Schweizerische Ärztegesellschaft für Psychoanalyse », cf. bibliographie.
  10. (de) « Mira Oberholzer geb. Gincburg (1884-1949) », Psychoanalytikerinnen. Biografisches Lexikon, [lire en ligne]

Bibliographie

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  • Rita Signer, « Oberholzer, Emil » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  • Kaspar Weber, « Oberholzer, Emil », p. 1137, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 2. M/Z. Calmann-Lévy, 2002, (ISBN 2-7021-2530-1).
  • Mireille Cifali
    • « De quelques remous helvétiques autour de l’analyse profane », Revue internationale d’histoire de la psychanalyse, 3, 1990, p. 145-158.
    • « Schweizerische Ärztegesellschaft für Psychoanalyse », p. 1541, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 2. M/Z. Calmann-Lévy, 2002, (ISBN 2-7021-2530-1).
  • Vera von Planta, « “Analysiere nie wieder einen jungen Menschen wie mich”. Emil Oberholzer und Mira Oberholzer-Gincburg, ein russisch-schweizerisches Analytikerpaar in der ersten Halfte des 20. Jahrhunderts », Luzifer-Amor, vol. 45, 2010, p. 70-104.

Articles connexes

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Liens externes

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