Emma Rafowicz | |
Emma Rafowicz en 2024. | |
Fonctions | |
---|---|
Députée européenne | |
En fonction depuis le (5 mois et 10 jours) |
|
Élection | 9 juin 2024 |
Circonscription | France |
Législature | 10e |
Groupe politique | S&D |
Présidente des Jeunes Socialistes | |
En fonction depuis (4 ans) |
|
Prédécesseur | Roxane Lundy Direction collégiale (2018-2019) |
Adjointe au maire du 11e arrondissement de Paris Déléguée à la Culture, à l'Artisanat et au Patrimoine | |
– (3 ans, 10 mois et 29 jours) |
|
Maire | François Vauglin |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS |
Diplômée de | CELSA (Université Panthéon-Sorbonne) |
modifier |
Emma Rafowicz, née le , est une femme politique française membre du Parti socialiste (PS). Élue municipale du 11e arrondissement de Paris depuis 2020, elle a été adjointe au maire déléguée à la Culture jusqu'en 2024. Elle est présidente des Jeunes socialistes depuis 2021, et députée européenne depuis 2024.
Emma Rafowicz naît le [1],[2]. Elle est fille de professeurs et petite-fille de juifs polonais victimes de pogroms[3].
Elle a d'abord un parcours de germaniste, avec un cursus ABIBAC. Titulaire d'une licence d'allemand de l'université Paris-IV et de la licence « Information et communication - Parcours médias » du CELSA, elle est ensuite diplômée du master 2 du CELSA « Médias et management ». Elle suit enfin le master 2 « Digital, médias, cinéma » de l'université Paris 1 - Panthéon Sorbonne[4],[1]. Elle s’engage brièvement à l’Union des étudiants juifs de France, mais se définit avant tout comme « citoyenne française, socialiste et européenne. »[3].
Emma Rafowicz adhère au Mouvement des Jeunes socialistes à l'âge de 15 ans alors qu'elle est lycéenne en Seine-et-Marne lors du mouvement contre la réforme des retraites lancée par Nicolas Sarkozy, puis au Parti socialiste (PS) en 2011, dans l'Essonne[5]. Elle figure sur les listes soutenant Anne Hidalgo aux élections municipales de 2020 à Paris et devient en juillet 2020 adjointe au maire du 11e arrondissement en charge de la culture, de l'artisanat et du patrimoine. Elle se dit inspirée par les engagements parlementaires de Patrick Bloche et Danièle Hoffman-Rispal, respectivement promoteurs du Pacs et de la parité en politique[5].
En octobre 2021, Emma Rafowicz est la cheville ouvrière de la refondation des Jeunes socialistes (JS), mouvement de jeunesse du PS avec le soutien du premier secrétaire Olivier Faure[4]. La relance des JS étant réussie avec 4 000 adhérents revendiqués début 2023 contre 150 au lendemain de la présidence de François Hollande[6], elle est réélue présidente au congrès des Jeunes socialistes tenu à Lille en avril 2023 avec 85,8 % des voix, face à son concurrent Arthur Moinet, son texte d'orientation ayant lui obtenu 76,4 % des voix[7].
En janvier 2023, lors du congrès de Marseille du PS, elle se présente au poste de première secrétaire de la fédération de Paris au nom du texte d'orientation d'Olivier Faure, mais est battue par Lamia El Aaraje[7],[8], qui l'emporte avec 60 % des voix[9].
Lors du lancement des « Jeunes de la NUPES » en juin 2023 à Alfortville, afin d'inciter leurs partis respectifs à s'unir pour les élections européennes de 2024, Emma Rafowicz est remarquée pour sa critique des « vieux éléphants du Parti socialiste », provoquant de vives réactions[10].
Sous son impulsion, les « Jeunes de la NUPES » rédigent, en septembre 2023, avec les autres mouvements de jeunesse de gauche impliqués dans la NUPES, à l'exception des communistes, un programme commun de 166 propositions[5],[11].
Elle déclare à Libération avoir « l'universalisme chevillé au corps » et estime que « certains, à gauche, se vautrent dans une vision identitaire portée par l'extrême droite ». Elle ajoute : « ils ne pensent pas être racistes, mais ils le sont »[12]. Questionnée sur le concept d'intersectionnalité des luttes, elle note en 2023 : « Je ne pense pas que tout soit à jeter sous prétexte que le terme ne rentre pas dans mon mode de pensée initial, certains travaux universitaires apportent un éclairage. Le racisme, l’antisémitisme, la LGBTphobie existent, rongent la cohésion de notre société. Tous les textes qui permettent de mieux le comprendre et de mieux le combattre doivent être étudiés. Les nier par principe serait une erreur »[5].
Elle est élue députée européenne lors du scrutin du 9 juin 2024[13]. Durant la campagne des européennes, alors qu'elle condamne la politique israélienne lors de la guerre Israël-Hamas de 2023-2024 et dénonce les « crimes de guerre » et la « guerre aveugle » menée par Benyamin Netanyahou[14], elle est victime de cyberharcèlement, d'antisémitisme et de désinformation qui la présente comme pro-israélienne souhaitant « infiltrer » la politique française, du fait qu'elle est est la nièce d'Olivier Rafowicz, un des porte-paroles de l'armée de défense d'Israël, en vue sur les médias français durant le conflit, « qu'elle connaît mal »[15]. Elle est également victime de propos haineux comme « Hitler avait raison », « Glucksmann, Rafowicz, c'est de la même graine » ou des appels « à éradiquer ces punaises de lit » de la part de comptes anonymes qu'elle estime proches de La France insoumise[3]. Elle porte plainte le 6 mars[3].
Au Parlement européen, elle est deuxième vice-présidente de la commission de la culture et de l'éducation[16].