Cardinal | |
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Nonce apostolique en Espagne | |
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Archevêque catholique | |
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Archevêque titulaire Diocèse de Nazianze | |
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Naissance | |
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Activités |
Diacre catholique (à partir du ), prêtre catholique |
Consécrateurs |
Benoît XIV, Ferdinando Maria de Rossi, Martino Innico Caracciolo (d) |
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Enrico Enriquez, né le à Campi Salentina dans l'actuelle province de Lecce, dans les Pouilles, alors dans le royaume de Naples et mort le à Ravenne, est un cardinal italien du XVIIIe siècle.
Enrico Enriquez est nommé archevêque titulaire de Nazianze en 1743 et envoyé comme nonce apostolique en Espagne de 1744 à 1753. Le pape Benoît XIV le crée cardinal-prêtre lors du consistoire du . Il est légat apostolique à Ramandiola à partir de 1755 et rétablit l'indépendance de la république de San Marino.
Né en 1701, dans la Terre d'Otrante, d’une famille napolitaine distinguée, après avoir fait à Lecce des études qui le préparaient à entrer dans la carrière ecclésiastique, il fut chargé de plusieurs fonctions importantes dans l’État de l’Église, et reçut, entre autres, la mission de pacifier les troubles qui agitaient la république de Saint-Marin. Sa conduite conciliante lui mérita l’approbation des cardinaux, réunis en conclave après la mort de Clément XII. Envoyé en Espagne à la sollicitation de Philippe V, il y exerça la nonciature pendant dix années, et fut élevé ensuite au cardinalat par Benoît XIV. Une légation le fixa dans la Romagne, où il protégea les lettres et les académies. Il établit une chaire d’histoire ancienne, et une autre de philosophie morale, à Ravenne. Les jésuites se mirent sous sa protection, et l’un d’eux publia un drame à sa louange. Le P. Bartolommeo Carrara, théatin, composa l’oraison funèbre de ce cardinal, mort en 1736.
Outre une Élégie à la mémoire de Clément XII, et un Discours pour la restauration de l’Académie de Lecce, on a du cardinal Henriquez une traduction italienne estimée de l'Imitation de Jésus-Christ, avec le latin en regard, des citations en notes, des réflexions sommaires traduites du français, et une préface qui donne l’indication d’une trentaine de versions en italien, et contient une notice de la Contestation sur l’auteur de ce livre, dans laquelle le sage traducteur ne prend point de parti, Rome, 1754 et 1755, 3 vol. in-8° sous la même pagination ; réimprimée, sans le texte, à Venise, 1775, 1782, in-12. On a prétendu que cette traduction était d’un jésuite, et que les pères de la société en avaient fait hommage au cardinal Henriquez, en le priant d’y attacher son nom, soit pour mieux la recommander, soit plutôt pour se recommander eux-mêmes : mais c’est là une assertion sans preuve, et le ton noble et impartial de la préface ne permet pas de douter que la traduction qu’elle annonce ne soit le fruit des veilles de ce docte et studieux prélat.