Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière d'Ordrup (en) |
Nom de naissance |
Ester Talke Børgesen |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Conjoint |
Mogens Boserup (d) (à partir de ) |
Enfant |
Ivan Boserup (d) |
Membre de | |
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Distinction |
Ester Boserup, née Børgesen le à Copenhague et morte le , est une économiste danoise, diplômée de l'université de Copenhague, où elle a étudié la sociologie et l'économie agricole[1]. Elle travaille dans plusieurs organisations internationales dont l'ONU, et est l'auteur de plusieurs ouvrages d'analyse économique très influents. Elle contribue également de façon notable au débat sur le thème des femmes dans le monde du travail, en traitant notamment de la division genrée du travail[2].
Dans la seconde moitié du XXe siècle, alors que le contexte était à la panique face à l'explosion démographique dans les pays du « tiers monde », Ester Boserup dénonça les théories malthusiennes qui annonçaient une famine mondiale.
Son travail le plus connu est Évolution agraire et pression créatrice (The Conditions of agricultural growth, 1965). Elle y présente une analyse dynamique de tous les types d’agriculture primitive.
Ce faisant, elle réfuta la proposition de Thomas Malthus selon laquelle les méthodes agraires définissaient la taille de la population (fonction de la nourriture disponible). Elle démontra au contraire que c’est la pression démographique qui impose l’évolution des techniques agraires. En bref, « la nécessité est la mère de l’invention ». Selon elle, et au contraire de la pensée dominante de l'époque, la croissance démographique peut ainsi être positive.
Cette théorie a été contestée sur la base d'un certain nombre d'exemples historiques (France médiévale, disparition de certaines civilisations mésopotamiennes). Mais elle reste largement utilisée dans les débats sur les conditions du développement économique dans les pays du tiers monde et les discussions sur le développement durable.
Selon Ester Boserup, les femmes sont égales aux hommes, donc il n'y a pas de différence de sexe à tenir - en d'autres termes, le développement n'est pas plus de la responsabilité des hommes que de celle des femmes.