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Sa sœur Louise, qui épousa l'avocat Laurent-Cély, fut la mère de l'écrivain Jacques Laurent. Son autre sœur fut mariée un temps au joueur de bridge Pierre Albarran.
Polytechnicien (promotion X1910, second), ingénieur du Génie maritime, cadre dirigeant de la société de contrôle technique Bureau Veritas[4], il combat pendant la Première Guerre mondiale : officier d'artillerie, il est blessé sur le front de Champagne. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par arrêté du 7 novembre 1920[5].
Parmi les activités subversives de l'OSARN, on compte l'attentat terroriste contre la Confédération générale du patronat français et du groupe des industries métallurgiques le . Cette action vise à faire croire à l'opinion publique à un complot communiste menaçant la démocratie. En outre, l'organisation clandestine assassine les frères Sabatino et Carlo Rosselli, deux militants italiens antifascistes réfugiés en France. Ces meurtres sont commis à la demande du régime fasciste italien, en échange de la fourniture d'armes de guerre et d'un soutien financier.
Selon le journaliste Pierre Péan, à la fin du mois de , Deloncle rencontre le général Henri Giraud qui lui promet son aide en cas de soulèvement communiste, Deloncle lui assurant que les cagoulards se rangeraient sous ses ordres. Très satisfait, Giraud « est évidemment d'accord pour travailler avec les gens de l'OSARN et souhaite la meilleure réussite à l'entreprise de Deloncle et Duseigneur […] »[6].
En juillet 1938, l'état-major civil et plusieurs militaires, soit un total de 120 personnes, sont arrêtées par la police.
Après l'armistice de juin 1940, Deloncle rejoint l’amiral François Darlan et reprend contact avec d’anciens cagoulards.
Soutenu par Henry Charbonneau, et Jean Filiol qui sera durant la seconde guerre mondiale fera une funeste carrière dans la Milice à Limoges et en Limousin[Quoi ?]. Il intrigue contre son ancien chef cagoulard. Deloncle est finalement exclu du MSR en [8].
Pressentant un tournant dans la guerre, Deloncle poursuit ses intrigues mais tente cette fois de changer de champ en prenant contact avec l'amiral Wilhelm Canaris, responsable du contre-espionnage militaire allemand (l'Abwehr) et opposant à Hitler. L'ex-chef cagoulard assure les liaisons entre Canaris et l'amiral Darlan par le truchement de Jacques Lemaigre Dubreuil[9] mais son activité attire l'attention des services de sécurité nazis. Dans un premier temps, Deloncle est arrêté en , interrogé et détenu pendant un mois à Ville-d'Avray. Une fois relâché, il renoue des contacts avec Canaris. En fin de compte, Helmut Knochen charge le Hauptsturmführer Roland Nosek d'arrêter ou, le cas échéant, d'assassiner Deloncle[10].
Le au matin, Deloncle est abattu à son domicile par des agents allemands du SD[10],[7]. Son fils Louis, blessé, survit ; après-guerre il dirige la branche espagnole de L'Oréal.
(en) Joel Blatt, « The Cagoule Plot, 1936-1937 », dans Kenneth Mouré et Martin S. Alexander (dir.), Crisis and Renewal in France, 1918-1962, New York, Berghahn books, , VII-312 p. (ISBN1-57181-146-X, présentation en ligne), p. 86-104.
Philippe Bourdrel, La Cagoule : histoire d'une société secrète du Front populaire à la Ve République, Paris, Albin Michel, (1re éd. 1970), 404 p. (ISBN2-226-06121-5).
Philippe Bourdrel, Les Cagoulards dans la guerre, Paris, Albin Michel, , 282 p. (ISBN978-2-226-19325-4).
Recension : Éric Panthou, L’histoire de la Cagoule revisitée. Critique de Murder in the Metro : Laetitia Toureaux and the Cagoule in 1930s France, par Gayle K. Brunelle, Annette Finley-Croswhite, 2010, 8 p., lire en ligne.
(en) Gayle K. Brunelle et Annette Finley-Croswhite, « Creating a Holocaust Landscape on the Streets of Paris : French Agency and the Synagogue Bombings of October 3, 1941 », Holocaust and Genocide Studies, vol. 33, no 1, , p. 60-89 (DOI10.1093/hgs/dcz009).
Brigitte Delluc et Gilles Delluc, Jean Filliol, du Périgord à la Cagoule, de la Milice à Oradour, Périgueux, Pilote 24 édition, , 171 p. (ISBN2-912347-53-X).
Frédéric Freigneaux, Histoire d'un mouvement terroriste de l'entre-deux-guerres : « la Cagoule », , 435 p.
Frédéric Monier, « L'imagerie d'une conspiration : l'invention de la « Cagoule » (1936-1939) », dans Frédéric Monier (éd.), Complots et conspirations en France du XVIIIe au XXe siècle : actes de la journée d'études organisée le 4 mai 2001 à l'université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, coll. « Lez Valenciennes » (no 32), , 150 p. (ISBN2-905725-52-4), p. 91-105.
(en) D. L. L. Parry, « Counter Revolution by Conspiracy, 1935-37 », dans Nicholas Atkin et Frank Tallett (dir.), The Right in France, 1789-1997, Londres / New York, Tauris Academic Studies, coll. « International library of historical studies » (no 15), , XIV-306 p. (ISBN1-86064-197-0, présentation en ligne), p. 161-181.
réédition : Pierre Péan, Le mystérieux docteur Martin (1895-1969), Paris, Librairie générale française (LGF), coll. « Le livre de poche » (no 13935), , 535 p. (ISBN2-253-13935-1).
Jean Philippet, « Ultima ratio regis. La « Cagoule » : un mouvement terroriste d’extrême droite », dans François Audigier et Pascal Girard (dir.), Se battre pour ses idées : la violence militante en France des années 1920 aux années 1970, Paris, Riveneuve éditions, coll. « Actes académiques », , 244 p. (ISBN978-2-36013-076-4, présentation en ligne), p. 51-70.
(en) Jan A. Stevenson, The Cagoule Conspiracy – Dissertation for Bachelor's Degree (mémoire de licence d'histoire), Yale University, 1972, 79 p.
Jean-Raymond Tournoux, L'Histoire secrète : la Cagoule, le Front populaire, Vichy, Londres, 2e bureau, l'Algérie française, l'OAS, Paris, Plon, , 384 p.
Éric Vial, « Carlo Rosselli et la situation de l'antifascisme italien à la veille de sa mort », Matériaux pour l'histoire de notre temps, Paris, Association des amis de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) et du musée, no 57 « Carlo et Nello Rosselli : antifascisme et démocratie », , p. 50-54 (lire en ligne).