Né à Livourne (Livorno) en Toscane, Eugenio Rignano étudie ensuite à la faculté des sciences de l'Université de Pise, puis à l'École polytechnique de Turin, où il fut reçu ingénieur en 1893[1]. Malgré sa formation scientifique, il se tournera par la suite du côté de la philosophie et des sciences humaines. Il enseignera en tant que Privatdozent en philosophie à l'Université de Pavie, mais sans obtenir de chaire professorale. Ce qui ne l'empêchera pas de contribuer néanmoins pleinement au développement du savoir de son temps, en manifestant un intérêt pour les travaux de synthèse. Il se fera connaître du public savant en faisant partie du comité ayant fondé, en 1907, la revue Scientia (Rivista di scienza)[2], dont il deviendra le directeur en 1915.
Ses travaux dans le domaine de la philosophie touchent principalement à l'étude du raisonnement, ainsi qu'à l'analyse de la notion de téléologie (étude de la finalité, spécialement telle qu'elle apparaît en biologie). Rignano contribuera également à la psychologie, en s'intéressant notamment aux émotions, aux rêves et au sommeil, ainsi qu'à la nature des processus vitaux[3]. Par ailleurs, il est également connu pour différents travaux dans le domaine des sciences économiques et sociales[4]: il s'est intéressé en particulier aux impôts de succession[5], ainsi qu'à la définition du socialisme[6].
↑(en) Cf. Basil Coleman Hyatt Harvey, The nature of vital processes according to Rignano, Chicago, Open Court Publ. Co., 1909.
↑(de) Cf. Bruno Antweiler, Erbschaftsteuer und soziale Reform : kritische Betrachtungen anlässlich des Rignano-Plans, Würzburg : Triltsch, 1933.
↑(en) Cf. G. Erreygers, "The Debates on Eugenio Rignano's Inheritance Tax Proposals", History of Political Economy, Winter 2007, 39(4), pp. 605-638.
↑(it) Cf. Anselmo Bernardino, Socialismo e finanza critica di una teoria di Eugenio Rignano intorno alla trasformazione dell'imposta successoria. Romanticismo finanziario in tema di monopoli e di una pretesa, crisi della scienza delle finanze, Palermo, Trimarchi, 1921.