IATA | OACI | Indicatif d'appel |
---|---|---|
EY | EYT | EURO LINE |
Date de création | Juillet 1965 |
---|---|
Date de disparition | Mars 1995 |
Basée à | Perpignan, Valence, Nîmes, Paris-Orly |
---|---|
Siège social | Perpignan |
Société mère | Groupe Masurel |
Société sœur | SAVELMA, INTERCARGO SERVICE, EUROPE AIR, JET EUROPE. |
Dirigeants | Georges Masurel (PDG de 1965 au 31/12/1991) |
EAS Europe Aero Service était une compagnie aérienne française en opération de 1965 à 1995 dans les activités d'avions-taxis, transporteur de fret, atelier de maintenance, compagnie régionale, compagnie charter, surveillance aérienne (saison feu), parachutage, société sous-traitante d'Air France et d'Air Inter et depuis 1995, une entreprise spécialisée dans la maintenance lourde d'aéronefs à Perpignan.
En juillet 1965, Europe Aéro Service fut créée comme filiale d'Aéro-Sahara. La marque « Aéro-Sahara » subsista jusqu'en 1967 avant d'être complètement éclipsée par E.A.S. Aéro-Sahara obtenait après avis du Conseil supérieur de l'aviation marchande du 20 avril 1963, l'autorisation d'effectuer du transport de fret et de six passagers par voyage sur l'ensemble du territoire métropolitain (France).
Elle a été créée par Georges Masurel[1] à son retour en France après avoir dirigé en tant que chef pilote et directeur Général, la compagnie Aéro-sahara en Algérie qui était la branche transport aérien de la S.T.R.A.C. (Société Tunisienne de Réparation Aéronautique et de Construction)[2] en 1956. Cette division métropolitaine d'Aéro-Sahara fut installée quelque temps à Cannes-la-Bocca puis brièvement à Nice et enfin à Perpignan le 21 décembre 1964. Une extension de l'autorisation de transport pour effectuer des opérations de 3e niveau est accordée en décembre 1965.
La ligne Perpignan-Palma de Majorque est ouverte à l'été 1966 au moyen de Vickers « Viking ».
Elle assurait également les lignes Valence-Paris en 1969 (Le Bourget jusqu'au 15 septembre 1971[3] puis Orly-Ouest ensuite[4]), Nîmes-Palma de Majorque, Nîmes-Ibiza, Perpignan-Lyon, Paris (Le Bourget)-Calvi (en 1975).
Malgré les freins de la CSAM (Conseil supérieur de l'aviation marchande) à la fin des années 70, E.A.S développe opiniâtrement son activité « transport à la demande » et « charter ».
Elle rachète les actifs de la compagnie Trans-Union en 1971[5].
En 1978, aidée par la disparition de la compagnie Catair, E.A.S peut enfin mettre en ligne l'avion Caravelle sur son programme d'été.
Au début des années 80, Air Inter confiait à EAS plusieurs lignes radiales à faible trafic au départ de Paris-Orly vers Rennes, Saint-Etienne ou Lorient, exploitées en « Herald » sous numéro de vol IT (Air Inter)[6].
Le centre d'entretien de Perpignan (EAS Industries) ainsi que celui de la filiale SEDEMA d'Orly furent en mesure d'assurer des visites sur des aéronefs externes à la flotte de la compagnie notamment ceux des gouvernements africains.
En 1990, E.A.S cesse la ligne régulière Paris-Valence mais décide de la relancer. Le Groupe Masurel qui avait créé Europe Air[7], s'associe avec la compagnie de taxis aériens La Rhonavia basée à Valence et créée à 50/50 la compagnie Jet Europe. Elle utilise depuis le 9 février 1990 une caravelle SE210 (F-BMKS) d'E.A.S. repeinte aux couleurs de Jet Europe. Cette nouvelle compagnie assurait exclusivement des vols réguliers entre Paris et Valence-Chabeuil et des vols charters[8]. Cette compagnie est dissoute en 1991.
Fin 1991, EAS est reprise quelques mois après que le dépôt de bilan[9] par le financier Francis Lagarde[10].
EAS devient en 1993 sous l'impulsion de nouveaux actionnaires que son Francis Lagarde via Financière Saint Fiacre, EAS Europe Airlines.
Elle cessait ses opérations de compagnie aérienne le 6 mars 1995 pour se concentrer qu'à la maintenance lourde des aéronefs (EAS Services).
EAS a eu des DC-6, N 262, Vickers Vanguard[11], Boeing 707/727/737, Handley-Page Herald, C-130, Caravelle[12], Airbus 310 mais également Dornier-28[13].
Le , un Fairchild FH-227 appartenant à Uni-Air International, mais affrété par EAS (vol 602 EAS) s'écrase lors de son approche de Valence, tuant ses 22 occupants. L'appareil assurait le vol régulier Paris-Valence[14].
Le , un Douglas DC-6B d'EAS s'abimait à l'atterrissage sur l'aéroport de Nice sans faire de blessé[15].