Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation |
Lycée de Princeton (en) (jusqu'en ) Bowdoin College (- |
Activités | |
Période d'activité |
Depuis |
Rédacteur à | |
Père |
Mikhail Gershkovich (d) |
Mère |
Ella Milman (d) |
Fratrie |
Danielle Gershkovich (d) |
A travaillé pour |
The Wall Street Journal (depuis ) |
---|---|
Lieu de détention | |
Site web | |
Distinction |
Evan Gershkovich est un journaliste et reporter américain, né le à New York, et travaillant en Russie pour The Wall Street Journal[1].
Il est arrêté en Russie le à la suite d'accusations d'espionnage lors d'un reportage à Iekaterinbourg en Oural, et emprisonné depuis. Il est finalement libéré lors d'un échange de prisonniers le .
Les parents d'Evan Gershkovich sont d'origine russe et ukrainienne[2]. Juifs, ses parents émigrent vers les États-Unis en 1979[3].
Le journaliste passe sa jeunesse à Princeton, où il étudie l'anglais et la philosophie à l'université. Il est diplômé en 2014 et se tourne ensuite vers le journalisme[4].
Depuis octobre 2017, il habite à Moscou[3].
Le journaliste américain est arrêté à Iekaterinbourg le jeudi 30 mars 2023 par le service fédéral de sécurité de la fédération de Russie et emprisonné à la prison de Lefortovo (Moscou) à la suite d'accusations d'espionnage[5]. Ces accusations sont officialisées le . L'Américain, d'origine russo-ukrainienne aurait, selon la Russie, fait des recherches sur l'industrie de la défense russe[6].
Il est le premier journaliste d'un média américain à être emprisonné en Russie depuis la Guerre froide[7]. Sa détention provisoire est limitée au mois de mai, mais sa peine pourrait être prolongée à la suite de son procès. En Russie, les faits qui lui sont reprochés sont passibles d'une peine de prison allant jusqu'à 20 ans[réf. nécessaire].
Son arrestation porte à trois le nombre de citoyens américains détenus en Russie, avec Paul Whelan et Marc Fogel[8].
Le , un tribunal de Moscou prolonge jusqu'au la détention provisoire de Evan Gershkovich, arrêté fin mars 2023 en Russie pour « espionnage », une accusation qu'il nie catégoriquement[9]. Fin janvier 2024, sa détention est prolongée de deux mois, jusqu'au [10]. Le , la justice russe se prononce pour son maintien en détention provisoire. Le juge Alexandre Pouchkine déclare : « La première cour d'appel a décidé de laisser sans changement la décision du 26 mars (du tribunal de première instance) de prolonger la mesure (de détention) préventive »[11].
Le , il est reconnu coupable d'espionnage et condamné à 16 ans de prison[12].
Joe Biden, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, et d'autres personnalités contestent l'arrestation du journaliste et demandent sa libération immédiate[13],[14]. Le Wall Street Journal considère que les accusations sont injustifiées et demande aussi la libération immédiate de son journaliste[6].
Certains considèrent que son arrestation est due à la répression de la presse en Russie depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie et est effectuée en prévision d'un échange anticipé de prisonniers[6],[15].
Le , Evan Gershkovich est libéré par la Russie lors d'un échange de prisonniers qui inclut aussi les opposants politiques Oleg Orlov, Vladimir Kara-Mourza et Ilia Iachine, ainsi que Paul Whelan et Alsu Kourmasheva[16],[17].