Fabriqué en Chine

« Fabriqué en Chine » (Made in China en anglais, chinois simplifié : 中国制造 ; chinois traditionnel : 中國製造 ; pinyin : Zhōngguó Zhizao) ou, rarement, Fabriqué en RPC (le sigle PRC signifie en effet People's Republic of China, qui se traduit en français par « république populaire de Chine » ; « made in PRC » est donc synonyme de « made in China »), est une indication du pays d'origine apposée sur les étiquettes des produits fabriqués en Chine continentale.

Fabriqué en Chine
(en Pinyin: Zhōngguó zhìzào)
Ouvrière du fabricant de disques durs Seagate à Wuxi, dans le Jiangsu, en 2008.

Avant la révolution industrielle

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Les produits chinois les plus célèbres avant la révolution industrielle étaient le thé, la porcelaine[1] et la soie, des minéraux comme l'argent et autres matières premières comme le charbon. Ce sont des produits authentiques, pour lesquels la contrefaçon est inutile.

Fabriqué en Chine à l'époque moderne

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La révolution industrielle changea la situation. Les industries modernes, notamment l'industrie de l'Angleterre, considéraient que leurs produits étaient supérieurs. La demande de marquer l'origine des produits d'autres pays fut la conséquence du Merchandise Marks Act anglais de 1887. Voir aussi : Révolution industrielle et l'Empire britannique[2],[3].

En Chine, à la période semicoloniale[4], le problème n'existait pas. La naissance de la Chine moderne à la suite de la revolution de 1949 puis de l'industrialisation[5] changea la situation, car les produits des industries étrangères devenaient de nouveaux concurrents sur le marché chinois.

ROC et P.R.O.C.

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Dès l'époque de la ROC, le Made in China est présenté comme Made in China ROC (république de Chine) ou Made in ROC pour Taïwan et Made in China P.R.O.C. ou Made in P.R.O.C. pour la Chine continentale[6].

Autres marquages de provenance chinoise

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L’équivalent chinois du marquage CE (conformité européenne) est le marquage CCC (abréviation de China Compulsory Product Certification ou « certification obligatoire de production en Chine »)[7].

Le marquage CE (conformité européenne) fait l'objet, depuis 2007, d'une rumeur selon laquelle des sociétés chinoises utiliseraient un marquage conçu pour ressembler au marquage européen mais dont les lettres seraient plus resserrées et qui signifierait en réalité China Export, l'anglais pour « exportation chinoise ». Cette rumeur est contestée par la commission européenne qui n'aurait trouvé aucune trace d'une marque China Export, mais reconnaît que comme toute autre marque, le marquage CE est sujet à la contrefaçon[8],[9].

L'indication de provenance « Fabriqué en Chine », ou Made in China, ou encore '中国制造', n’est pas perçue comme une attestation de qualité. Il y a eu toutefois plusieurs exemples du contraire.

Incidents graves

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Le scandale du lait frelaté en 2008 a ébranlé la confiance du consommateur chinois dans les produits laitiers chinois[10]. Le lait était aussi produit en Chine par des entreprises internationales comme Nestlé[11], Cadbury[12], Oreo (de Nabisco)[13], Heinz[14] et Lipton (de Unilever)[15].

Hors de Chine

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La contamination de l'héparine chinoise en 2008.

En 2007, le groupe américain Mattel a procédé au rappel de jouets fabriqués en Chine en raison d'une teneur élevée en plomb[16].

Contre-mesures

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La législation chinoise est devenue très stricte[17],[18],[19], notamment en ce qui concerne la traçabilité des produits. D'autre part le système de crédit social a été mis en place pour inciter les entreprises à être plus respectueuses de la réglementation et établir un réseau de « confiance », et d'enrayer les fraudes(chinois : 守信 ; pinyin : shǒuxìn)[20].

Produits alimentaires

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Depuis novembre 2007, la traçabilité des produits alimentaires chinois est obligatoire[21].

Produits de santé

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La filiale chinoise de la l'organisation de normalisation internationale GS1 de traçabilité des produits et Alibaba, l'un des plus importants vendeurs en ligne, avec 423 millions d'acheteurs en ligne en mars 2016, se sont associés pour une meilleure traçabilité des produits notamment de santé[22]. La norme propose une traçabilité du fabricant au consommateur via un identifiant unique (UID) et propose d'éduquer la population à cette traçabilité[23].

Poids du « Fabriqué en Chine » par pays

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Étiquette d'indication d'origine d'un produit vendu sur le sol nord-américain.

En , les importations de l'Allemagne vers la Chine se montent à 87 689,4 millions de dollars américains, les exportations de la Chine vers l'Allemagne se montent à 69 216,8 millions de dollars américains[24].

En , exportations : 81,7 milliards de dollars AUS $, importations : 59,5 milliards de dollars AUS $[25].

En , le Canada est devenu le 10e partenaire commercial de la Chine avec environ 25 milliards de dollars (US$). Son déficit commercial avec la Chine est alors de 17,5 milliards de dollars[26],[27].

États-Unis

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En 2012, 94 % des drapeaux américains importés aux États-Unis sont fabriqués en Chine[28].

En 2022, les exportations chinoises vers la France s'élèvent à environ 77,7 milliards d'euros tandis que les importations sont d'environ 24,1 milliards d'euros[29].

Perspectives d'avenir

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Les lignes de l'avenir de l'économie chinoise sont définies par le plan « China Manufacturing 2025 »[30] qui décrit plus que l'Industrie 4.0.

L'ambition technologique chinoise inquiète de plus en plus les précédents leaders du marché[31]. Les rumeurs de la moindre qualité inhérente aux produits chinois sont remplacées par des rumeurs d'un danger et péril pour la sécurité des États par les technologies de télécommunication chinoises, e.g. ceux de Huawei concernant la technologie 5G[32].

Articles connexes

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Références

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  1. « Jingdezhen : la capitale mondiale de la porcelaine ».
  2. (en) Patrick Artus, Jacques Mistral, Valérie Plagnol, « L’émergence de la Chine : impact économique et implications de politique économique » (consulté le )
  3. (en) « L'époque moderne (1840 - 1919) » (consulté le ).
  4. (en) « Le Nationalisme chinois face à l'Histoire » (consulté le ).
  5. (de) Willy Kraus, Wirtschaftliche Entwicklung und sozialer Wandel in der Volksrepublik China, Berlin, Heidelberg, New York, Springer, , 740 p. (ISBN 978-3-540-09431-9).
  6. (de) Jörg Spitzeck, Die Entwicklung Taiwans und sein wirtschaftliches Verhältnis zu China (Hochschulschrift Diplomarbeit, Universität Passau, 1996), Hambourg, Diplom.de, , 110 p. (ISBN 978-3-8324-0433-8, lire en ligne).
  7. « Marquage du logo CCC » (consulté le ).
  8. (en) « Answer given by Mr Verheugen on behalf of the Commission », sur europa.eu, (consulté le )
  9. Chloé Leprince, « Le faux logo CE chinois : des abus mais pas de complot », L'Obs - Rue89,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (de) Kerstin Kotlar, « Milchpulver-Engpass: Warum Chinesen deutsche Drogerien leerkaufen », Focus,‎ (lire en ligne) : « Denn nach dem Melamin-Skandal im Jahr 2008 sind viele chinesische Verbraucher noch immer verunsichert (trad. Google : « Après le scandale de la mélamine en 2008, de nombreux consommateurs chinois sont toujours instables) ». »
  11. « Asia Food Tainting Spreads, Leading to Recall in U.S. », The New York Times, (consulté le )
  12. « Cadbury Withdraws China Chocolate on Melamine Concern Source: Reuters », Reuters, (consulté le )
  13. Health Ministry of Indonesia, « Semua Sampel Produk Susu Impor Asal Cina Positif Mengandung Melamin », (Indonesian)
  14. Business Weekly, « Heinz to stop using Chinese milk in its products », New Mexico Business Weekly (consulté le )
  15. (en) Associated Press, « Lipton-brand milk tea powder recalled in Asia », News8 News (consulté le )
  16. L'Express du 5 septembre 2007.
  17. « Loi sur les marques de la République populaire de Chine » (consulté le )
  18. « Législation Médecine Chinoise » (consulté le )
  19. « La Chine Dévoile la Loi sur la Sécurité Alimentaire la Plus Stricte de son Histoire » (consulté le ).
  20. Ahmed 2019.
  21. « Vers une meilleure traçabilité des produits alimentaires chinois » (consulté le ).
  22. (en) « Alibaba Group, GS1 & GS1 China GDSN Project Joint Announcement », sur GS1,
  23. (en) « Pharmaceutical traceability in China », sur GS1, .
  24. (de) « China - Kennzahlen aus internationalen Datenquellen » (consulté le ).
  25. (en) « China », Australian Government (consulté le ).
  26. « Fabriqué en Chine », Staistique Canada (consulté le )
  27. « Graphique » (consulté le ).
  28. (en) 94 Percent Of American Flags Imported Into The U.S. Last Year Came From China, sur huffingtonpost.com du 3 juillet 2013, consulté le 6 septembre 2016.
  29. « Echanges bilatéraux entre la France et la Chine - CHINE | Direction générale du Trésor », sur www.tresor.economie.gouv.fr (consulté le )
  30. (de) Stéphane Itasse, « Chinas Regierung treibt mehr als Industrie 4.0 voran (Le gouvernement chinois tire à plus que l'Industrie 4.0 », Mascinenmarkt, (consulté le )
  31. AFP, « L'ambition technologique chinoise inquiète l'Occident », Le Temps, (consulté le )
  32. Alain Frachon, « L’affaire Huawei touche à la rivalité stratégique entre la Chine et les Etats-Unis », Le Monde, (consulté le )

Bibliographie

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  • (en) Shazeda Ahmed, « The Messy Truth About Social Credit », Logic, no 7 / China 中国,‎ (lire en ligne)