La famille Altoviti est une famille noble italienne subsistante, d'extraction médiévale, originaire de Florence.
Les origines de la famille sont incertaines et font débat parmi les historiens.
Lors de fouilles dans la région de Fiesole, une épigraphe romaine a été découverte[1] comportant le texte « Furio Cammillo Altovita » neveu de Marcus Furius Camillus. Pour cette raison, Enea Silvio Piccolomini, futur pape Pie II émit l'hypothèse que l'origine des Altoviti était romaine.
D'autres chercheurs se sont basés sur le blason, dont le loup ferait remonter la lignée à un certain Longobardo di Corbizzo, qui, en 1192, habitait Borgo Santi Apostoli et avait sept fils, parmi lesquels un nommé Altovita qui pourrait être le premier de la lignée de la famille et aurait été armé par l'empereur Frédéric II du Saint-Empire (le loup écorché symbolisant les preux capitaines).
Une autre hypothèse lie l'origine de la famille avec celle des Squarcialupi.
Le généalogiste Luigi Passerini, dans sa Genealogia e storia della famiglia Altoviti (1871), estime que les Altaviti ont du « sang lombard », basant son opinion, non sur des documents, mais uniquement sur le nom des aïeux qui lui semblent d'origine lombarde. Il situe leur origine dans la vallée supérieure de l'Arno, en relation avec leurs possessions territoriales en ces lieux. Il exclut tout lien avec les Squarcialupi et indique que le premier document certain qui nous soit parvenu et les concernant date de 1153.
L'hypothèse sur l'origine de la famille la plus plausible, car documentée, est celle qui situe l'origine de la famille Altoviti au Valdarno supérieur, où la famille avait de nombreuses propriétés. Le premier de la souche, un certain Corbizzo di Gollo di Tebaldo est documenté à Florence en 1153 comme témoin et en 1170 comme acquéreur d'une maison avec tour via San Niccolò.
Les Altoviti ont donc été accolés aux Corbizzi.
Avec le temps la famille s'est divisée en diverses branches :
En tout, cinq branches ont ainsi été reconnues au patriciat florentin après la révision de 1751.
Les Altoviti ont détenu de nombreuses charges à Florence, aussi bien politiques que religieuses. L'historien Nikola Ottokar écrit qu'à la fin du Duecento (1282-1292) « nel sesto di Borgo (Sesto di Santa Trinita) les Spini, les Acciaiuoli et les Altoviti composent déjà plus d'un tiers du nombre total des Prieurs ».
La famille était du parti guelfe. Elle compta de hauts dignitaires :
Ce n'est que sous Cosme II de Médicis que la famille se réconcilia avec les Médicis et reprit possession de ses biens.
À Florence, les Altoviti possédaient de nombreuses maisons dans la zone Borgo Santi Apostoli et détenaient le patronat de l'église Santi Apostoli. Au numéro 18 de se trouvait le Palais des Altoviti, une maison forte que les Florentins appelaient Il Palagio.
À Borgo Santi Apostoli ses possessions étaient nombreuses : palais au numéro 14, maison au 25 avec un buste de Cosme Ier, les maisons sur lesquelles a été construit le Palais Borgherini et un petit palais la Canonica sur piazza del Limbo, à côté de l'église Santi Apostoli, sur la façade de laquelle se trouve un grand blason de la famille.
Le blason des Altoviti comporte un loup écorché d'argent sur fond noir et fait référence à un loup légendaire qui aurait sauvé le fondateur de la dynastie en dévorant son ennemi.
Grâce aux charges détenues en tant que podestat dans les nombreuses villes sous domination florentine, ce blason est visible dans de nombreux palais de villes toscanes : Cascia, San Giovanni Valdarno, Castiglion Fiorentino, Scarperia, Arezzo, San Gimignano, Colle di Val d'Elsa, Radda in Chianti, Lari, Buggiano, Pescia et Certaldo.