Après une longue absence Fantômas revient. Pour empêcher le mariage de sa fille Hélène avec le journaliste Fandor, il tue le maire qui devait les unir. Puis il pose un ultimatum au ministre de l'Intérieur : il exige un milliard de francs en or ou sinon un million de Parisiens mourront.
Ce film, sans rapport avec la série du même nom qui connaîtra un grand succès dans les années 1960, est d'une facture très différente : tourné sans moyens juste après la fin de la deuxième guerre, il dispose de peu de décors, les scènes semblent peu répétées, les textes peu écrits, les acteurs peu convaincus. Il installe un climat également très différent de celui de la série aujourd'hui mieux connue : terreur sans second degré ni volonté comique.
Le lieu le plus effrayant du film est une salle ronde dont le plafond fortement armé peut monter comme descendre, écrasant sans espoir ceux qui y sont enfermés. Fantômas tuera de cette façon les deux ouvriers qui l'ont construite, puis y placera plus tard Fandor en faisant monter le plafond pour faire pression sur sa fille : "N'oublie pas que le plafond peut descendre aussi vite qu'il monte".
Le Rayon de la mort utilisé par Fantômas pour commencer à tuer son million de Parisiens (en les visant par les fenêtres) est un cousin de celui annoncé comme possible par Tesla, mais aussi, en plus petit, du Rayon super gamma inventé par le chercheur Stagmus dans les aventures de Jean Valhardi. Il peut fonctionner depuis l'arrière d'un camion ouvert, ce qui rend périlleuse la mission des motards chargés de poursuivre celui-ci[1].
Le film fut diffusé en feuilleton par la RTF sur la chaîne alors unique de télévision française dans la deuxième moitié des années 1950.