C'est le comédien, auteur et réalisateur français Édouard Baer qui assure la fonction de maître de cérémonie pour la deuxième année consécutive.
Le Festival de Cannes fait son ouverture le avec pour la première fois un film d'animation, Là-haut des studios Pixar. En l'absence de comédiens pour ce film, la montée des marches est faite par les membres du jury accompagnés de Charles Aznavour qui prête sa voix au personnage principal du film[2]. Le film Un prophète de Jacques Audiard présenté le reçoit un accueil critique très favorable de la presse internationale qui en fait l'un des favoris pour le palmarès final[3],[4],[5],[6],[7].
La présentation du film Antichrist de Lars von Trier, le , provoque une violente polémique[8]. La critique lui reproche essentiellement des images d'une rare violence, mêlant scènes de sexe explicites, automutilation et torture. Lors de la conférence de presse, alors qu'il est sommé de s'expliquer sur sa vision, le réalisateur danois déclare : « Je suis le plus grand réalisateur du monde »[9],[10]. Malgré le scandale, le film vaudra le Prix d'interprétation féminine à Charlotte Gainsbourg.
Des rumeurs de mésententes au sein du jury ont largement été reprises par la presse. Selon certains dires, la présidente Isabelle Huppert, jugée autoritaire[11], aurait voulu décider seule du palmarès[12]. Elle aurait failli provoquer la démission du réalisateur américain James Gray[13],[14]. Le cinéaste autrichien Michael Haneke se voit finalement décerner la Palme d'or pour Le Ruban blanc[15], metteur en scène que la comédienne connaît bien pour avoir alors tourné deux films avec lui et s'être vu offrir, grâce à lui, son second Prix d'interprétation cannois en 2001 pour La Pianiste[16]. Un fort soupçon de favoritisme est relayé par les médias d'autant qu'elle lui a personnellement décerné le trophée et l'a longuement étreint le soir du palmarès[13]. Ces rumeurs ont été démenties par le délégué général du festival Thierry Frémaux[17] et l'intéressée a répondu un mois plus tard qu'elle n'avait pas été dictatoriale et que la Palme avait été attribuée à la quasi-unanimité par 7 voix sur 9[18]. Le soir de la clôture, Haneke l'avait d'ailleurs défendue : « Pour elle, c'était sûrement difficile de juger un de mes films parce que tout le monde devait dire : "Ils se connaissent!". Si vous la connaissiez, vous sauriez que c'est une personne tellement intelligente et intègre qu'elle ne peut protéger qu'un film qu'elle aime. »[19].
En , The Hollywood Reporter donne une première liste de films pressentis pour figurer dans la sélection officielle du festival 2009[23]. Le , Gilles Jacob et Thierry Frémaux annoncent la sélection officielle des vingt films en compétitions et les membres du jury[24].