Le flabellum (du latin : flabellum, « éventail », pluriel : flabella ou flabellums[1]), ripidion (du grec ancien : άγιον ριπίδιον, hagion ripidion, « éventail sacré ») ou hexaptérygon (du grec ancien : ἑξα-πτέϱυγος, hexapterygos, « muni de six ailes ») est un grand éventail de cérémonie monté sur hampe.
Dans l'Antiquité, l'éventail de cérémonie faisait partie de l'apparat qui entourait les souverains et leurs déplacements. Il s'agissait de grands éventails constitués généralement de plumes d'autruches ou de paon fichées au sommet d'une longue perche et censés permettre d'éventer le haut personnage qu'ils accompagnaient. Dans la pratique, la fonction d'aération a perdu de son importance au profit d'un rôle symbolique de manifestation du pouvoir.
L'usage de ces éventails est attesté en Égypte antique. Pharaon avait parmi ses courtisans celui qui portait le titre de « flabellifère à la droite du roi », c'est-à-dire celui qui avait le privilège de porter le flabellum. Ce titre fut porté par des personnages d'importance, tels que le futur pharaon Horemheb ou le vice-roi de Nubie Sétaou.
Dans l'Église catholique, ces éventails étaient portés devant le pape, jusqu'à la simplification des cérémonies décrétée par le concile Vatican ii sous le pontificat de Paul VI.
Ces flabellums[1] ne servaient plus à donner un peu de fraîcheur au pape, ce qui avait été leur usage antique, mais avaient un rôle purement symbolique[2].
Les flabellums étaient confectionnés à l'aide de plumes d'autruche, selon l'usage antique, ou bien de plumes de paon dont les ocelles symbolisaient le regard, et donc la vigilance du pape sur l'ensemble de l'Église[2].
L'éventail de cérémonie demeure utilisé de nos jours dans les Églises de rite byzantin. Dans la liturgie orientale de langue grecque, l'éventail liturgique est nommé ripidion, abrégé du grec ancien : άγιον ριπίδιον, hagion ripidion, « éventail sacré » ou bien hexapterygon (du grec ancien : ἑξα-πτέϱυγος, hexapterygos, « muni de six ailes »[3].). Il est utilisé dans le culte des Églises de rite byzantin, arménien et syriaque. Un officiant l'agite à la manière d'un éventail pendant la célébration.
Il s'agit d'une hampe d'environ deux mètres, surmontée d'une plaque dorée entourée de rayons et de grelots aux extrémités (uniquement pour les syriaques et arméniens orthodoxes, ceux des grecs et des russes n'en possèdent pas), généralement fait de métaux précieux, la plaque représente un séraphin à six ailes.
Dans l'ancien temps orthodoxe il servait à chasser les mauvais esprits ; aujourd'hui, dans les églises arméniennes et syriaques, il est secoué pour faire descendre l'Esprit Saint et symbolise la voix des anges.