Fleurines | |||||
Auberge et mairie, rue du Général-de-Gaulle. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Senlis | ||||
Intercommunalité | CC Senlis Sud Oise | ||||
Maire Mandat |
Guillaume Maréchal 2020-2026 |
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Code postal | 60700 | ||||
Code commune | 60238 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fleurinois | ||||
Population municipale |
1 827 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 153 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 15′ 47″ nord, 2° 35′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 89 m Max. 185 m |
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Superficie | 11,95 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Senlis | ||||
Législatives | 4e circonscription de l'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://www.fleurines.fr/ | ||||
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Fleurines est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France au cœur de la forêt d'Halatte. Implantée au centre d'une clairière agricole, Fleurines bénéficie d'une situation particulière peu courante dans la région. La commune est en effet limitrophe des deux pôles urbains que constituent Pont-Sainte-Maxence au nord, et Senlis au sud.
L'histoire de Fleurines est intimement liée au prieuré Saint-Christophe-en-Halatte, fondé au XIe siècle sur une butte à l'extérieur du village. Une communauté agricole s'installe ensuite le long de la route des Flandres. Fleurines se développe à la Renaissance grâce à la sécurisation de cette route et à la tuilerie. L'activité agricole et l'industrie tuilière déclinent ensuite à partir du XIXe siècle. Au XXIe siècle, la construction d'une zone d'activités au nord du bourg garantit des emplois dans les secteurs secondaire et tertiaire. Comme la plupart des communes du sud de l'Oise, Fleurines connaît un dynamisme démographique, survenant après la Seconde Guerre mondiale, et la commune voit sa population tripler en cinquante ans.
L'ancien prieuré constitue aujourd'hui le principal élément du patrimoine architectural de Fleurines ; il est classé au titre des monuments historiques. La commune est également riche d'un important patrimoine naturel et paysager, et intègre le périmètre d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). Depuis sa création en 2004, Fleurines entre également dans le périmètre du parc naturel régional Oise-Pays de France.
Fleurines est située au cœur de la forêt d'Halatte, au sud du département de l'Oise, entre Senlis (à 6 km) et Pont-Sainte-Maxence (à 5 km)[1], et à l'est de Creil (à une distance routière de 11 km).
Le découpage administratif de la commune de Fleurines a la particularité que toutes les limites de la commune correspondent à des routes forestières de la forêt d'Halatte, et les points de rencontre entre trois ou quatre communes se situent toujours à l'un des carrefours de la forêt[2].
Au poteau des Blancs-Sablons dans la forêt d'Halatte, quatre communes se rencontrent : Chamant, Fleurines, Senlis et Villers-Saint-Frambourg, mais les communes de Fleurines et Chamant se touchent seulement en ce quadripoint et ne sont pas limitrophes, dans le sens qu'elles ne partagent pas de limites communes[2].
Le territoire communal appartient géologiquement au Bassin parisien. Il fait partie d'un grand ensemble homogène de calcaire grossier d'âge tertiaire[3]. La plus grande partie du territoire communal, dont le chef-lieu, repose sur un plateau constitué de sables de Beauchamp et d'argiles de Villeneuve-sur-Verberie datant du Bartonien inférieur. Le hameau de Saint-Christophe se situe sur une butte-témoin où affleurent des roches datant du Bartonien moyen et supérieur. La strate sédimentaire se compose de marnes blanchâtres et jaunâtres. Au sud-est de cette butte, ces formations sont recouvertes d'une couche de lœss. La partie occidentale de la commune est plus ancienne, datant du Lutétien[4],[5].
La superficie de la commune est de 1 195 hectares ; son altitude varie de 89 à 185 mètres[6]. Le point culminant du territoire communal, à 185,3 m au-dessus du niveau de la mer, se trouve sur la butte-témoin de Saint-Christophe. Le mont Pagnotte, point culminant de la forêt d'Halatte, situé sur la commune voisine de Pontpoint, dépasse cette butte de seulement trente mètres[2]. Aucun cours d'eau ne traverse Fleurines. Dans la forêt d'Halatte, existent quelques sources captées, dont la fontaine Bertrand et la fontaine du Lis sont les plus connues[Note 1].
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[7],[Carte 1].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 722 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 7 km à vol d'oiseau[10], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Fleurines est l'unique village entièrement entouré de la forêt domaniale d'Halatte. Il est situé sur une vaste clairière comprenant des surfaces agricoles à l'ouest, ainsi qu'autour de Saint-Christophe. Une partie de la forêt, au nord-ouest, est communale ; il existe également quelques petits bois privés[2].
Le paysage fleurinois se compose de polycultures à partir desquelles se dessine nettement la lisière de la forêt d'Halatte[3].
Ces espaces ouverts, formés par l'agriculture alternent avec les espaces fermés, formés par la forêt et les lieux de peuplement[Urb 1].
La commune entre dans le périmètre du parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire.
La zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 « Massif forestier d'Halatte[14] » couvre à Fleurines la forêt d'Halatte et ses bois annexes, à l'exclusion des autres parties de la commune. Sur Fleurines, la zone protégée au titre de la ZNIEFF correspond au site naturel classé de la forêt d'Halatte et de ses glacis agricoles (classement par décret du )[15].
La butte de Saint-Christophe ayant été exclue de ce site, elle a été intégrée dans un autre site classé, celui des « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, clairière et butte de Saint-Christophe » (classement par décret du )[16].
En outre, l'ensemble de la commune de Fleurines fait partie du site naturel inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du 6 février 1970)[17]. Ce site inscrit a préfiguré le parc naturel régional, son découpage étant à peu près identique avec la partie du parc située dans l'Oise.
Au , Fleurines est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle est située hors unité urbaine[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (67,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,4 %), terres arables (22,7 %), zones urbanisées (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[20]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le tissu urbain de Fleurines est segmenté en deux parties. Le chef-lieu s'étend le long de la D 1017 (ancienne route des Flandres) tandis que le hameau de Saint-Christophe est installé sur une butte-témoin à l'est[Urb 2].
La zone d'activités qui s'étend le long de la D 1017 marque le passage entre la forêt et le tissu urbain[Urb 3]. Au centre, le bois de La Montagne est une rupture dans le paysage urbain fleurinois[Urb 4].
La position particulière de Fleurines, dans une clairière au centre de la forêt d'Halatte, n'est pas naturelle puisqu'elle est issue de déboisements ayant eu lieu lors de l'installation des religieux dans le prieuré Saint-Christophe. La sécurisation de la route des Flandres et le développement des échanges favorisent la croissance du village[Urb 5].
La commune se compose du village éponyme, ainsi que du hameau de Saint-Christophe, à 1 km à l'est du bourg ; autrefois siège d'un prieuré fondé en 1061, il a existé avant le chef-lieu.
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 879, alors qu'il était de 826 en 2014 et de 777 en 2009[I 1].
Parmi ces logements, 89,9 % étaient des résidences principales, 3,3 % des résidences secondaires et 6,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 76,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 19,4 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Fleurines en 2019 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,3 %) supérieure à celle du département (2,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 74,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (76,7 % en 2014), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Fleurines[I 1] | Oise[I 4] | France entière[I 5] |
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Résidences principales (en %) | 89,9 | 90,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3,3 | 2,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,8 | 7,1 | 8,2 |
En signant la charte du parc naturel régional Oise-Pays de France, Fleurines s'engage à réaliser une étude urbaine de son territoire avant de réviser son plan local d'urbanisme (PLU)[21]. En 2014, cette étude urbaine est en voie d'intégration au PLU[22].
Les récents projets réalisés concernent l'aménagement des abords du groupe scolaire pour la rentrée 2012[M 1]. Un projet de déviation routière, à l'ouest du bourg, avait été envisagé depuis les années 1990. Figurant dans le Plan d'Occupation des Sols (POS) de 1995, ce projet poserait des questions paysagères[Urb 6],[Urb 7].
L'ancienne route nationale 17 qui va du Bourget à Halluin traverse la commune par le centre-ville. Fleurines est par ailleurs reliée à l'autoroute A1 par la D 1330 qui passe par Senlis et permet ainsi de rejoindre Paris. Elle est reliée à Compiègne par les routes D 200 et la D 932A. D'autres routes secondaires, comme la D 565, permettent de rejoindre Verneuil-en-Halatte et Villers-Saint-Frambourg.
En transport en commun, Fleurines est desservie par trois lignes du réseau interurbain de l'Oise : la ligne 640 Senlis - Pont-Sainte-Maxence - Verberie, la ligne 633 Fleurines - Creil, la ligne 641 Senlis-Compiègne. La première propose, au premier semestre de 2022, des aller-retours vers Senlis du lundi au vendredi, ainsi que de nombreux renforts en période scolaire, sauf le samedi. La seconde propose quatre allers Fleurines - Creil et cinq retours du lundi au vendredi, ainsi que deux allers-retours le samedi. Les horaires ne permettent pas d'effectuer l'aller-retour depuis Creil dans la journée, et depuis Pont-Sainte-Maxence, l'aller-retour dans la journée n'est possible qu'en période scolaire[23]. Fleurines n'étant pas reliée au réseau ferroviaire, les voyageurs doivent se rendre à la gare de Pont-Sainte-Maxence, desservie par le réseau TER Hauts-de-France[24].
Fleurines a fait l'objet de trois arrêtés de catastrophe naturelle. Des inondations et coulées de boue ont eu lieu en (justifiant l'arrêté du ). La commune a également été touchée par des inondations, coulées de boue et mouvements de terrain en , consécutivement aux tempêtes Lothar et Martin.
La localité est exposée, compte tenu de la nature du sol, à des phases de retrait-gonflement des argiles dus à l'alternance de phases d'hydratation-dessiccation des argiles. Ce phénomène est responsable, entre autres, de fissures dans la fondation des bâtiments[25]. Les abords de la butte Saint-Christophe sont exposés à un aléa moyen à fort tandis que le reste de la commune est soumis à un aléa faible voire nul[26]. La commune fait l'objet d'un arrêté de catastrophe naturelle pour cet aléa en date du .
Fleurines est située en zone de sismicité très faible de niveau 1 sur une échelle de 1 à 5 tout comme le reste de l'Oise[27].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Florinas en 1061[28] ; villam nuncupatam Florinas (1061) ; Florinoe (1061) ; de Florinis (1095) ; Fleurennes (1260) ; Flourannes (1260) ; Florisicurtis (vers 1300) ; Florines (1478) ; Flourines (vers 1510) ; Fleurine (1617) ; Fleurines (1667) ; eccl. de Florinis (1700) ; Fleurinne (1728) ; Fleurines en Halatte (1789)[29].
Des hypothèses anciennes ont été formulées sur l'étymologie du toponyme Fleurines. Il a été supposé qu'il pourrait être issu du latin figula « poterie » ou bien encore de Flor Arenarum « fleur des sables », étant donné l'existence de la « montagne de sable » à Fleurines (près de la piscine)[RP 1]. Or, la forme ancienne disponible et la connaissance des lois de la phonétique invalident ces théories. En effet, on ne voit pas comment d'hypothétiques mentions latines (dont on ne conserve aucune trace) *Figula (ou plutôt un dérivé *Figulinas) ou *Florarenarum auraient pu être latinisées en Florinas, ni pourquoi d'ailleurs. En revanche, l'évolution phonétique de Florinas en Fleurines est tout à fait régulière en langue d'oïl.
Albert Dauzat et Charles Rostaing émettent l'hypothèse d'une formation en -īnum, à savoir -īnas à l'accusatif féminin pluriel, basée sur le nom de personne latin Florus[30], au sens global de « propriété, lieu de Florus » (voir à ce sujet les formations toponymiques de l'Antiquité tardive et du début du Moyen Âge en -iacas qui ont donné -ies dans le nord de la France et en Belgique).
Jacques Chaurand et Maurice Labègue reprennent cette thèse et suggèrent également le nom commun flor- « fleur », suivi du même suffixe, au sens de « lieu des fleurs »[31].
Le village de Fleurines est nettement moins ancien que la plupart des autres villages de la région, et son existence n'a laissé aucune trace écrite avant le XIe siècle. Un ancien chemin gaulois traverse cependant le village d'est en ouest. L'origine du hameau de Saint-Christophe ne peut être datée avec exactitude, pas plus que celle de Fleurines, mais remonte au moins à l'an 875. La colline de Saint-Christophe portait alors le nom de mont Hermenc, d'après celui d'un propriétaire qui possédait également une villa qui s'y trouvait (dans des textes rédigés en latin médiéval « villa nomine Hermane »), et fut déjà le siège d'une petite abbaye, appartenant au chapitre de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais, relevant de l'évêque de Beauvais. Les moines ne possédaient que quelques parcelles de la forêt d'Halatte se situant sur le diocèse de Senlis, et n'en tiraient que des revenus insuffisants. En 1061, ils décidèrent donc d'offrir l'abbaye à l'écuyer Waleran ou Galeran de Senlis, apprécié par le roi Philippe Ier, qui en fit son grand chambellan, puis son ministre des finances. La stratégie des moines se révéla payante, car Waleran se montra en échange d'une grande générosité. Il finança la construction d'une église et d'un nouveau monastère, offrit à l'abbaye des terres, des vignes, des bois, deux métairies et des immeubles à Meaux, et mit à sa disposition des serfs. Le roi à son tour accorda à l'abbaye une charte d'immunité. Waleran avait toutefois négligé l'effet que leur soudaine richesse aurait sur les moines, entraînant des débordements. Afin de résoudre ce problème, il décida de rattacher le monastère au prieuré clunisien de La Charité-sur-Loire, choix apparemment motivé par le fait que son fils Pierre y fut moine. Waleran procura encore au prieuré de Saint-Christophe ainsi créé en 1083 les revenus de la commanderie des Templiers et de la cure de Lagny-le-Sec[RP 2].
Le village de Fleurines apparut probablement à l'époque de Waleran, sans que l'on puisse établir un rapport avec la refondation du monastère, sous le nom latin « Florinas ». Les premières maisons sont apparues autour de la Grande fontaine, ou fontaine Berthaud, qui après-guerre a laissé la place à un simple rond-point. Mais la petite agglomération s'étendait bientôt sur la grande route de Senlis à Pont-Sainte-Maxence, l'actuelle RD 1017, qui traversait initialement Fleurines sur un tracé plus à l'ouest. Le prieur de Saint-Christophe avait sur les habitants le droit de haute, moyenne et basse justice. Ils pouvaient faire paître leurs animaux sur les terres du prieuré, mais étaient également obligés d'aider les moines dans le défrichement de la forêt[RP 2].
Pendant le Moyen Âge, c'est encore le hameau de Saint-Christophe qui est au centre de l'histoire, grâce à son prieuré, et non le village. En effet, les rois de France ayant droit de gîte au prieuré, ils l'utilisent souvent comme relais de chasse. La situation de Fleurines sur une grande route n'est pas toujours avantageuse pour son développement, car elle expose le village davantage aux pillages commis habituellement par des soldats de passage. Les villageois se voient obligés de fournir un contingent de soldats à Philippe Auguste pour la bataille de Bouvines, le 27 juillet 1214[RP 3].
Bien que Philippe le Bel ait acheté le manoir de Fécamp à Pontpoint au début du XIVe siècle, lui et ses successeurs continuent de fréquenter Saint-Christophe. Ainsi, au moins treize séjours de Philippe VI de Valois sont attestés. Entre le 12 et le 16 avril 1331, il y rencontre secrètement le roi d'Angleterre Édouard III, fils de sa petite-cousine Isabelle, pour tenter de régler les différends entre les deux royaumes. Philippe l'accueille simplement, ce qui est ressenti comme une humiliation par Édouard, qui se vengera plus tard dans la guerre de Cent Ans. Philippe de Valois vient une dernière fois en 1349, quand il signe des documents régissant la durée du travail dans le bailliage de Senlis. Son successeur, son fils Jean le Bon, instaure l'ordre de l'Étoile depuis Saint-Christophe, en date du 16 novembre 1351. Ensuite, en raison de la guerre de Cent Ans, les chasses royales se font rares ; seul Charles VI vient encore à Saint-Christophe, six fois entre 1391 et 1398, à l'occasion de passages à Senlis. Quant à Fleurines, des bandes armées y commettent des atrocités en 1414, tuant plusieurs habitants, et le village est dévasté par les Anglais en 1359 et 1434. C'est toutefois pendant cette période trouble que l'église paroissiale de Fleurines est construite, entre 1390 et 1419. Son massif clocher sert souvent de lieu de refuge devant l'ennemi. Après le retour de la paix, les chasses royales sont organisées de préférence dans la vallée de la Loire, le confort du prieuré étant désormais jugé insuffisant. Saint-Christophe est abandonné à son sort[RP 3].
Pendant le siège de Senlis lors de la huitième guerre de religion, en 1588, les armées de la Ligue commettent des exactions à Fleurines. Le premier plan de Fleurines est dessiné en 1602, en tant qu'élément des fresques peintes par Toussaint Dubreuil dans la galerie des Cerfs du château de Fontainebleau. Le village connaît alors un essor, qui est dû au développement favorable de l'activité tuilière, attestée par des documents depuis le XIVe siècle. La route des Flandres, appellation locale de la nationale 17, ainsi que la rue de l'Église et la rue des Frièges sont pour la première fois pavées. Les tuiliers, de plus en plus nombreux, prélèvent la terre d'argile en forêt d'Halatte, ce qui occasionne des dommages à la forêt. Après l'envisagement de plusieurs solutions pour mettre les tuiliers à contribution, ils s'engagent en 1670 de verser une somme de dix livres annuellement, système qui reste en vigueur jusqu'en 1839[RP 4],[RA 1].
Quant au prieuré, il prospère également, même s'il n'a plus aucun rôle à jouer dans l'histoire, les moines négligeant par ailleurs l'observance de la règle bénédictine, songeant en premier lieu à s'enrichir. Quatre paroisses dépendent de Saint-Christophe : Lagny-le-Sec, Le Plessis-Belleville, Pontpoint et, bien sûr, Fleurines. Leurs curés sont nommés par le prieuré, qui touche en outre une partie de la dîme, des taxes et offrandes. Les revenus du prieuré ne cessent de croître au cours des siècles. Il possède des immeubles, notamment à Senlis ; une tuilerie ainsi qu'une ferme à Fleurines, et une ferme à côté du prieuré. En 1638, son domaine forestier a pratiquement doublé depuis la fondation et représente la principale richesse du monastère. Puis, les titres de propriété du prieuré s'étant perdus, le tiers lui est retiré au profit du roi. Toutefois après l'évêque de Senlis et le roi, le prieuré reste le principal propriétaire forestier du massif d'Halatte. Comparé aux deux autres grands propriétaires, « c'est le prieuré qui se montre le plus intransigeant dans le respect de ses droits, le plus rigoureux dans son comportement à l'égard des manants, le plus inconciliant dans ses relations avec ses voisins ». Quand les vases sacrés et les ornements sacerdotaux sont volés de l'église de Fleurines en 1716, le prieur ne fait pas face à son obligation de les remplacer à ses frais, malgré l'assignation que les habitants lui adressent. La construction du palais prieural, le « château » de Saint-Christophe, vers le milieu du XVIIIe siècle, est motivée par les économies d'impôts que cette grande dépense permet[RP 4].
On a recensé 720 habitants en 1720[RA 1].
La Révolution française ne provoque aucune réaction particulière à Fleurines ; tout au plus, les habitants commentent-ils les événements dans la capitale et les nouveaux décrets promulgués à la sortie de la messe dominicale. Pour la fête de la Fédération le , quarante citoyens du district de Senlis sont choisis pour participer aux cérémonies à Paris, dont un habitant de Fleurines. À son retour, ce dernier, Pierre Nicolas Lavoisier, est toutefois accueilli par des chants patriotiques. Trois mois plus tard, le palais prieural de Saint-Christophe est vendu comme bien national et adjugé à Jean Charton. La rapidité de la dissolution du prieuré s'explique sans doute par l'absence de moines pendant les dernières années avant la Révolution. N'était resté qu'un fondé de pouvoir du prieur commendataire, continuant d'encaisser les revenus dont la raison d'être avait été le financement de l'entretien des moines. En , la société populaire de Fleurines rebaptise bon nombre de rues aux noms à connotation religieuse ou évoquant l'Ancien Régime. Les symboles ecclésiastiques sont supprimés partout, sauf à l'intérieur de l'église, y compris statues, calvaires et la croix de cimetière. L'église de Fleurines devient Temple de la Raison et l'église prieurale simplement « temple ». Elle conserve son clocher, refait vingt ans auparavant, mais celui de Fleurines est démoli, un seul clocher étant désormais autorisé par commune. Toutefois, la nef et les bas-côtés de l'église de Saint-Christophe sont utilisés comme carrière de pierres. En même temps, Charton, impliqué dans la fusillade du Champ-de-Mars, est arrêté et guillotiné le . Ceci n'empêchera sa veuve de récupérer le « château », où elle finira ses jours longtemps après[RP 5].
Le village reste à l'abri des événements accompagnant les périodes agitées du Consulat et de l'Empire. Mais à la chute de ce dernier en 1815, les troupes françaises en retrait traversent Fleurines, et avec leur lot de malades et blessés, confrontent le village avec la réalité des événements. Les troupes d'occupation allemandes et anglaises font fuir les habitants dans la forêt et pillent plusieurs maisons. En 1837, l'industrie tuilière emploie cent cinquante personnes dans quatorze tuileries. L'effectif permanent d'une tuilerie se compose typiquement de deux hommes, trois femmes et trois enfants, rémunérés à la pièce. La production annuelle s'élève à quatre millions de tuiles, trois cent mille carreaux et autant de briques, ainsi que huit mille faîtières. La production a toujours recours aux gisements de marne verte autour de Fleurines, riche en argile. Le nombre de fours de tuilerie augmente encore et atteint dix-sept à son apogée, mais l'activité décline au début du XXe siècle comme conséquence de l'industrialisation. Ainsi en 1927, seul reste en fonctionnement le four de Léon Havy[RP 6].
À la fin du XIXe siècle, la municipalité accorde la concession d'une sablière à la Compagnie Saint-Gobain, l'industrie du verre étant alors en pleine expansion. Afin de permettre le transport du sable, la ligne de chemin de fer industriel reliant Fleurines à Pont-Sainte-Maxence est construite. Son exploitation cesse à la fin de la Première Guerre mondiale[32].
Le Second Empire est bien accueilli par les Fleurinois, qui acclament largement Napoléon III. En , pendant un hiver particulièrement rude avec −22 °C en décembre, le village est occupé par les Prussiens qui commettent des pillages. Après le retour de la paix, la contribution de guerre exigée par eux finit de ruiner le village. Au début de la Première Guerre mondiale, quand les villes voisines comme Senlis, Creil et Pont-Sainte-Maxence sont incendiées par les Allemands, Fleurines échappe de peu à un destin semblable. En effet, le soir du , l'escadron d'uhlans qui venait de dévaster Creil arrive à Fleurines et demande à boire dans les bars et cafés du village. Bien que le maire ait conseillé aux habitants de renoncer à toute provocation, les soldats menacent de mettre le feu au village. Arrive alors une deuxième unité, dont le capitaine, John Evann, est un peintre qui avait souvent travaillé à Fleurines et joué aux cartes avec les habitants le soir. Il salue le futur maire, M. Carlier, et ordonne aux soldats d'épargner Fleurines[RP 6].
En , Fleurines est une scène de combats de la Seconde Guerre mondiale. En prévision de ce développement, ordre est donné d'évacuer le village en date du , et très vite, les Allemands s'emparent du village, le . La défense par les 3e et 5e compagnies du 88e régiment d'infanterie de ligne réussit à défendre Fleurines pendant quelques jours seulement. Le lot de la commune est celui de toutes les villes occupées. Dès 1941, un petit groupe d'habitants entre dans la Résistance et rejoint le réseau de Senlis et Compiègne. Un chef de résistance, Georges Piron, est arrêté, déporté dans une prison de Cologne et y est décapité à la hache en 1943. Ensuite, la population souffre particulièrement en 1943 et 1944, car des SS ont pris quartier à Saint-Christophe et ravagent dans les alentours. Le soulagement vient avec la Libération par une unité de la 1re armée américaine. Les FFI réussissent à capturer encore huit soldats allemands cachés dans la forêt[RP 6].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Senlis du département de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Pont-Sainte-Maxence[33]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Senlis
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de l'Oise.
Fleurines était membre de la communauté de communes du Pays de Senlis, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
À la suite de désaccords profonds entre élus des communes membres, le préfet décide de dissoudre l'établissement public de coopération intercommunale (EPCI) le [34]. Treize communes souhaitent se regrouper dans un nouvel EPCI appelé communauté de communes Cœur Sud Oise, dont les statuts et le périmètre sont validés par arrêté préfectoral du [35].
Une nouvelle structure intercommunale est créée par arrêté préfectoral à la même date, appelée communauté de communes des Trois Forêts (CC3F) autour de Senlis, avec les dernières communes souhaitant y participer que sont Aumont-en-Halatte, Courteuil, Chamant et Fleurines.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[36], le schéma départemental de coopération intercommunale approuvé par le préfet de l'Oise le prévoit notamment la fusion de la communauté de communes des Trois Forêts et de la communauté de communes Cœur Sud Oise[37],[38], restituant ainsi l'ancienne communauté de communes du Pays de Senlis — à l'exception d'Orry-la-Ville, désormais membre de la communauté de communes de l'Aire Cantilienne — créée en 2000[39],[40].
Après consultation des conseils municipaux et communautaires concernés[41], la nouvelle intercommunalité est constituée au par un arrêté préfectoral du sous le nom de communauté de communes Senlis Sud Oise. Fleurines en est donc désormais membre.
Les tendances politiques de l'électorat fleurinois restent constantes puisque tous les scrutins voient la préférence pour un candidat de droite.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours. | |||||||
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Année | Élu | Battu | Participation | ||||
2002 | 80,48 % | Jacques Chirac | RPR | 19,52 % | Jean-Marie Le Pen | FN | 82,00 % [42] |
2007 | 68,84 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 31,16 % | Ségolène Royal | PS | 86,04 % [43] |
2012 | 35,84 % | François Hollande | PS | 64,16 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 87,21 % [44] |
2017 | % | Emmanuel Macron | EM | % | Marine Le Pen | FN | % [45] |
2022 | % | Emmanuel Macron | LREM | % | Marine Le Pen | RN | % [46] |
Élections législatives, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
Année | Élu | Battu | Participation | ||||
2002 | 67,85 % | Éric Woerth | UMP | 32,15 % | Delphine Schwindenhammer | VEC | 61,65 % [47] |
2007 | 61,03 % | Éric Woerth élu au premier tour |
UMP | 16,44 % | Martine Charles | PS | 63,06 % [48] |
2012 | 62,28 % | Éric Woerth | UMP | 37,72 % | Patrick Canon | VEC | 60,45 % [49] |
2017 | % | % | % [50] | ||||
2022 | % | % | % [51] | ||||
2024 | % | % | % [52] | ||||
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 23,06 % | Henry Weber élu au premier tour |
LPS | 20,88 % | Tokia Saïfi | LUMP | 43,60 % [53] |
2009 | 37,93 % | Dominique Riquet élu au premier tour |
LMAJ | 13,10 % | Gilles Pargneaux | LSOC | 42,32 % [54] |
2014 | 28,03 % | Marine Le Pen élu au premier tour |
LFN | 29,93 % | Jérôme Lavrilleux | LUMP | 48,27 % [55] |
2019 | % | % | % [56] | ||||
2024 | % | % | % [57] | ||||
Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Liste 1re | Liste 2e | Participation | ||||
2004 | 34,33 % | Claude Gewerc | LGA | 52,56 % | Gilles de Robien | LDR | 66,26 % [58] |
2010 | 37,52 % | Claude Gewerc | LUG | 48,16 % | Caroline Cayeux | LMAJ | 52,93 % [59] |
2015 | % | % | % [60] | ||||
2021 | % | % | % [61] | ||||
Élections cantonales, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
Année | Élu | Battu | Participation | ||||
2004 | 56,19 % | Jean-Claude Hrmo | UMP | 31,31 % | Jean-Mathieu Corteggiani | SOC | 65,68 % [62] |
2011 | 44,35 % | Michel Delmas | SOC | 55,65 % | Jean-Claude Hrmo | UMP | 41,96 % [63] |
Élections départementales, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin. | |||||||
Année | Élus | Battus | Participation | ||||
2015 | % | % | % [64] | ||||
2021 | % | % | % [65] | ||||
Référendums. | |||||||
Année | Oui (national) | Non (national) | Participation | ||||
1992 | 54,47 % (51,04 %) | 45,53 % (48,96 %) | 75,10 % [66] | ||||
2000 | 72,67 % (73,21 %) | 27,33 % (26,79 %) | 38,04 % [67] | ||||
2005 | 59,49 % (45,33 %) | 40,51 % (54,67 %) | 75,55 % [68] |
Le nombre d'habitants lors des derniers recensements étant compris entre 1 500 et 2 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal est de 19[69].
Le syndicat intercommunal du bassin d'Halatte assure la production en eau potable pour la commune de Fleurines[73]. L'eau, stockée dans un réservoir à Saint-Christophe, provient de deux forages, creusés en 2008 et situés à la limite de la commune et de Villers-Saint-Frambourg. Jusqu'en 1999, l'eau potable provenait d'un forage situé près de la piscine[M 2]. Le réseau d'adduction à l'eau potable a été mis en service en et alimente 3 500 habitants[74].
L'assainissement des eaux usées de Fleurines est assuré de manière collective par une station d'épuration d'une capacité de 2 000 EH (équivalent-habitant). Le rejet des eaux usées a lieu par infiltration dans le sol[75]. Depuis 2011, la communauté de communes des Trois Forêts prend en charge l'assainissement non-collectif des eaux usées[76].
Ce domaine de compétence est assuré par la communauté de communes des Trois Forêts. La collecte des déchets a lieu en porte-à-porte tous les lundis. Des conteneurs à verre sont également présents dans la commune[77]. Fleurines ne dispose pas, en 2015, de déchetterie sur son territoire. Les déchetteries les plus proches sont situées à Barbery et Creil[78].
Enfin, le parc naturel régional Oise-Pays de France apporte son soutien à la commune dans ses actions visant à améliorer la gestion des déchets[79].
Fleurines dépend de l'académie d'Amiens et de l'inspection académique de l'Oise.
En 2015, la ville compte une école maternelle (70 élèves) et une école élémentaire (120 élèves), toutes deux réunies dans le groupe scolaire Maurice-Laurain[M 3],[80].
Les collèges les plus proches sont à Pont-Sainte-Maxence, avec un collège public (collège Lucie-et-Raymond-Aubrac) et un privé (collège Saint-Joseph-du-Moncel)[81]. Les lycées les plus proches se situent à Senlis avec deux lycées d'enseignement général, l'un public et l'autre privé, et un lycée professionnel public[82].
En 2015, la commune dispose d'un centre médical avec un médecin généraliste, un kinésithérapeute, deux infirmières, un pédicure et un stomatologue. Le centre hospitalier le plus proche est situé à Senlis[M 4].
Depuis 1966, Fleurines accueille un Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (ITEP) au sein du château de Saint-Christophe[Urb 8].
Un centre de dialyse est également ouvert dans la commune, sur le site de l'ancien parc de la Vallée des Peaux-Rouges[83].
Fleurines relève du tribunal d'instance de Senlis, du tribunal de grande instance de Senlis, de la cour d'appel d'Amiens, du tribunal pour enfants de Senlis, du conseil de prud'hommes de Creil, du tribunal de commerce de Compiègne, du tribunal administratif d'Amiens et de la cour administrative d'appel de Douai[84].
La commune relève de la brigade de proximité de Pont-Sainte-Maxence[85]. Le centre d'incendie et secours le plus proche est situé dans cette même localité[M 4].
Les habitants de la commune sont appelés les Fleurinois[86].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[87]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[88].
En 2021, la commune comptait 1 827 habitants[Note 4], en évolution de −4,09 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population fleurinoise est restée relativement stable de la Révolution française jusqu'au début des années 1960. La localité a ensuite triplé sa population en cinquante ans, passant de 622 habitants en 1962 à 1 842 en 2012. La situation se stabilise toutefois depuis le début du XXIe siècle avec un gain de 78 habitants entre 1999 et 2012. Ce dynamisme démographique pourrait s'expliquer par l'extension de l'aire urbaine de Paris, en complément du développement des pôles urbains secondaires de Senlis et Pont-Sainte-Maxence.
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 947 hommes pour 982 femmes, soit un taux de 50,91 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
La vie sportive de Fleurines s'articule autour de plusieurs associations sportives qui proposent du tennis, du tir à l'arc, du judo, du cross et de la pétanque[M 5].
Fleurines dispose également d'une piscine d'été découverte, ouverte tous les jours pendant les mois de juillet et d'août[M 6]. Elle abrite également une salle des sports[92].
La commune dispose d'un parcours accrobranche ouvert les week-ends et en semaine pendant les vacances scolaires de mars à novembre[93]. Il est ouvert à la place de l'ancien parc à thème de la Vallée des Peaux-Rouges aujourd'hui en ruines. Dans le cadre de l'adhésion de la commune au Parc naturel régional, l'enjeu est de conserver le caractère « naturel » et paysager du site[Urb 9].
Fleurines compte de nombreuses associations à caractère sportif et culturel.
La fête de la Brioche remonte au XVe siècle. À cette époque, le prieur offrait du blé que les marguilliers transformaient en pain pour être distribué aux pauvres. En 1830, le pain fut remplacé par la brioche. En 1875, la dernière brioche devait être décrochée du mât de cocagne ; le gagnant pouvait se permettre d'inviter à danser toutes les mariées de l'année. Elle se déroule le lundi de Pâques[RA 2].
Fleurines n'a plus de curé en titre et dépend de la paroisse catholique Sainte-Maxence de Pont-Sainte-Maxence au sein du diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis[94],Site de la paroisse.
Des messes dominicales anticipées sont célébrées le deuxième et le quatrième dimanche du mois à 18h30 de septembre à juin[95].
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 47 777 €, ce qui plaçait Fleurines au 670e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[96].
En 2013, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 1 181 personnes, parmi lesquelles on comptait 78,4 % d'actifs dont 70,9 % ayant un emploi et 7,5 % de chômeurs[I 6]. En 2013, 14,5 % des actifs ayant un emploi et résidant dans la commune travaillaient à Fleurines contre 85,5 dans une autre commune[I 7].
On comptait 460 emplois dans la commune en 2013, contre 530 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 847, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] est de 54,4 %, ce qui signifie que la commune offre approximativement un peu plus d'un emploi pour deux Fleurinois actifs[I 8].
Au , Fleurines comptait 145 établissements : 10 dans l'agriculture-sylviculture-pêche, 11 dans l'industrie, 19 dans la construction, 79 dans le commerce-transports-services divers et 26 étaient relatifs au secteur administratif[I 9].
En 2015, 14 entreprises ont été créées à Fleurines[I 10], dont 8 par des micro-entrepreneurs[I 11].
Le tableau ci-dessous détaille la répartition des entreprises implantées à Fleurines en fonction de leur secteur d'activité et du nombre de salariés[I 9] :
Total | % | 0 salarié |
1 à 9 salariés |
10 à 19 salariés |
20 à 49 salariés |
50 salariés ou plus | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 145 | 100,0 | 94 | 43 | 3 | 4 | 1 |
Agriculture, sylviculture et pêche | 10 | 6,9 | 9 | 1 | 0 | 0 | 0 |
Industrie | 11 | 7,6 | 2 | 5 | 1 | 3 | 0 |
Construction | 19 | 13,1 | 10 | 9 | 0 | 0 | 0 |
Commerce, transports, services divers | 79 | 54,5 | 52 | 25 | 1 | 1 | 0 |
dont commerce et réparation automobile | 19 | 13,1 | 7 | 10 | 1 | 1 | 0 |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 26 | 17,9 | 21 | 3 | 1 | 0 | 1 |
Champ : ensemble des activités. |
L'essentiel de l'activité économique est exercé par des entreprises du secteur tertiaire. Le secteur primaire — agriculture, sylviculture et pêche — représente encore une part relativement importante de l'activité économique. La vie économique fleurinoise est marquée par l'implantation de très petites entreprises (TPE), seuls cinq établissements emploient plus de 20 salariés. L'unique établissement employant plus de 50 salariés exerce dans le secteur administration publique, enseignement, santé, action sociale.
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Fleurines, observées sur une période de 22 ans[97] :
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Nombre d'exploitations | 8 | 6 | 3 |
Équivalent Unité de travail annuel | 8 | 5 | 6 |
Surface Agricole Utile (SAU) (ha) | 337 | 310 | 365 |
Cheptel (nombre de têtes) | 47 | 39 | 76 |
Terres labourables (ha) | 314 | 295 | 365 |
Superficie moyenne d'une exploitation (ha) | 42,1 | 51,7 | 121,7 |
L'activité agricole reste très faible à Fleurines puisque trois établissements actifs opèrent en 2010. Le nombre d'exploitations a diminué de moitié entre 1988 et 2010. Durant cette même période, la surface agricole utilisée (SAU) a augmenté de 8 % tandis que la taille moyenne d'une exploitation triplait. Les évolutions des composantes de l'agriculture ne sont pas linéaires, elles ont d'abord connu une période de repli entre 1988 et 2000. L'agriculture a également évolué, d'abord spécialisée dans la culture de céréales et d'oléoprotéagineux en 2000, elle favorise ensuite les cultures générales (grandes cultures). Au regard des chiffres sur l'emploi et de la situation de la commune, une entreprise travaille dans le domaine de l'exploitation forestière, en lien avec la forêt d'Halatte[98].
Fleurines est dotée d'une zone artisanale, située au nord du village, le long de la route nationale. Elle regroupe un hôtel, des entreprises et des sociétés de services[M 7]. Quelques commerces de proximité sont présents à Fleurines comme une boulangerie, un fleuriste et une supérette[I 12].
En 2015, l'offre d'hébergement touristique de Fleurines est un hôtel d'une capacité de 64 chambres[I 13].
La commune compte deux monuments et deux objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[99],[100]:
On peut également signaler :
Blason | Écartelé ; au 1) d'azur à trois fleurs de lis d'or ; au 2) et 3) de sinople aux deux pals d'or ; au 4) d'azur à 3 coquilles d'or[109].
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Détails | L'azur symbole de fidélité. Le vert symbole de liberté, il représente la forêt qui cerne le village. Le jaune symbole du respect, il symbolise le sable sur lequel est construit Fleurines. Les lys, symboles de la royauté. Les coquilles représentent le Saint Patron de Fleurines. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |