Nom complet | Football Club d'Antibes |
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Noms précédents |
Olympique d'Antibes (1912-1933) Football Club d'Antibes (1933-1940, 2011-2023) Olympique d'Antibes Juan-les-Pins (1940-1966) Football Club d'Antibes - Juan les Pins (1966-2011, 2023-) |
Fondation | 1912[réf. nécessaire] |
Statut professionnel | 1932-1947 |
Couleurs | Bleu et blanc |
Stade |
Stade du Fort Carré (4 000 places) |
Siège |
Stade du Fort Carré Avenue du 11 novembre 06600 Antibes |
Site web | fcantibes.com |
Le Football Club d'Antibes est un club de football français basé à Antibes (Alpes-Maritimes), fondé en 1912 en tant qu'Olympique d'Antibes.
Il est en 1932 l'un des vingt membres fondateurs du championnat de France professionnel.
L'Olympique d'Antibes est créé en 1912 en même temps qu'est inauguré le stade du Fort Carré[1].
Le club accède en Division d'Honneur de la Ligue du Sud-Est en 1921, mais est relégué un an plus tard. Le club participe à trois reprises aux 32es de finales de la Coupe de France en 1923, 1925 et 1931[1]. Au début des années 1930, le club, dirigé par la directeur du casino de Juan-les-Pins et soutenu par des personnalités comme le député Louis Louis-Dreyfus et les acteurs Saint-Granier, Raimu et Raquel Meller, devient ambitieux[2], à l'image du recrutement en 1931 des deux récents internationaux français Alexandre Villaplane et Louis Cazal.
En 1932, malgré ses résultats modestes jusque là, il est le premier club français à se porter candidat au nouveau statut professionnel, qu'il conservera jusqu'en 1947. Il embauche alors l’entraîneur Valère de Besveconny, un aristocrate russe bourlingueur un peu mystérieux, qui se fait connaître dans la presse comme « M. Valère ». L'attaquant autrichien d'Antibes Karl Klima est le premier buteur de l'histoire du championnat de France professionnel le face au Red Star (victoire 3-2). Le club atteint les quarts de finale de la Coupe de France (éliminé par l'AS Cannes) et termine en tête de sa poule, devançant de peu l'AS Cannes et le FC Sochaux. Ce classement lui vaut d’être qualifié pour la finale du championnat, mais le club est finalement déclassé à la suite d'un scandale de tentative de corruption : l’entraîneur et certains joueurs auraient tenté d'acheter la victoire contre le SC Fives lors de la dernière journée[3]. L’entraîneur M. Valère, accusé d'en avoir pris l'initiative, est suspendu à vie[4].
Après le scandale, le club est rebaptisé « FC Antibes ». Le club se maintient en première division du championnat jusqu'en 1939[1] (seuls neuf clubs parmi les fondateurs y sont parvenus), et atteint encore les huitièmes de finale de Coupe de France en 1935, 1938 et 1939. Le club est relégué en 1939 à la différence de buts. Il est repêché pour participer à la première édition des championnats « de guerre », à la suite de quoi le club est rebaptisé « Olympique d'Antibes Juan-les-Pins » et semble être mis ensuite en sommeil le temps des combats.
En 1945, les compétitions reprennent. Le club antibois reprend son statut professionnel et fait son entrée en championnat de France de deuxième division, conformément à son classement en 1939. Après deux saisons, il est relégué en Division d'honneur et perd son statut professionnel. Deux ans plus tard, le FC Antibes est encore relégué et ne reviendra jamais en DH en tant qu'Olympique[5].
Le club fusionne en 1966 avec deux autres clubs de la ville, l'Espérance et l'Union sportive antiboise, pour former le « Football Club d'Antibes - Juan-les-Pins ». Il retrouve une certaine ambition et fait son retour en Division d'honneur en 1968-1969[5].
De 1981 à 1986, le club évolue dans le groupe Sud de Division 3, sans cependant jamais se mêler à la lutte pour la montée[5]. Après deux saisons en Division 4, le club retombe à un niveau régional[5]. Le , le club est renommé simplement Football Club d'Antibes[6]. En 2023-2024, il évolue en deuxième division de Côte d'Azur, le 9e échelon du football français[7].
Le club est résident du stade du Fort Carré depuis sa création en 1912.
Le stade a pu accueillir jusqu'à 17 000 spectateurs dans les années 1930, et a notamment été utilisé pour accueillir des matchs de la Coupe du monde de 1938.
Certains joueurs marquent les années professionnelles du club, comme Pierre Fecchino, le local, André Masset, qui détient le record de matchs de championnat disputés avec Antibes (168) et l'ailier hongrois Arpad Belko, meilleur buteur de l'histoire du club en championnat avec 34 buts[1].