Fouad Laroui (en arabe : فؤاد العروي), né le à Oujda (Maroc), est un ingénieur et économiste, professeur de littérature, romancier, poète, éditorialiste, et critique littéraire maroco-néerlandais[1].
Fouad Laroui est issu d'une famille originaire d’Azemmour (du côté de son père) et d’Essaouira (du côté de sa mère, née Chebani). Après avoir grandi à Kénitra (élève à l’école Balzac) et à El Jadida (élève à l’école Charcot), il continue ses études au lycée Lyautey de Casablanca où il fait également les classes préparatoires (mathématiques supérieures et mathématiques spéciales).
Il est admis à l'École nationale des ponts et chaussées (ENPC) et obtient son diplôme d’ingénieur en 1982. Il obtient ensuite un DEA en Sciences et Techniques Minières à l’École des Mines de Paris. Après avoir dirigé pendant quelques années une mine de phosphate d’OCP à Khouribga puis avoir travaillé à la Direction commerciale d’OCP (chargé des ventes en Asie), il décide de reprendre des études de sciences économiques.
Outre ses contributions régulières au média Le360, Fouad Laroui est chroniqueur littéraire à l'hebdomadaire Jeune Afrique, la revue Économia et à la radio marocaine Médi 1.
Grâce à la place particulière qu'il occupe, avec ses origines marocaines et sa vie en Europe, il est souvent défini comme maître de l'entre-deux: dans son œuvre, il explore la rencontre entre les cultures des deux côtés de la Méditerranée en soulignant les préjugés et les difficultés de communication mais en critiquant aussi les positions culturelles et religieuses qui empêchent le progrès.
Il recourt souvent à l'ironie pour décrire ce qui autrement «ferait pleurer». Au moment du Printemps arabe, il publie une tribune critiquant le Mouvement du 20 Février qui mène la contestation en 2011 au sein du Royaume[4] . Laroui y déclare notamment: « le printemps arabe, ça n'existe pas ». Cette tribune a fait l'objet de critiques de la part de blogueurs et militants marocains tels que Larbi.org[5], Mahdi Zahraoui[6] ou encore Younes Benmoumen[7]. En fait, Fouad Laroui avait attiré l'attention sur l'infiltration du mouvement du 20-Février par différents courants de l'islamisme politique.
En décembre 2019, il est nommé membre de la Commission spéciale sur le modèle de développement par le roi du Maroc[8] dont le rapport rendu en 2021 a été sévèrement critiqué pour son parti pris pro-monarchie, pour son contenu servant à blanchir l'autoritarisme[9], voire pour sa tentation autoritaire[10].
Les Dents du topographe (Julliard, 1996) : la chronique d’un jeune au Maroc, un récit qui marque le refus de l’ordre établi et un sentiment de détachement pour sa patrie. Prix Découverte Albert-Camus.
De quel amour blessé (Julliard, 1998) : l’histoire d’un amour impossible entre un maghrébin de Paris et la fille d’un juif. Prix Méditerranée des lycées.
Méfiez-vous des parachutistes (Julliard, 1999) : un portrait comique de la société marocaine à travers la vie de deux personnages loufoques, Prix BEUR FM Méditerranée 1998.
La Meilleure Façon d'attraper les choses (Yomad, 2001). Album jeunesse illustré par Pierre Léger. Prix Grand Atlas 2005[11].
Le Maboul (Julliard, 2000) : recueil de nouvelles qui sont autant de satires de la société marocaine.
(nl) Verbannen woorden (Vassalucci, 2002) : recueil de poèmes qui a fait partie de la sélection du Grand Prix néerlandais de poésie (Buddingh' Prijs)[12].
La Fin tragique de Philomène Tralala (Julliard, 2003).
Chroniques des temps déraisonnables (Zellige ; Tarik, 2003) : chroniques
De l’islamisme. Une réfutation personnelle du totalitarisme religieux (Robert Laffont, 2006).
L'Oued et le Consul (Julliard, 2006) : recueil de nouvelles.
L'Eucalyptus de Noël (Yomad, 2007) : album jeunesse illustré par Nathalie Logié.
La Femme la plus riche du Yorkshire(Julliard, 2008):roman. Un jeune universitaire marocain se voit offrir les faveurs d'une riche veuve dans l'univers de la campagne anglaise.
Le jour où Malika ne s'est pas mariée (Julliard, 2009) : nouvelles.