François Jean de Chastellux | ||
Charles Willson Peale, Portait de François Jean de Chastellux (vers 1782), Philadelphie, parc national historique de l'indépendance. | ||
Autres titres | Marquis de Chastellux | |
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Arme | Infanterie | |
Grade militaire | Maréchal des camps et armées du Roi[1] | |
Commandement | Inspecteur d'infanterie[2] Gouverneur de Longwy[2] |
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Conflits | Guerre de Sept Ans Guerre d'Indépendance des États-Unis d'Amérique |
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Distinctions | Chevalier de Saint-Louis[2] Commandeur des ordres réunis de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel[2] Membre de l'Académie française |
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Autres fonctions | Écrivain, dramaturge, traducteur | |
Biographie | ||
Dynastie | Maison de Beauvoir-Chastellux | |
Naissance | Paris |
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Décès | (à 54 ans) Paris |
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Père | Guillaume-Antoine (1683-1742), comte de Chastellux | |
Mère | Claire-Thérèse d'Aguesseau (1699-1772) | |
Conjoint | Marie Brigitte Charlotte Joséphine, baronne de Plunkett (1759-1815) | |
Enfants | Alfred de Chastellux (1789-1856) | |
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François Jean de Beauvoir, marquis de Chastellux, né le à Paris où il est mort le [3],[4],[5], est un officier général et homme de lettres français.
Issu d’une ancienne famille de Bourgogne, les Beauvoir-Chastellux, François Jean de Chastellux était le petit-fils, par sa mère du chancelier d'Aguesseau.
Il fut colonel d'un régiment qui portait son nom et servit en Allemagne pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763).
Ami de Voltaire et des Encyclopédistes, il cultivait la littérature au milieu des camps et fut élu à l'Académie française en 1775. Il donna quelques pièces de théâtre en société, notamment au château de La Chevrette, chez Mme d'Épinay, à Deuil-la-Barre, près de la forêt de Montmorency. Il rédigea l'article Idéal du Supplément à l'Encyclopédie[6].
Dès juillet 1780, il participa à la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique en tant que major général dans le corps expéditionnaire français commandé par le comte de Rochambeau[7]. Il fut l'officier de liaison « maréchal de camp » entre les Français et George Washington avec qui il se lia d'amitié. Il fut le troisième officier français dans la bataille de Yorktown[8]. Sa rencontre avec Thomas Jefferson fut suivie d'une visite dans sa propriété de Monticello et d'un échange de correspondance entre les deux hommes[9]. Le chevalier fut également proche du révérend James Madison, de George Wythe et Carlo Bellini (it), qu'il rencontra lors de son séjour à Williamsburg[10].
Notre homme de lettres reçut les deux titres honorifiques de LL.D (Legum Doctor) de la part du College of Philadelphia et du Collège de William et Mary avant de revenir en France en 1783[11]. En retour celui-ci réussit à convaincre le comte de Vergennes, Secrétaire d'État des Affaires étrangères de Louis XVI d'offrir au nom du Roi de France, les plus importantes dotations en livres de l'époque aux bibliothèques de chacune des deux universités, soit 36 titres en 100 volumes de l'Imprimerie Royale[12].
En 1786, le chevalier de Chastellux publia un récit personnel et précis des événements de la guerre d'indépendance Voyages de M. le Marquis de Chastellux dans l'Amérique septentrionale, dans les années 1780, 1781 et 1782[13].
Son fils[5], Alfred de Chastellux (1789-1856), né posthume[2], sous-préfet napoléonien, orléaniste, fut député de l'Yonne et membre de la Chambre des pairs sous la monarchie de Juillet.
Couronné par l'Académie française