Il est le fils de Jacques Nicolas Simonet de Coulmiers, secrétaire du roi, et d'Anne Marie Rougeot, l'oncle maternel de Marie-Joséphine-Louise de Montaut-Navailles, duchesse de Gontaut, gouvernante des Enfants de France pendant la Restauration, et le frère de Claude François Simonet de Coulmiers (1752 - 31 mai 1794), fermier général[1].
Il est élu député du clergé de la Prévôté et Vicomté de Paris hors les murs aux États généraux.
Il est membre du corps législatif (1799-1803) sous l'Empire[2].
Il est directeur de l'hospice de Charenton. Il met fin à de nombreuses pratiques aujourd'hui qualifiées de brutales, telles que l'enfermement des patients dans des cages, l'usage de camisoles de force et de bains froids. Il y substitue des méthodes de traitement plus avancées, notamment des régimes spéciaux, des saignées et des purges. Il est surtout connu aujourd'hui pour son attitude envers le marquis de Sade. Il lui procura du papier, autorisa sa femme à vivre dans l'asile et lui permit de faire représenter une pièce dans laquelle jouèrent les autres résidents. Après la chute de Napoléon et la restauration des Bourbons, Coulmiers est limogé, probablement en raison de son passé révolutionnaire.
Jan Ellen Goldstein (trad. de l'anglais par Françoise Bouillot, préf. Jacques Postel), Consoler et classifier : l'essor de la psychiatrie française [« Console and Classify : The French Psychiatric Profession in the Ninteenth Century »], Le Plessis-Robinson, Synthélabo, coll. « Les empêcheurs de penser en rond », , 502 p. (ISBN2-84324-006-9, présentation en ligne).
Michel Gourevitch, « Qui soignera le divin marquis ? Documents inédits sur les conflits de pouvoirs entre directeur et médecin à Charenton en 1812 », L'Évolution psychiatrique, vol. 50, no 1, , p. 217-223.
Michel Gourevitch, « Coulmiers », dans Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, Paris, Fayard, 1987.
Thierry Haustgen, « La Maison de Charenton vers 1810, lieu de conflits institutionnels : une lettre et un rapport confidentiel au ministre de l'Intérieur », Perspectives psychiatriques, no 96, , p. 85-91.
Thierry Haustgen, « Les débuts difficiles du Dr Royer-Collard à Charenton. État sommaire de la maison de Charenton sous le rapport du service médical et aperçu des réformes qui y sont nécessaires (1811), Antoine-Athanase Royer-Collard », Synapse, no 58, , p. 57-66.
Jeanne Mesmin D'estienne, « La Maison de Charenton du XVIIe au XXe siècle : construction du discours sur l'asile », Revue d'histoire de la protection sociale, no 1, , p. 19-35 (lire en ligne).