Francis Kompaon | |||||||||
Informations | |||||||||
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Disciplines | Sprint | ||||||||
Période d'activité | En activité | ||||||||
Nationalité | Papou-néo-guinéen | ||||||||
Naissance | Port Moresby |
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Palmarès | |||||||||
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Francis Kompaon, né le à Port Moresby[1], est un athlète papou-néo-guinéen.
Né sans bras gauche[1], il est repéré par l'Organisation handisport de Papouasie-Nouvelle-Guinée en raison de ses performances en athlétisme au lycée. Il commence le handisport en 2003, à l'âge de 17 ans[1]. En 2005, il remporte deux médailles d'or (100 m et 200 m) aux Jeux inter-écoles du Pacifique (Pacific School Games). Ses premiers grands jeux internationaux sont les Jeux du Commonwealth de 2006, à Manchester, où il termine quatrième au 200 m, dans la catégorie T46 (amputé bras). Il obtient l'or au 100 m et au 200 m aux Championnats paralympiques d'Océanie en 2007, ainsi qu'aux Jeux paralympiques fidjiens en 2008[2].
Il se qualifie pour les Jeux paralympiques d'été de 2008 à Pékin, pour le 100 m et le 200 m T46. Il est le porte-drapeau de la délégation papou-néo-guinéenne[3], qui comprend deux athlètes : lui-même (qualifié) et la sprinteuse malvoyante Joyleen Jeffrey (invitée sans avoir atteint les minima)[2]. Il est aussi l'un des quinze athlètes de diverses nationalités (parmi plus de 4 000 aux Jeux) sélectionnés pour porter la flamme paralympique lors du relai de la torche à Pékin[4]. Au 200 m, il termine neuvième au total dans les séries, en 23 s 30[5]. Au 100 m, qualifié pour la finale, il remporte la médaille d'argent, en 11 s 10, cinq centièmes de seconde derrière l'Australien Heath Francis. Il s'agit de la première médaille paralympique ou olympique jamais remportée par un athlète papou-néo-guinéen[6]. C'est en outre la seconde médaille jamais remportée aux Jeux olympiques ou paralympiques par un athlète représentant un pays des îles du Pacifique ; le boxeur tongien Paea Wolfgramm avait obtenu l'argent aux Jeux olympiques de 1996[7].
La ministre des Sports de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Dame Carol Kidu, célèbre ce résultat en affirmant que la médaille de Francis Kompaon a « donné une bien plus grande visibilité à la question du handicap en Papouasie-Nouvelle-Guinée que jamais auparavant »[8]. En réponse à cette médaille, le Premier ministre Sir Michael Somare promet un meilleur financement du handisport par le gouvernement[9].
En 2009, Kompaon commence des études de management sportif à l'Université Griffith dans le Queensland[10].
Aux Jeux du Commonwealth de 2010, à Delhi, il prend part au 100 m T46, où il subit une contre-performance, terminant septième et dernier de sa série en 14 s 04[11].
Aux Championnats nationaux d'athlétisme australien en , il obtient une médaille de bronze au 100 m, en 11 s 57. Dans l'épreuve du 200 m, il établit un record personnel dans les séries (23 s 13) et, en finale, remporte la médaille d'argent en 23 s 33[12]. Qualifié (minima A) pour les Jeux paralympiques d'été de 2012 à Londres, au 100 m et au 200 m T46[12], il fait partie d'une délégation papou-néo-guinéenne de deux athlètes, avec Timothy Harabe (également qualifié au mérite) en force athlétique[13]. Comme en 2008, il est le porte-drapeau de sa délégation lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux[14].
Au 200 m, il termine 6e (sur 8) dans sa série, établissant un record personnel en 23 s 05[15]. Au 100 m, il termine troisième (sur sept) dans sa série. Son temps de 11 s 21 est le cinquième plus rapide sur l'ensemble des séries, et il se qualifie pour la finale en tant que perdant le plus rapide. En finale, toutefois, il ne parvient pas à rééditer sa performance de 2008 ; il « subit un claquage au jarret près de la ligne d'arrivée » et termine septième (sur huit) en 12 s 28[16],[17],[18].