Naissance |
La Haye ![]() |
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Décès |
(à 75 ans) Homs ![]() |
Nationalité | néerlandaise puis syrienne |
Pays de résidence | Syrie |
Profession | |
Activité principale | |
Autres activités |
Dialogue interreligieux (Islam) |
Formation |
Psychologie, philosophie, théologie |
Compléments
Van der Lugt est le fondateur du centre pour les handicapés mentaux de Qousseir (Syrie)
Frans van der Lugt, né le à La Haye (Pays-Bas) et mort assassiné le à Homs (Syrie), est un prêtre jésuite néerlandais, missionnaire en Syrie. La cause pour sa béatification est ouverte en 2019.
Issu d'une famille nombreuse de 7 enfants, il perd ses grands-parents maternels lors du bombardement de La Haye du [1].
D'abord élève au collège Saint-Ignace (en) (Sint-Ignatiuscollege) d'Amsterdam, il entre en 1959 au noviciat des jésuites de Mariëndaal, à Velp (Brabant-Septentrional). De 1961 à 1964, il étudie la philosophie au philosophat des jésuites Berchmanianum à Nimègue.
Il part ensuite au Proche-Orient. D'abord au Liban, où il étudie l'arabe et le dialecte libanais à Beyrouth. À partir de 1966 il se trouve en Syrie où il passe son régendat dans diverses communautés éducatives jésuites, notamment celle de Homs[2].
De 1968 à 1972 il fait ses études de théologie au théologat de Fourvière, près de Lyon, où il est également ordonné prêtre en 1971. En 1972 il commence des études de psychologie à l'Université Lumière-Lyon-II et soutient, en 1976, sa thèse: L'image du prêtre marié et du prêtre célibataire dans la communauté maronite libano-syrienne[3],[4].
De retour en Syrie, il réside à Alep de 1976 à 1987. Durant ces années 1980, il utilise ses compétences de psychothérapeute pour ouvrir le centre Al Ard à Qousseir (Kseer, Al-Qusayr) près de Homs afin d'accueillir des handicapés mentaux et contribuer au dialogue interreligieux[5]. De 1987 à 1993 il est en poste à Damas, avant d'être transféré à Homs[6].
En 2011, au début des conflits syriens, il doit quitter Al Ard[7], mais choisit de rester dans Bustan al-Diwan, le quartier chrétien de Homs[8] et ouvre le centre aux victimes de la guerre[9].
En , il lance un appel dans une vidéo mise en ligne sur YouTube, où il décrit la difficile situation à Homs pendant le siège[10]. En février, dans une rare entrevue donnée à la presse, il affirme : « le peuple syrien m'a tant donné, tant de gentillesse, tant d'inspiration, et tout ce que je possède. Maintenant qu'il souffre, je dois partager sa peine et ses difficultés. [...] Je suis le seul prêtre et le seul étranger à être resté. Mais je ne me sens pas comme un étranger, mais comme un arabe parmi les arabes» ».
Le , il est enlevé et tué par des hommes armés, dans le jardin de sa résidence de Homs[10],[5]. Selon Talal al-Barazi, dirigeant du gouvernorat de Homs, son assassinat a été commis par des membres du Front al-Nosra[11]. Le lendemain il est enterré au monastère de Bustan al-Diwan[10],[12].