Naissance |
Montréal, Tiohtià:ke Canada |
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Nationalité | Canadien |
Profession | Réalisateur, scénariste, producteur, monteur, directeur photo, musicien et acteur |
Films notables |
Cash Nexus Chorus Le Météore Deux fois une femme Le Bonheur c'est une chanson triste |
Site internet | http://www.films53-12.com |
François Delisle, né le à Montréal - Tiohtià:ke (Québec), est un réalisateur, scénariste, producteur, directeur photo, monteur, musicien et acteur québécois (canadien).
Entre 1987 et 1990 François Delisle réalise plusieurs courts métrages expérimentaux. Certains d’entre eux sont sélectionnés dans plusieurs festivals internationaux. En 1991, François Delisle se fait remarquer par la critique avec son moyen métrage Beebe-Plain, quand il est nommé meilleur jeune espoir chez les réalisateurs de courts et moyens métrages aux Rendez-Vous du cinéma québécois.
En 1994, Ruth, son premier long métrage, François Delisle est nommé meilleur long métrage de l’année et meilleur scénario aux Rendez-Vous du cinéma québécois. Film centré sur une adolescente qui laisse son village natal pour s'établir à Montréal, Ruth soulève l’enthousiasme de la critique et fait connaître son réalisateur au Canada et en Europe.
Ce n'est que huit ans plus tard que Delisle signera une autre mise-en-scène. En 2003, il fonde la société de production Films 53/12 pour réaliser et produire Le Bonheur c’est une chanson triste, son deuxième long métrage. Anne-Marie Cadieux y interprète une publicitaire ayant quitté son emploi pour mener une enquête sur le bonheur. En plus de remporte le prix du meilleur long métrage au Festival international du cinéma francophone en Acadie et d’être nommé meilleur film de l’année pour le prix de l’Association québécoise des critiques de cinéma, Le bonheur c’est une chanson triste atteint une reconnaissance internationale en faisant le tour du monde dans plus d’une vingtaine de festivals et événements cinématographiques.
En 2007, François Delisle revient à la charge avec son troisième long métrage intitulé Toi. On y retrouve à nouveau Anne-Marie Cadieux, cette fois dans le rôle d'une femme qui abandonne sa famille pour rejoindre son amant. Toi est présenté en compétition officielle au Festival des films du monde de Montréal et déclenche les passions chez le public et les critiques, en partie à cause de certaines scènes assez explicites. Film fragile et intransigeant, la carrière de Toi s’est déployée à un niveau national et international et Anne-Marie Cadieux voit sa performance soulignée par une nomination au prix Génies du cinéma canadien.
En 2010, après une tournée de festivals prestigieux à travers le monde, Deux fois une femme, le quatrième film de Delisle, sort sur les écrans au Québec. Nouveau regard sur un couple en crise, le film met en vedette Evelyne Rompré dans le rôle d'une femme fuyant un conjoint violent. Accueilli chaleureusement autant par le public que la critique d’ici et d’ailleurs, le film est présenté simultanément en salles et en vidéo sur demande, une première canadienne. Deux fois une femme se mérite également deux nominations aux prix Jutra 2011.
Son cinquième long métrage intitulé Le Météore sort sur les écrans au Québec en mars 2013 après avoir été présenté en première mondiale au Festival du film de Sundance et à la 63e Berlinale. Le film obtient un succès d’estime et public au Canada comme à l’étranger. Le Météore remporte le prix Luc-Perreault/La Presse de l'Association québécoise des critiques de cinéma (AQCC) du meilleur film de l’année et le grand Prix ACIC-ONF-les Percéides du meilleur film canadien. Par contre, le film se voit totalement ignoré par les prix Jutra.
En 2015, Chorus, son sixième long métrage, atteint une reconnaissance internationale sans précédent. Tourné en noir et blanc, Chorus est un film portant sur le deuil et met en vedette Fanny Mallette, Sébastien Ricard ainsi que Geneviève Bujold dans un plus petit rôle. En compétition au Festival de Sundance et présenté à la 65e Berlinale, le film recueille des éloges lors de sa sortie. Un succès qui aura des répercussions internationales importantes pour le film, autant par sa présence en festivals que lors de sortie en salle dans plusieurs pays du monde.
En 2019, Cash Nexus, sort sur les écrans du Québec. Cash Nexus est qualifié de fable allégorique et de tableau social sans concession. Ce septième long métrage mettant en vedette Alexandre Castonguay (acteur) explore le thème de l’iniquité en plantant son action dans une famille bourgeoise brisée par les blessures du passé[1].
Durant cette même année, François Delisle réalise CHSLD, un portrait intimiste de sa mère rendue au crépuscule de sa vie. Ce court métrage documentaire est présenté en 2020 aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal.
Depuis 20 ans, Films 53/12 est un espace où François Delisle défend obstinément, par son implication autant dans la création et la production de films, un cinéma indépendant et personnel.
Dans une entrevue avec Marc-André Lussier du journal La Presse, Delisle parle de son travail :
« J'écris tout, dit-il. Je n'ai aucune pudeur. Mon désir de scénariste est de tout donner. Ça va même assez loin. Je mets dans le scénario des choses qu'on n'écrit pas habituellement. Je ne garde rien pour moi. Ce qui fait que ma vision du film est déjà précise au moment du tournage. Sur le plateau, je n'ai plus beaucoup de choses à dire. Je reste alors très près des acteurs. Et je leur suis toujours disponible »[2].