Musicien contemporain de Jean-Philippe Rameau, il compose beaucoup de symphonies, de musique de chambre et d'opéras, dont la plupart en collaboration avec François Rebel, dès 1726 et pendant 45 ans[1]. En 1727 il acquiert la charge de « compositeur de la Chambre du roi », suivie de son admission aux ordres militaires de Notre Dame du mont Carmel et Saint-Lazare de Jérusalem, rarement attribué aux musiciens. En 1730, remplaçant Jean-Baptiste Senaillé, il est dans les rangs des 24 violons du roi, rejoignant son père et son frère[1].
En février 1739, il devient maître de musique à l'Opéra, puis inspecteur général adjoint en août 1743. Il devient surintendant de la musique de la Chambre le 27 février1744, à la place de François Colin de Blamont[1]. En avril 1757, il obtient la concession de l'Opéra de Paris, qu'il codirige avec Rebel, devant relever nombre d’embarras : déficit, indiscipline de la troupe, Querelle des Bouffons, le tout culminant dans la destruction du bâtiment dans un incendie, le [1].
En mai 1764, Louis XV anoblit Francœur, en reconnaissance de ses loyaux services. Il conserve son poste de surintendant de la musique de la Chambre, jusqu'à sa retraite en 1776. Antoine Dauvergne, son successeur, le décrit dans son État des personnes qui composent le comité de l'Opéra (1770), comme[1] : « Homme honnête, plein d'intelligence, de zèle et d'activité ».
Le violoniste Fritz Kreisler (1875-1962) compose une célèbre sicilienne et rigaudon "dans le style de François Francœur".
Tarsis et Zélie, tragédie lyrique en 5 actes, sur un livret de Jean-Louis-Ignace de la Serre (avec François Rebel) créée le 19 octobre 1728
Pastorale héroique de la fête des ambassadeurs plénipotentiaires d'Espagne à l'occasion de la naissance de Monseigneur le Dauphin, opéra-ballet en 1 acte (avec François Rebel) créée le 24 janvier 1730
Scanderberg, tragédie lyrique, livret de Antoine-Houdar de La Motte et Jean-Louis Ignace de la Serre (avec François Rebel) créée le 27 octobre 1735
Le Ballet de la paix, livret de Pierre-Charles Roy (avec François Rebel) créé le 29 mai 1738. Fut représenté 33 fois.
Les Augustales, divertissement, livret de Pierre-Charles Roy (avec François Rebel) créé le 16 novembre 1744
Zélindor, roi des Silphes, divertissement sur un livret de François-Augustin Paradis de Moncrif (avec François Rebel) créé le 10 août 1745
Le Trophée, divertissement à l'occasion de la victoire de Fontenoy (avec François Rebel) représenté le mardi 10 août 1745
Le retour du Roi , idylle, livret de Pierre-Charles Roy (avec François Rebel) créée le 8 septembre 1745
La Félicité, ballet héroïque, sur un livret de Pierre-Charles Roy (avec François Rebel) créé le 17 mars 1746
Ismène, pastorale héroique, sur un livret de François-Augustin Paradis de Moncrif (avec François Rebel) 10 octobre 1747
Le Prince de Noisy, ballet héroïque en 3 actes, (avec François Rebel), livret de Charles-Antoine Leclerc de La Bruère, Versailles, Théâtre des petits appartements,
Laudate pueri Dominum, motet pour solistes, choeur et orchestre (1750)
Les Génies tutélaires, divertissement composé à l'occasion de la naissance de Mgr le Duc de Bourgogne (avec François Rebel) 21 septembre 1751
La Tour enchantée, bal figuré mêlé de chants et de danses, livret de Mme de Villeroi et Pierre Joliveau (avec des musiques Antoine Dauvergne, Jean-Philippe Rameau, François Rebel et François Francoeur) créé le 20 juin 1770
Symphonies pour le Festin Royal du Comte d'Artois (1773)
1981 : Sonate en Trio en Mi majeur Op. 2 n. 6 (violin, violoncelle; b.c.) - dans Conversation Galante - Musica Antiqua Köln - Reinhard Goebel - (Archiv 2534 006 1 LP Digital)
Marcelle Benoit (dir.), Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Fayard, 1992, (ISBN2-213-02824-9)
(en) Michelle Fillion et Catherine Cessac, The New Grove Dictionary of Music and Musicians (édité par Stanley Sadie) : (3) François Francoeur [le cadet], Londres, Macmillan, seconde édition, 29 vols. 2001, 25000 p. (ISBN9780195170672, lire en ligne)